Un homme vêtu de noir arborant un sabre sur son coté entra dans cette même taverne vers les 1h00 du matin, il frappa trois fois puis deux fois. Le tavernier ouvrit alors une fenêtre par laquelle se faufila l'homme en noir, l'aubergiste le conduisit alors au fond de la taverne où il lui ouvrit une porte dissimulée par un rideau, celle ci donnait sur un escalier mais avant que inconnue ne le monte le tavernier lui tendit un papier et ajouta :
-De la part de Chaudard.
Arrivé en haut Arghentur enleva sa cape noir et s'asseya au bureau. Il lut le message de Chaudard et prit une plume et une missive pour lui répondre.
Chaudard, mon ami
Tout d'abord permettez moi de vous remercier pour vos articles.
La prochaine gazette sortira dans les prochains jours mais pour le prochain concours je ne sais pas encore mais j'espère que nous en mettrons un en place bientôt.
Amicalement
Arghentur
Ensuite Arghentur se tourna vers l'exemplaire de la gazette qui devait bientôt sortir et ajouta encore quelques modifications avant de l'envoyer aux presses au sous sol.
Colonel Arghentur,
Ancien Lieutenant Général de la Jeune Garde,
Bataillon du Mercantour,
L'honneur se trouve devant !
Chaudard qui était sur son destrier entrain de scruter la steppe pour guetter le moindre mouvement ennemi. Les russes se regroupaient un peu plus devant le fier IIIème Corps, une bataille titanesque et sanglante allait prochainement débuter. Chaudard devant cette masse impressionnante d'hommes et de cavaleries songeait déjà à la future boucherie dans laquelle il allait participer. Des frissons parcouraient son corps, la mort lui carressait son corps peut être ou alors la peur tout simplement.
Des cris venus de l'arrière le replongeaient dans la réalité, un courrier de la Garde Impériale arrivait droit vers lui, une missive de l'officier Argenthur lui était adressée. Chaudard prenait le pli et le lisait. "Bien. Pouvez vous dire à Argenthur que je le remercie de cette réponse, transmettez lui mon bonjour, car ça fait bien longtemps que je ne l'ai vu. Dites lui que j'attends avec impatience le prochain concours. Quand aux articles..."
Un boulet de l'artillerie russe tombait pas loin de la discussion. "Vous devriez rejoindre votre officier mon brave, cela devient dangereux par ici, filez!"Le courrier de la Garde ne demandait pas son reste et repartait à vive allure.
Chaudard tentait de calmer sa monture, un petit vent de panique soufflait dans les rangs des cavaliers. L'affrontement était proche, très proche.
La Liberté appartient à ceux qui l'ont conquise
André Malraux
