La Campagne de Russie

Depuis deux jours, les français au NE pourchassent quelques rescapés de notre offensive.
Parmi ceux-ci, le Colonel Vilpinov Chef d'Etat Major.
Pour l'instant les français manœuvrent comme s'ils envisageaient de le capturer.
Les cartes démontrent une forte activité française, en augmentation d'heure en heure.

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Iaroslav, adjudant du Major Alexandre Nevski a succombé ce jour. Seules quelques pièces d'or témoignent encore de sa présence.

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Bon première phase nocturne: le VK arrive et ouvre la voie:

Avant:

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Après:

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"Le Colonel Dokhturov bivouaquait avec ses hommes au plus profond des lignes ennemies, la traversée vers le sud s'annonçait plutôt positive, quand arriva un homme en courant, ensanglanté. Il repris son souffle et se mit au garde à vous devant le colonel.

-Allons camarade, repos, identifiez vous et racontez moi ce qu'il vous est arrivé.

Le soldat, haletant, prit la parole:
-Je viens de la part du commandant en chef des armées russes, le commandant Vilpinov, je suis Boris Sergif, sapeur de la garde personnelle du commandant. Nous sommes en difficulté à une douzaine de lieues plus au nord, des français innombrables nous encerclent et semblent vouloir capturer le commandant!
Celui ci m'envoie quérir de l'aide pour que ce désastre n'arrive pas!

Dokhturov écouta avec attention et fronca les sourcils, puis cracha sa chique avant de répondre:

-Hé bien soit, le Voivodat Khturov répondra à l'appel, nous sommes les représentants du duché de Finlande et vos alliés dans cette guerre contre le nabot, il est temps pour nous de montrer notre loyauté à la cause russe et quoi de plus démonstratif qu'une opération comme celle ci!
Dis à ton commandant que nous arrivons et faisons marche dès ce soir!Et prends cette monture, ou tu n'arriveras jamais vivant là bas!

Le sapeur repartit, et Dokhturov fit rassembler ses hommes...

-Bon, il est temps de montrer qui nous sommes, et où nous pouvons aller à cette vermine bonapartiste!
Je vous avez dit que nous nous infiltrerions en toute tranquillité derrière les lignes ennemies, et bien je pense que de toute façon ca nous correspond pas!
Nous sommes les bouchers du Voivodat, nous sommes tous fils et frères!
Je vous promets du sang, le sacrifice la mort et la gloire!

Personnellement, je veux que mon peuple voit ce que j'ai réalisé, ce qu'à fait le 3° Bataillon du grand Voivodat Khturov!
Donc rassemblez vos paquetages, ne pliez ni tentes ni couchages! Ne prenez que vos fusils et vos baïonnettes! Nous avons rendez vous avec la mort les enfants, ne leur donnons rien mais prenons leur tout!

Camarades, en avant!

Dokhturov se tourna ensuite vers son adjudant Wittgenstein:
-Dis moi t'as bien noté? Il me semble que niveau discours je me suis amélioré, ils ont l'air content de courir à la mort!
Puis vers Krazy Bone:
-Distribues la double dose de vodka ce soir nous attaquerons!

Ils se mirent en marche.

Une heure plus tard, un éclaireur revient d'une expédition...

Chef, compagnie de lancier français repérée ainsi que 2 compagnies de lignes, une milice et une compagnie de voltigeurs!

Que fais t-on??

Le colonel Dokhturov dégaina sa lame...

En avant!"

" le Major Neverovski etant l'un des derniers de ce front regarda avec insistance ce combat. Il souhaita plus que bonne chance à son Maréchal"

La compagnie de l'adjudant Wittgenstein se jeta sur le campement des lanciers et les massacra tous à la baïonnette!

Pour ce qui est des hommes de l'adjudant Krazy Bone, ils se mirent en embuscade de la compagnie de voltigeurs et harcelèrent les fusiliers d'un officier français bien connu des russes pour l'organisation d'opération anti russes très efficaces. Son tour viendrait rapidement...

Le Colonel Dokhturov et sa garde personnelle se camouflèrent dans les arbres, ne pouvant utiliser leur nombre pour attaquer et risquant une charge...

Au petit matin, alors que tous attendait impatiemment de passer à l'action, le colonel ordonna la charge.

Tout avait été minutieusement préparé durant la nuit par le colonel...

Krazy Bone et ses hommes massacrèrent en une charge irrésistible les voltigeurs, puis montèrent quelques lieues au nord pour charger conjointement avec les hommes de Wittgenstein, les fusiliers de l'officier Gallifet. Les mangeurs de grenouilles virent leur dernier lever de soleil.

Plus au sud, la garde du colonel pouvait observer l'avancée à la lisière de la forêt d'une milice. Comme convenu, les sapeurs avait un peu "transformait" les corps des voltigeurs avec leurs outils et les avaient fait parvenir jusqu'au campement de la milice.
Ceux ci n'avaient déjà que peu de courage, lorsque le colonel ordonna de faire hurler les tambours de guerre et les hommes, en signe de victoire.
Les miliciens ne pouvaient identifier l'effectif de la compagnie camouflés en forêt et lorsque la garde personnelle du colonel ouvrit le feu, les miliciens prirent la fuite.

Le secteur était en partie nettoyé, sans pertes conséquentes, les hommes étaient épuisés et attendraient avec hargne les ripostes des compagnies franskis environnantes. En attendant, c'était un sauf conduit qui s'ouvrait pour le commandant en chef des armées Russes, et l'un des plus beaux combats menés par le 3° Bataillon du Voivodat Khturov...

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Le 7 mars au matin,

Le Colonel Vilpinov appris avec soulagement l'issue des combats matinaux du bataillon du Colonel Dokhturov.
Quatre unités françaises réduites à néant. Cela méritait bien d'être rapporté et l'aide de camp personnel du Colonel y veilla :
- Les fusillers de l'Adjudant Hubert Gallifet, frère ou cousin du Colonel Jacques Gallifet (mat. 1130 ; IIIe CA)
- Les lanciers de Lamartinière (mat. 18960 ; BI)
- Les voltigeurs du Bataillons de Percy
(mat. 18960 ; BI)
- Les miliciens l'Adjudant Kerouriec (mat. 41119 ; BI)
Pas de doute ces finlandais sont de solides gaillards.

Le Colonel ordonna à ses hommes de continuer à se reposer tout en se tenant près à une marche rapide à tout moment.

Le Lieutenant Allexandre maintenait ce qui restait de sa compagnie à côté des sapeurs pour les protéger. Mais sa centaine d'hommes ne pourrait suffire bien sûr.

Le nombre de compagnies françaises autour de nous restait mystérieux.

A la bonne Heure ! Bravo à tous pour ceux qui ont suivis ce champs !

NiKo

7 mars en fin d'après midi.

Les hommes de l'Adjudant du Lieutenant Allexandre succombèrent peu après 19 heures.

Un messager parvint à passer les lignes françaises pour porter ce message au campement de Vilpinov :

Malheureusement, les hommes de mon adjudant Ivan Ogaref n'ont pas pu vider en une dernière salve leurs fusils sur les grenouilles, comme je le redoutais.
J'espère que le temps gagné vous aura été utile. Bon courage, et surtout bonne chance.
Lieutenant Allexandre

Vipinov répondit

Lieutenant Allexandre,
Je les ai presque vu succomber.
J'étais reparti dans ma tente lorsque cela est arrivé.
Quelques minutes plus tard je constatais qu'il ne restait plus que quelques tonnelets de Vodka que vos hommes n'eurent pas le temps de terminer.
Je vous remercie de votre assistance. Votre attitude et celle de vos hommes fait honneur à notre armée.
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Vu l'affluence croissante française, j'ai préféré rejoindre le Colonel Dokhturov pour diner et passer ses troupes en revue.
Ils seront peut être les derniers devant lesquels je marcherai !

Lieutenant, votre conduite mérite que l'on vous dote d'un bataillon parfaitement équipé. Faites moi savoir quels sont vos besoins en or pour compléter votre équipement, je vous ferai parvenir la somme nécessaire.

Bien à vous.
Colonel Vilpinov
Commandant en Chef des Armées russes

Le nombre d'unité française grossissait d'heure en heure et certaines faisait manifestement mouvement vers le campement russe.
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Vilpinov ordonna de lever le camps pour une course rapide vers le sud.
Au passage on nota la présence plus à l'ouest du Colonel Percy et d'une compagnie de lanciers.

Six hommes se présentèrent au campement du Colonel Dokhturov.
Quatre sodats, un aide de camp. Le sixième homme répondit au garde qui demandait "qui va là ?. Heureusement il voyait bien qu'il avait affaire à des uniformes russes.

"Colonel Vilpinov, Commdant en chef des Armées.
Conduisez-nous au Colonel Dokhturov."

L'homme se mit au garde à vous et bredouilla "par ici mon Colonel".

Même s'il savait que le chef d'état Major était dans les parages, il ne s'attendait pas à le voir en personne.

Après quelques minutes on arriva à la tente du Colonel. Vilpinov entra et dit sans attendre:
"Bonsoir Dokhturov !
Cela fait bien un an et demi que nous ne nous sommes pas revu, depuis mon bref passage au VK je crois."

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Chancelier,
Je souhaite que soit récompensés les officiers suivants lors de la prochaine remises de médailles, au titre de leur sacrifice exemplaire pour assurer la protection du Commandant en chef des Armées pourchassé derrière les lignes ennemies les 6 et 7 mars 1812 :
- le Colonel Dokhturov (Matricule 15445)
- le Lieutenant Allexandre (Matricule 41018)
- le Chef de bataillon Alexandre Nevski (Matricule 37679)
Merci d'y veiller.
Bien à vous.
Colonel Vilpinov
Commandant en chef des Armées

Dokhturov qui avait reçu une copie de la lettre d'Allexandre et de la réponse de Vilpinov répondit au Lieutenant sans montrer de condescendance envers le jeune officier :

En effet magnifique sacrifice camarade Allexandre, je parlerais de toi à mes frères du Voivodat et de ton courage!

Dokhturov tiqua lorsqu'il entendu parler de revue...Pour le diner il serait à la hauteur, mais niveau propreté des uniformes et du campement on en était bien loin...
Etant parti à la hâte sans tentes, uniformes et chinois blanchisseurs, les tuniques des hommes étaient davantage rouges que vertes de leur batailles de la veille et surtout de ce matin...

Après le diner, excellent au demeurant, Vilpinov avait passé en revue les hommes du campement. Leurs vêtements étaient un peu rapiécés et sentaient le combat récent. Mais ils avaient fière allure.
Ils avaient fait honneur à la Finlande et avaient porté un rude coup au français qui tenaient de le capturer.
Ils savaient qu'ils allaient maintenant subir un assaut duquel il n'échapperaient pas. Les gardes de Vilpinov avaient en effet indiqué le nombre impressionnant de compagnies françaises actuellement sur ses talons, un peu plus au nord.

Vilpinov les quitta.
Tous savaient cela inévitable. Les secrets de l'Etat Major devaient être protégés.
Il salua le Colonel Dokhturov.
"Au revoir Colonel"
"Au revoir Commandant"
Mais cela sonnait comme des adieux.

Camouflés quelques lieues plus loin, les sapeurs du Commandant en chef purent entendre tout au long de la journée des salves et les cris des blessés. Ils prièrent pour le salut de leur âme.

Une petite centaine de finlandais avaient décidé de faire route au sud, emmenés par le Lieutenant Wittgenstein. Ultime sursaut pour attirer les français vers le sud.

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A découvert dans la plaine. Combien de temps tiendraient-ils ?
Le Colonel Dokthurov subit trois assauts mais l'absence de français dans les bois semblait indiquer que la position tenait toujours.

On se prit à espérer que la nuit leur permettrait de faire mouvement à la barbe des français.

Les sentinelles veillaient constamment mais aucun français ne semblait s'intéresser à ces bois.
En fin d'après midi une estafette du Génie apportait des informations précieuses d'une compagnie également infiltrée.

Tardivement un finlandais arriva au campement et rapporta de nouveaux mouvements ennemis tout juste signalés par les derniers sapeurs du Colonel Dokhturov. Il repartit après avoir mangé et pris quelques rasades de vodka.

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Carnet de campagne du Colonel Dokhturov, commandant du 3° Bataillon du Voivodat Khturov... J+1 22h25 heure locale...

Je savais que la mort allait venir bien assez tôt, tout comme je savais que mes hommes et moi allions l'accueillir en véritable amie...

Il ne pouvait y avoir plus beau sacrifice...Et puis au moins nous n'aurons pas juste servi de chair à canon, nombreux sont les francais à être tombés sous nos baïonnettes dans le sauvetage du commandant général des armées russes, le colonel Vilpinov...
Puisse t-il s'en sortir et les souffrances consenties ne pas être vaines...

Ce matin, nous étions tous prêts à mourir pour la Russie, ce soir, nous sommes presque tous morts pour celle ci...

En milieu d'après midi, 2 survivants de la compagnie de Krazy Bone me ramenait mon bras droit mourant, criblé d'impacts...
Wittgenstein tentait de gagner du temps et de sauver ses hommes en les guidant vers le sud, sachant très bien que ce serait uniquement retarder l'ultime bataille...
Quant à moi, j'écris ces quelques dernières lignes, espérant passer la nuit, des francais nous ont découvert et nous ont par deux fois chargé...

De ma garde personnelle il ne reste qu'une quinzaine de braves soldats, et la cantinière...
Après uniquement des morts ou mourants...

Je pense en ce moment à mon devoir, qui est d'assister mes hommes, de leur insuffler le courage pour qu'ils regardent la mort venir avec le sourire aux lèvres, et avec le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait...

Alors que je sens la vie me quitter peu à peu par le trou béant que j'ai au niveau de l'abdomen, j'entends à nouveau les tambours et le chant de la poudre...

Ce sera une longue nuit...

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Vers 7h00 du matin (9 mars) les sapeurs de Vilpinov eurent la joie de voir les deux compagnies finlandaises faire mouvement.
Les français n'étaient pas encore au bout de leur peine.

Aucune compagnie française n'approchait des bois où nous avions établi notre campement.

A 14h00, deux compagnies françaises nous débusquèrent et se mirent en position pour empêcher toute fuite.
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Vilpinov hésitait. La compagnie ne serait prête pour une longue marche que tard dans la soirée.
Rester signifiait prendre le risque d'un encerclement total dès ce soir.
Faire marche maintenant ne suffirait pas à éloigner fortement la compagnie, la fatiguerait et donnerait une indication claire sur notre prochaine direction.

Vilpinov décida de rester sur place. Il fit mettre tous les hommes en alerte et prêts à faire marche, et demanda à être averti de toute approche française.