La Campagne de Russie

Louis Chaudard, né Louis Tassin le 15 avril de l'an 1783 à Toulouse.

Fils de Jean Tassin ( né en 1754 et mort en février 1812 sur les bords de la Bérézina), cet ancien paysan s'est enrolé dans les gardes républicaines en octobre 1789 à Toulouse quelques temps après la chute du Roi, les idéaux de Liberté soufflent sur la ville rose et sa région, et Jean Tassin fera tout pour que la Monarchie ne revienne pas au pouvoir.
Il sera simple soldat dans la nouvelle Garde Nationale, avec son régiment toulousain, il montera à Paris pour lutter contre les différents retours de la Monarchie.
Il participera à la Terreur et échappera à tous jugements à la fin de celle ci n'étant que simple soldat et éxécutant les ordres. Il continuera à se battre pour les idéaux de Liberté, il participera à la bataille de Valmy où peu de ses camarades reviendront, il ne participera pas à la Campagne d'Italie, mais sera de nouveau rappelé sous les drapeaux en 1804, il particpera à la batailled'Austerlitz et de Iéna. Il fut promu Lieutenant en Russie au sein du 8ème RIL, mais ce fut là sa dernière campagne, il meurt en février 1812 sur les bords de la Bérézina alors que le 8ème se préparait à une attaque de grande ampleur.

Louis n'a que 3 ans lorsque son père s'enrôle dans la garde nationale, il a très peu de souvenirs de cette période sanglante en France, juste un léger souvenir de personnes venues chercher un refuge dans la campagne lors de la Terreur. En 1793, à l'âge de 10 ans, il entre avec quelques autres fils de la garde nationale à l'académie de Toulouse, il portera le nom de Louis Chaudard, par peur de représailles des élèves nobles déjà présents leurs noms furent tous changé. Il étudie pour devenir un nouvel officier militaire, la lecture, le calcul, l'écriture, la littérature, la philosophie, puis des cours plus militaire, l'équitation, l'escrime, la cartogarphie, la ballistique et le mainiement d'armes.
Le jeune Chaudard aime cet instruction et réussit ses examens pour devenir officier militaire.
C'est pendant ses études qu'il rencontre lors d'un bal de promotion sa future épouse, le coup de foudre frappe le jeune officier ainsi que la jeune femme, leur union est célébrée quelques mois plus tard.
Nous sommes en décembre 1805, le jeune Chaudard sort de l'école comme sous Lieutenant, mais ne pourra pas rejoindre la Grande Armée Impériale pour combattre à Austerlitz et ni à Iéna. Ces deux énormes batailles qu'il n'a pu disputer seront une énorme frustation pour le jeune Chaudard.
Il se battra pour la première fois à Friedland au sein du IVème Corps où il rencontre pour la première fois le Maréchal Soult, il est dans un régiment de réserve et ne sera qu'au combat qu'à la fin du combat le 14 juin. En 1809, il participe encore une fois sous les ordres du maréchal Soult à la bataille de Wagram, là aussi son régiment est un régiment de réserve, il ne mène toujours pas de troupes au combat. Après s'être plaint de ce fait à son officier supérieur, il est renvoyé chez lui pour insubordination. Il a peur de ne plus pouvoir se battre pour l'Empereur. Il retrouve sa femme à Toulouse et s'occupe de la ferme de ses parents, son père étant lui toujours actif dans la Grande Armée, il donne aussi des cours d'escrime à l'Académie militaire de Toulouse.
En 1812, alors qu'il va devenir père pour la première fois, le IVème Corps lève des volontaires pour la Campagne de Russie, malgré son passé chargé, il s'engage comme volontaire et sa demande est acceptée. Quelques semaines plus tard, il se retrouve enfin sur le front et il ne dirige plus de troupes de réserves, mais des troupes en première ligne.
Les premiers temps sont difficiles, la pratique n'a rien à voir avec la théorie, et cela le jeune sous lieutenant l'apprendra très vite....

Paul Blanchet né en 1784 à Auch, quatrième enfant d'une fratrie de cinq enfants, ses parents sont serfs agricoles dans les terres avicoles du Gers, Paul Blanchet ne pouvait pas s'imaginer devenir un jour sous officier de la Grande Armée Impériale.
Alors qu'il aidait ses parents à la ferme, le jeune Blanchet écoutait les histoires et exploits des célèbres cadets de Gascogne qui étaient le sieur Cyrano et le mousquetaire D'Artagnan, ces histoires de capes et d'épées excitaient son imagination et se rêvait parfois à devenir mousquetaire.
Lorsque la révolution éclate, il n'a que 5 ans et n'a que de brèves souvenirs de cette période.
La vie reprend son cours, mais sa famille travaille pour elle même et non plus pour le Comte de Leoitora (Lectoure). En 1792, son frère aîné s'engage au 2ème de volontaires du Gers basé à Auch, le jeune Blanchet âgé de 7 ans suit son frère et sera engagé comme jeune tambour, les deux frères rencontrent alors un jeune sous officier qui venait d'être élu et qui récrutait les troupes, un certain Jean Lannes.
En 1793, sous les ordres de Jean Lannes, les frères Blanchet se battent dans les Pyrénées contre les espagnols à la bataille de Saint Laurent de Cerdans, la situation est périlleuse mais les français battent les espagnols. Puis son bataillon est envoyé à Villelongue, lors de cette bataille le frère de Paul Blanchet est tué sous ses yeux et avec courage, il continue de battre la mesure pour donner du courage à ses frères d'armes.
Le jeune Blanchet suivra le parcours de Jean Lannes, Dego en 1796 et la rencontre avec Napoléon. En 1798, il passe son tambour pour un fusil et devient homme de troupe, il participe à la Campagne d'Egypte et aux combats de Saint Jean d'Acre et fait parti des quelques survivants à rentrer en France. Il participera à Marengo en 1800 et rentre à son pays la même année après 7 ans de combats.
Mais les rêves de l'Empereur était grand, Blanchet quand à lui s'engageait de nouveau dans l'armée à nouveau comme volontaire.
Il participera à bien d'autres batailles avec le Maréchal Lannes. Austerlitz, Iéna, Pultusk, Friedland et Essling. Cette dernière bataille est un triste souvenir pour Blanchet, le Maréchal Lannes décèdera dans cette bataille. Blanchet eut la chance de pouvoir aller aux funérailles de ce grand Maréchal et à l'inhumation au Panthéon en 1810.
Blanchet demande une mutation, il souhaite intégrer le IVème Corps, ce qui est chose faite en début 1811, où il devient adjudant. Il part avec le IVème Corps du Maréchal Soult en Russie et depuis février 1812, il dirige la 21254ème compagnie d'infanterie et il est sous les ordres d'un jeune sous officier, le sous lieutenant Chaudard.

Jean Carrier né le 21 janvier 1793 en Vendée et mort le 25 août 1812 à Ostankino (Russie).
Né le jour de la mort du Roi de France, sa famille pro-royaliste prend cette naissance comme un message de Dieu, la lutte pour le rétablissement de la monarchie doit commencer. Lors de la demande de la Convention pour lever 300 000 hommes pour combler les pertes des armées révolutionnaires, ses parents entrent dans l'armée vendéenne contre révolutionnaire. Ses parents seront massacrés après la bataille de Saveney, il est receuilli par une lavandière révolutionnaire qui l'élévera avec son mari Damien Carrier à Angers.
Il passe une enfance heureuse malgré l'abscence régulier de son père, il reçoit une éducation républicaine et devient un fervent défenseur de la République.
La montée en puissance de Napoléon le fascine, contrairement ses parents voient d'un mauvais oeil la prise du pouvoir du futur Empereur de France.
En 1808, il entre dans l'armée comme volontaire à l'école de cavalerie de Saint German en Laye, lors de cette entrée ses parents lui disent la vérité sur son passé. Il effectue ses classes et se distingue par sa bravoure et son abnégation. Ses professeurs l'encouragent à devenir sous officier de l'Armée Impériale, il termine ses études en 1811 et devient adjudant.
Il part en russie en 1812 au sein du IVème Corps où il dirigera la 29978ème de cavalerie sous les ordres de l'officier L'Aiglon.
Il meurt au nord d'Ostankino le 25 août 1812, alors que son supérieur direct, le lieutenant Chaudard lui ordonne de charger une compagnie de voltigeurs en seconde ligne, il exécute l'ordre. Il charge avec ses 50 lanciers et détruit la moitié du régiment visé, mais le retour est périlleux. Les partisans du Lys referment les lignes, certains cavaliers arrivent à s'échapper du piège dont l'adjudant Carrier, mais lors de cette fuite, les expatriés n'hésitent pas à tirer sur les fuyards. Carrier reçoit 5 balles dont la fatale en pleine tête, son corps chute lourdement et fut trainé par sa monture jusqu'aux lignes françaises. Il est enterré dans une fosse commune au nord de la ville d'Ostankino avec ses frères d'armes du IVème Corps tombaient pour libérer la ville.

Frédéric Dumont, né en 1760 à Paris, nous ne connaissons que l'année son acte de baptême ne fut jamais trouvé. Nous savons peu de chose sur sa jeunesse et sur ses parents. La première preuve écrite est son entrée dans l'armée royale en 1776.
Il servira l'armée royale en Amérique, où il apprendra à se battre avec les américains pour l'Indépendance de leur pays face aux troupes britanniques. Il participera à la défense de la Virginie en de février à mars 1781 sous les ordres d'un jeune officier Lafayette. A la fin de cette même année il participe à la bataille de Yorktown où les anglais déposèrent les armes et scellant à jamais l'amitié franco américaine.
Il restera aux Amériques encore deux années pleine où il pris connaissance des techniques de camouflage et de combats rapprochés.
Il retourne en France en 1783 où il vit sa carrière militaire sans tumulte paticulier.
1789 change tout, la hiérarchie est chamboulée, et choisir un camp lui est difficile. Il choisira le parti de la République et ne tirera pas contre les révolutionnaires. S'en suit les évènements de la Terreur, puis le Consulat et enfin l'Empire.
Il participera à chaque campagne où l'armée française est engagée, il se spécialise dans l'harcelement des troupes en territoire ennemi, il est un éclaireur habile et destructeur.
Aujourd'hui il est l'un des plus vieux soldats du IVème Corps où il dirige une troupe de voltigeurs. Son expérience du combat et son efficacité font de lui une source de conseils pour le jeune officier Chaudard.