La Campagne de Russie

Nicolaïe lui aussi se mit à rire.

Quitter le front... Voilà bien une manoeuvre fort grossière de votre part pour remporter la bataille. Il vous faudra être plus astucieux la prochaine fois! dit-il sur le ton de la plaisanterie

Il est sûr que le camarade major ne nous avait pas parlé des antécédents de cette petite affaire. Je serais enclain à proposer le statu quo dans cette histoire et que chacun ne prenne pas trop cela au sérieux.

Le Major Ivan Vassilev rentra dans la salle, fatigué des évènements des derniers mois. S'il ne se faisait pas tuer dans les prochaines semaines, il prendrait sans doute sa retraite, exténué comme il était.

Jettand un regard circulaire, il vit des officiers de l'Armée du Tsar au prises avec ceux de la Gendarmerie Impériale et perçut des bribes de conversation.

-Toujours à se vanter, ces maudits Français... C'est sur que c'est moins risqué de rester à la Taverne que d'être sur le champ de bataille avec ces hommes dit il a voix basse

En s'approchant, il faisait comme à son habitude claquer les talons de ces bottes sur le plancher salle, ce qui eut pour effet d'avertir le groupe d'hommes vers qui il se dirigeait.

-Alors comme sa on se vante de mettre en déroute des compagnies de la Glorieuse Armée du Tsar ? Vils faquins ! Vous feriez mieux d'essayer d'arrêter de reculer comme des lâches ! A votre place je la fermerais plutôt que venir ici parler de quelques inutiles exploits ! M'enfin vous devez bien trouver un moyen de vous attribuer un peu de gloire, après la cuisante défaite que vous avez subit l'année dernière... Pitoyable, vraiment pitoyable... Lorsque j'aurais tranché la carotide de votre empereur, je ferais en sorte que votre régiment aille croupir en sibérie jusqu'a la fin de ces jours !

Sans ajouter mot, il tourna le dos et alla s'asseoir à l'autre bout de la salle, en compagnie de quelques grenadiers en guise de gardes du corp.

Tidus regarda Nicolaï après la l'intervention de Ivan en souriant:

J'étais loin de penser que notre petite missive l'aurait à ce point marqué hahahahahahah !!!! son humeur est plus maussade et sarcastique que d'habitude, mais il garde son humour c'est le principale.

D'ailleurs c'est une soirée exceptionnel j'aurais jamais crus voir autant d'officiers qui évitent les tavernes habituellement, gendarme et russe, présent dans ce taudis.

Tidus se gratta sous le cache œil.

-Je suppose que vue son humeur il refusera un verre de vin français... hahaha.

Puis redevenant sérieux en lorgnant au fond de la bouteille de vin vide et tenant le dernier verre plein en main:

-Bon sang le temps passe, je comptais pas trainer dans une taverne toute la nuit, c'est pas pour rien que j'ai quitté mes hommes... se levant et saluant tour à tour les officiers à la table Messieurs, je vous prie de m'excusez j'ai fort à faire, la logistique s'organise point toute seul et Dieu sait qu'il n'y a rien de pire que des logisticiens et ce n'est pas pour rien que Étienne c'est armée de patience hahah en montrant le fusil qu'épaulait Étienne . Bonsoir.

Sur ce Tidus quitta suivit de Étienne la pièce en fredonnant la chanson de marche de la gendarmerie

"Soldats venus des quatre coins de France,Toujours devant pour marcher au combat,Un jour viendra, synonyme d’espérance,La liberté résonnera sous nos pas,..."

Molokov regardant le français partir tapa sur l'épaule de son camarade vassilev. Il repartit finir son verre de vodka, sachant que celui-ci comprendrait...

Je dois aussi vous laisser...

finit son verre à cul sec et leva son verre

Aux hommes!

Il ouvra la porte, on sentit l'air frais entrer dans les lieux et la chaleure revenu aussitôt.

Il ne restait donc plus que l'Officier Nicolaïe et Antoine ainsi que son adjudant. Le français l'avait pas réagi jusqu'alors, tout lui passant au-dessus de la tête. En effet, le goût du vin lui manquait, le mélange âpre et raffiné à la fois du raisin alcoolisé.

Il ne savait pas quoi dire, il ne servait à rien de raviver la flamme concernant l'affaire des missives. Cependant, quelque chose semblait l'intéresser.

" Peut-être est-ce l'égo d'un français qui joue des tours à ce dernier, mais je me pose une question. J'ai remarqué que nos hommes affrontaient toujours l'élite russe. Est-ce une simple coïncidence ou nos hommes sont tout aussi respectés que les vôtres ? "

Alors qu'il saluait Popovitch qui partait, le vice-prévot lui posait une question à laquelle il allait être bien incapable de répondre.

N'étant pas en poste depuis longtemps je suis malheureusement dans l'incapacité de vous répondre. A l'école militaire ce que nous connaissions du front n'était que le miroir de la presse moscovite. Or vous savez comme moi, tant chez les russes que chez les français, que les journeaux ont tendance à, comment dire, ne livrer qu'une part de la réalité.

Néanmoins il est apréciable que vous reconnaissiez l'Armée du Tsar comme une élite russe et serais tenté de retourner le compliment envers la Gendarmerie Impériale. Mais je ne le puis car comme je l'ai laissé entendre, la bataille que nous nous livrons sur le flanc de la rivière est la première a laquelle je participe. Je n'ai donc pas de point de comparaison à d'autres régiments français.

Je vais maintenant prendre congé moi aussi, la compagnie a besoin de soutien pour soigner les blessés. Au plaisr de vous retrouver un de ces jours ailleurs que sur le front. Nous pourrons alors reprendre cette conversation lorsque j'aurais un peu plus d'experience en la matière.

Il salua le vice-prévot et se dirigeant vers la sortie, ne manqua pas le salut de rigueur au camarade major Vassilev.

En arrivant aux abords de la taverne l'Adjudant Louis Armand Debroc qui commandait la compagnie de Gendarmes à cheval du IXéme Bataillon de la Gendarmerie Impériale vit sortir le Capitaine Timéon Tidus. Aprés un bref salut, ce dernier lui indiqua l'endroit où il pouvait trouver le Vice Prévôt De Froissac.

Debroc était dans un rare état d'excitation, ce qui semblait intriguer son supérieur. Après le salut règlementaire devant un officier supérieur, il lui remit une missive.



Monsieur De Froissac, voici un pli concernant le 1er régiment de cavalerie russe et en particulier du sort de son commandant en chef.


Pendant, que le chef de Bataillon parcourais la lettre, Debroc toujours au garde à vous, attendais sa réaction.

Chaudard rentrait pour la première fois dans la taverne et allait voir directement le tenancier.

"S'il vous plait, donnez moi une bouteille de vodka et trois verres! Et si vous voyez l'officier Lannes et Tommy, dites leur que je les attends à la table du fond!"

Chaudard revenait dans cette taverne avec son adjudant Blanchet, après deux mois de combats héroïques près de la mine, cette lutte fut extraordinaire, les régiments de la Grande Armée tous unis pour vaincre l'armée du Tsar.

"Tavernier, amène moi quelques bouteilles, je vais fêter la prise de la mine avec nos amis Autunnois, du 88ème RI et du 12ème cuirassiers, et avec tous les hommes du VIème Corps!
Vive le VIème Corps!
Vive la Grande Armée!
Vive l'Empereur!"

Chaudard attendait là, avec les bouteilles de bons vins français prêt à les partager avec ses frères d'armes.

Kurzlag cherchant une Taverne s'arrêta dans une qui avait l'air fort accueillante et d'où il put entendre un Français criée le nom de ses anciens adversaires.

Tiens donc, moi qui est toujours voulu prendre un verre avec les Français du front Ouest, enfin il est maintenant trop tard puisque je ne suis plus sur ce front mais je lève quand même mon verre à ces valeureux combattants que vous étiez et sans rancune!

Tavernier une vodka pour moi!

Chaudard leva son verre à l'officier russe, et se souvenait de l'avoir combattu.

"Vous avez fièrement combattu cher tsariste! Vous avez chérement défendu votre terre, rien que pour cela, je vous lève mon verre!"

Moi aussi je lève mon verre pour votre réussite actuelle!

Nous avons chacun nos raisons de combattre l'un contre l'autre et de ne pas respecter sont adversaire est une erreur à ne pas faire, je n'irais pas jusqu'à vous souhaiter de tuer mes confrères mais je vous souhaite bonne chance par la suite!

helas capitaine kurzlag, je regrette que vous ne soyez plus des notres sur ce front, car nous aurions pu trinquer amicalement sur le champs de bataille avant de nous etriper, en officiers civilises.
Vous trinquez a notre reussite actuelle. Peut-etre avons nous aussi beneficié de votre affectation sur un autre front .
je vous souhaite non pas la victoire, mais l'honneur et la gloire au combat, car le code d'honneur des officiers depasse les frontieres et les politiques.
Et mon brave chaudard, je trinque avec vous a la reussite de votre section que vous avez menée toujours en premiere ligne!

je concluerai par ces mots qui mettront chacun d'accord car il y entendra ce qu'il voudra:
vive l'empereur!

gapowen qui trainait dans les environs ne pu s'empêché de voir le nouveau bar: au mileu de ce GROUHOUHAHA qu'il ya avait il réussit a entendre :"autunnois... vodka... célébré... alors, il entra dans le bar:

-OUIOUI JE SUIS AUTUNNOIS , NE LEVER PAS VOS BRAS QUE JE PUISSE VOIR OÙ M'OFRENT-ON UN VERRE DE VODKA?