Page 3 sur 9

Publié : jeu. nov. 12, 2009 6:35 pm
par vétéran Chaudard
"Ferrey!" Hurlais je à plein poumon alors que l'officier s'éloignait.

"La République ne cédera pas! La dernière fois que l'on a cédé, l'Empire a pris le pouvoir. Vous ne voyez pas que la République n'est plus une utopie mais une réalité! Ferrey?"

Le silence de l'officier me faisait craindre le combat. Je me retournais vers mes hommes et me renseignais sur nos positions.
Une barricade était en cours d'installation pour empêcher tout passage de troupes fidèles à l'Empereur mais elle n'était pas encore prête. Nous étions une centaine, la plupart de mes hommes étaient des bleus, peu avait vu de combats.


"Mettez vous derrière la barricade Messieurs, l'ennemi est français, le combat sera sans merci, mais la République ne reculera pas. Pensez que les russes arrivent nous aider, nos ennemis d'autrefois sont nos alliés et nous vaincrons. Messieurs, préparez vous à un combat épique tel Léonidas aux Thermopyles, seulement nous vaincrons car nous luttons pour la Liberté, la Démocratie et la France. En face, nous avons les forces d'un Tyran qui ne souhaite qu'une chose voir le sang français coulait. Nous sommes moins nombreux qu'eux, moins expirémentés qu'eux mais la victoire est en nous. Messieurs en position et baillonnette au fusil!"

Mes hommes se positionnaient derrière la barricade prêts à se battre et à mourrir pour un idéal qui renaissait.
Je croisais les doigts pour que De Castillon revienne le plus rapidement possible. Le seul point positif est qu'apparement mes voltigeurs commandaient par Dumont n'ont pas encore été repéré aux abords de la ville. Si les troupes d'élite passaient à l'action, ils allaient subir un tir croisé, espérons ne pas en arrivé là. Je me demandais ce que faisait Tchekov et son escorte, le palais où se situait Bailly n'était pas trop éloigné, Bailly pouvait peut être évité le bain de sang.


"Tambour, La Marseillaise! Et que ça saute!"
Le tambour commença à jouer les premières notes de l'hymne de la Liberté, mes hommes et moi commencions à entonner le chant.

"Allons enfants de la patrie,
le jour de gloire est arrivé.
Contre nous de la tyrannie,
l'étendart sanglant est levé.'"


Ce chant allait il faire changer les choses et faire basculer les hommes de la Garde de mon côté? J'en doute mais ce chant revigore mes hommes, nous nous battrons comme des Lions.

Publié : jeu. nov. 12, 2009 7:24 pm
par Didier Lacoste
de castillon rejoignit l'officier chaudard.

mon ami,
mes troupes sont arrivées.
400 hommes de ligne, 50 cuirassiers et 50 voltigeurs.
après discussion avec mes hommes, nous garderons nos uniformes.
comme vous pouvez le voir, nous sommes solidaires et respectons notre accord, mais quitte à mourir, nous mourrons en russes.
j'ai 1 chariot médical 1 médecin et 2 infirmiers qui sont restés en retrait pour soigner vos blessés de la veille.
mon estafette est partie demander des batteries au général st hilaire, mais à cette heure je n'ai pas de retour.
vous connaissez bien cette ville, quels sont les quartiers à tenir par mes troupes ?


de castillon sortit une flasque de vodka et la tendit à chaudard.

tenez l'ami, buvons ensemble, au moins cela aura été fait.

Publié : jeu. nov. 12, 2009 8:57 pm
par vétéran Tchekov
Tchekov chevauchait, accompagné de l'un de ses hommes, et entouré d'une dizaine de Français. Ils avançaient rapidement pour se rendre au campement du juge Français.

Tchekov laissait son esprit divaguer. Les mots entendu de Ferrey l'avaient plongé dans ses mémoires. Déjà qu'il était peu courant d'entendre un officier Français parler Russe. Ne serait-ce que pour un simple "bonsoir". Mais en plus, l'évocation du boiteux lui rappelait le temps ou le le père du Tsar l'avait envoyé en ambassade à Paris. L'homme venait d'être nommé évèque d'Autun. Et s'il ne faisait pas mine d'être le plus assidus des évèques, il n'en était probablement pas le moins intéressant. La rencontre de cet homme, alors que la France commençait à s'agiter et que l'on sentait les prémices de ce que serait la révolution avait marquée Tchekov.

Même si l'homme était dangereux, il était attachant.

Soudain, la vue d'une troupe Française tira Tchekov de ses souvenir. Il était en terrain controlé par l'ennemi et même si on pouvait le considérer comme un négociateur et donc protégé par son statut, la situation complexe rendait sa position dangereuse.

Publié : ven. nov. 13, 2009 11:06 am
par vétéran Chaudard
"A votre santé mon ami, il y a quelques temps je n'aurais jamais pensé trinqué avec un russe, je suis ravi de la situation."

Je buvais cette boisson si forte, moi qui ne bois jamais d'alcool, je faisais tout pour ne pas que De Castillon le remarque mais l'alcool me faisait toussé et De Castillon se mit à rire et me sortait une phrase en russe que je n'ai pas compris.

"De Castillon, vous êtes passés pas la porte Est d'après les propos de Blanchet, je veux un bataillon de 200 de vos hommes là bas, par contre se sera Blanchet qui les dirigera, il faut que nous gardions le contrôle de ces deux portes. Pour le reste de la ville, je la connais peu, normalement il y aurait du avoir d'autres conjurés dans les quartiers mais je n'ai aucunes nouvelles d'eux."

Je regardais les troupes en présence, nous avions un bataillon russe de 200 hommes prêts à se battre pour la Nation, ma centaine d'hommes en position derrière la barricade, mes voltigeurs cachés dans un petit bois à côté de la porte Sud. Je ne connais pas le nombre de soldats ennemis, croisons les doigts pour qu'il soit peu nombreux.

"Mon ami, envoyez vos cuirassés et vos voltigeurs rejoindrent Dubeauchel au Palais, cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles, peut être ont ils été pris dans une embuscade? Voici le mot de passe pour reconnaitre les troupes nationalistes, vous dites Tonnerre et on doit vous répondre Foudre. Si on ne vous répond pas, c'est qu'il s'agit de troupes fidèles à l'Empereur, qu'ils partent avec 10 de mes hommes."

Je voyais les hommes partir en direction du Palais. Le reste de mes hommes tenaient leurs positions, la plupart était nerveux, il s'agissait de leur premier vrai combat, car l'escarmouche contre l'Empereur n'était rien. Au fond de moi, je priais pour la survie de mes hommes mais je savais que si il y avait un combat, le bain de sang était assuré. Une goutte d'eau tombait sur mon visage et me rappelait à la réalité. La pluie faisait son apparition, la route pavé commençait à être trempée, un avantage pour moi, si des cavaliers étaient présents chez l'ennemi, une charge serait presque impossible, le sol serait trop glissant pour les sabots des chevaux. La pluie s'intensifiait, une pluie hivernale, une pluie si froide qui vous traverse la peau pour vous refroidir les os. L'attente est longue, les troupes adverses hésiteraient elles? Je me retournais vers De Castillon.

"Mon ami, il y a toujours des surprises de ce genre dans votre pays."
Il esquissait un sourire.
"De Castillon, si vous voyez que le combat tourne à notre désavantage, fuyez, vos hommes n'ont pas à mourir pour notre combat, fuyez dans vos lignes, mes hommes ne vous en voudront pas et moi non plus, vous avez compris camarade? Ne luttez pas si la cause est perdue. Merci pour tout mon ami."

La blessure à mon bras gauche me faisait mal avec cette fraicheur soudaine mais je ne devais pas le montrer car les hommes doivent sentir que je me battrais jusqu'au bout.

Publié : ven. nov. 13, 2009 8:54 pm
par vétéran Georges Pontmercy
À midi, alors qu'il lisait la lettre d'Argenthur, le visage de Pontmercy se décomposa.

-Fait chier, jura t il tout bas. C'est moi qui veux les infos, et je ne peux certainement pas m'afficher aux côté d'un impérial en des temps si critiques, quand bien même il s'agit d'un proche ami !

Il chercha l'inspiration quelques minutes: il lui fallait une excuse plus imposante que l'attaque d'Opale, ainsi qu'un discours assez ambigu pour que le commandant de la Jeune Garde ne sache pas vraiment où allait sa sympathie. Ses idées républicaines étaient notoires, mais mouiller dans un complot qui visait directement l'empereur, pour un chef de régiment, c'était le peloton d'exécution assuré si les adeptes de Napoléon triomphaient.
Ça y était ! Il trempait sa plume dans l'encrier lorsqu'un de ses hommes, le visage hagard et les cheveux souillés de sang entra dans la tente.


-Major ! lança t il, affolé.
-Salut Fred. Calme toi, et dis moi ce qu'il se passe.
-L'église est attaquée !
-Encore ? Ils ont lancé un assaut hier soir déjà !
-Tu sais comme moi qu'ils sont maintenant presque 5 fois plus nombreux que nous, ils peuvent bien se le permettre. Mathieu et Samuel défendent, mais ils ne tiendront pas... Les autres gars du IIIème font ce qu'ils peuvent aussi, mais ils sont crevés, ça fait plus de 10 jours qu'on est là, et plus d'un mois qu'on n'a pas eu de ravitaillement correct.
Ce n'est pas attaquée que je devrais dire, mais perdue.
-On peut tenir, dis aux autres de se préparer, on va rejoindre ceux qui sont encore en ville et...
-L'église est perdue mon commandant, vous devez sonner la retraite.

"Puteborgne". L'emploi de ce grade montrait la gravité de la situation: Pontmercy devait agir en chef, et non en soldat.

-Très bien. Donne l'ordre de repli, il ne faut pas qu'on se fasse capturer, pas en ce moment. Nous allons retrouver les autres, nous n'avons que trop tardé devant cette ville, et pour rien manifestement. Tu feras remercier et porter mes respects aux membres du 18ème, ainsi que mes félicitations à nos adversaires qui se sont dignement battus.
-Les autres n'abandonneront pas comme ça, ils se feront tuer plutôt que de se replier.
-Mais ça sera leur choix. J'ai donné l'ordre, leurs vies leur appartiennent à présent. J'aimerais les rejoindre...
-Je donne les ordres et fais préparer les brancardiers, occupez vous de faire lever le camp mon commandant.
-Georges.

Une fois Frédéric dehors, le Major Pontmercy fit le point.
Il fallait rejoindre les conjurés pour concrétiser l'action républicaine. Argenthur lui demandait son soutien pour maintenir le régime impérial. Le corps de Napoléon n'avait toujours pas refait surface.
"Les valeurs ou la vie ?" aurait il pu se demander. Mais le choix ne se posait même pas.
Il sortit de son repaire et clama d'une voix forte:


-On se bouge le cul, allons rejoindre Arnaud Nicolas ! La République nous appelle messieurs !

À là tête de plus de 800 hommes du IIIème, seuls encore valides après la longue tenue d'Opale, Pontmercy alla au devant de celui qui avançait vers lui. C'était bien peu, mais arrivés au campement de son régiment, sur la route, dans la ville, d'autres les rejoindraient. Les forces républicaines ne se chiffraient pas encore précisément, mais ils pouvaient compter sur le soutien de quelques Russes et de certains royalistes. Elles pouvaient se monter à 8.000 comme au double. Mais elles avaient la ferveur qui avait permis la victoire de Valmy, cette soif de liberté et de justice qui cimentait le courage indéfectible.
En revanche, après bientôt 3 ans de cette campagne de Russie, les impériaux fidèles et inflexibles ne se comptaient plus en centaines de milliers comme à Wagram, deux dizaines tout au plus et quelque peu dispersés.
Les neutres formaient, comme toujours, une foule immense et indécise, elle attendrait l'issue pour se prononcer.

Le combat allait se jouer à peu de choses, alors que tant d'autres en découlaient...

Publié : ven. nov. 13, 2009 9:42 pm
par vétéran Arghentur
La Garde impériale attendait maintenant tout autour du palais et dans les faubourgs environnant. On pouvait voir s'activer les Républicains à hisser des barricades et Arghentur observait tout cela l'air sombre. Aucune nouvelle de Pontmercy, aucune nouvelle de l'escorte de l'Empereur et aucune nouvelle des chasseurs devant rencontrer le Juge Suprême, il n'y avait pas de quoi se réjouir. Néanmoins il se permit un petit rire en viyant les Républicains travailler sous la pluie.

-Ah les idiots si ils croient qu'on va les attaquer et bien ils se font des illusions. Nous sommes prêts à les recevoir et je n'ai nullement l'intention de tuer des Français et encore plus si ils ont une idéologie républicaines. Mais mon serment à l'Empereur et la Garde passe avant cela. fit il en se tournant vers Ferrey les bras croisés. Puis il s'éloigna de la fenêtre, ses pas résonnaient dans le couloir, le bruit était amplifié par ce silence de mort.
Officiers de la Grande Armée

Vous vous battez pour Sa Majesté Impériale Napoléon, Empreur des Français et Roi d'Italie, depuis bientôt 3 ans pour les plus jeunes. Durant ces 3 ans a t'il une seule fois faillit à sa tâche ?
La France n' a jamais été aussi grande et les idées d la Révolution sont diffusées dans toute l'Europe grâce à lui.
Les Russes qui sont les alliés de la perfide albion ne sont pas dignes de confiance, le Tsar lui même s'est retourné contre notre Empereur alors que son père lui avait accordé toute sa confiance.
Ne laissez pas la rage vous emporter, nous avons tous perdus des êtres chers au cours de la Guerre et les soldats de la Garde Impériale n'ont pas été épargnés, il sont souffert autant que vous, ils ont défendus l'Empereur et lui ont fait honneur durant plus de 10 ans. Ils ne failliront pas aujourd'hui et pourquoi ?
Parce qu'il sont confiance en lui et croit en son rêve d'une paix européenne car ils lui font confiance pour mener la France sur le chemin de la prospérité et du progrès. Et surtout car ils ont combattu à ses cotés que ce soit en Italie, en Allemagne, en Autriche ou en Pologne, car il s'est toujours montré en première ligne dans les moments sombres et a sut mener la Grande Armée à des victoires éclatantes.
Aussi je vous demande d réfléchir à deux fois et de croire en lui, comme le fait la Garde Impériale.
Soldats regagnez vos postes et battez vous contre le tyran russe.

Major Arghentur
Lieutenant Général de la Jeune Garde
Quand il termina sa déclaration, il posa sa plume à coté et s'affala dans sa chaise. Il était debout depuis maintenant 48 heures et n'avait pas mangé depuis ce matin où les rumeurs l'ont obligés à cavaler avec ses cuirassiers. Quand cela se finira t'il ... Il se le va pris la feuille et alla rejoindre Ferrey.

-Tiens prend ça et va la lire à nos "sans culottes en herbe".

Il passa la feuille à Ferrey qui relut à haute voix.
Paradoxalement à ses paroles le Major ne haïssait point les idées républicaines et ceux qui y croyaient mais l'Empereur était un républicain et bien que ses actes ont parfois était à l'encontre de la démocratie et des libertés, il croyait ses décisions prises dû à l'état de guerre et que lorsque la guerre serait finit l'Empereur restaurerait une démocratie ferme avec une constitution solide.

Publié : ven. nov. 13, 2009 10:38 pm
par vétéran Tchekov
Leur troupe avançait lentement des soldats Français. L'un des cavaliers s'avança pour se faire connaitre et obtenir le passage.

Revenant il dit

Colonel Tchekov, nous avons du nous égarer avec cette pluie et l'obscurité. Nous sommes dans le secteur controlé par la jeune garde. Les troupes devant nous sont commandées par le Lieutenant Général de la Jeune Garde, le Major Argenthur.

Ah, quelle bonne nouvelle. Mon jeune ami Argenthur ! Le noble Baron du Mercantour !

Voyant la tête étonnée de l'officier Français

C'est vrai, j'oubliais, les titres de la vieille monarchie ont été abolis ! Mais à mon age, ces détails n'ont pas d'importance. Soit, allons le voir. Peut-être pourra t'il nous dire ou se trouve le juge Bailly.

Mais monsieur, vous êtes fou. Tout ce que l'on risque, c'est le poteau et 10 balles dans la peau.

Allons jeune homme. Faites confiance à mon expérience. Argenthur a au moins deux qualités. Il est intelligent et c'est un gentilhomme. Il ne vous fusillera pas.

Tchekov piqua des éperons pour aller vers le poste de garde. Arrivé devant les Français, il dégagea son manteau de pluie qu'ils voient son uniforme avec son grade.

Bonsoir messieurs. Mauvais temps pour une garde ! Je suis le colonel Tchekov de l'armée Russe. Juge et ministre de la justice. Je suis venu jusqu'ici pour rencontrer votre commandant, le major Argenthur. Pouvez vous le faire prévenir ?

Les gardes, abasourdis de se retrouver ici, face à un officier supérieur de l'armée Russe mirent quelques secondes à réagir.

Le sergent se tourna vers un homme de troupe.

Raoul, cours au poste de commandement. Préviens l'officier de garde pour demander des consignes.

L'homme parti en courant pendant que son supérieur pointait son fusil vers Tchekov. Les hommes de l'escorte intervinrent pour lui faire baisser.

Allons Lieutenant, laisser le faire. C'est normal. Nous arrivons d'on ne sait ou et il se retrouve subitement face à un ministre Russe.

Après quelques minutes d'attente, le dénomé Raoul revint, accompagné d'un Capitaine. Celui-ci regarda les insignes sur l'uniforme de Tchekov.

Mes respect colonel. Le major Argenthur m'a demandé de vous accompagner jusque sa tente. Suivez moi s'il vous plait.

Tchekov sur son cheval suivit l'officier qui avançait du plus vite qu'il pouvait à pied. Arrivant à une tente, il dit.

C'est ici colonel. Je m'occupe de votre cheval.

Merci Capitaine.

Tchekov descendit et après avoir donné les rennes de son cheval, il entra dans la tente. Un braséro brulait en plein milieu. Un fauteuil large était devant. Tchekov s'avança. Argenthur était assis.

Bonsoir Tchekov. Que me vaut le plaisir de ta visite. Ici en zone controlée par les troupes Française, dans une période plus que trouble, et en plus accompagné d'une escorte composée d'hommes de ce félon de Chaudard.

Bonsoir Argenthur. Et si je te disais que je boirais volontier un petit verre. Le braséro suffira pour me sécher, mais pour me réchauffer, il me faudra au moins un de tes vieux cognac.

Argenthur se leva.

Excuse moi mon ami. L'inquiétude me ronge tant que j'en oublie les bonnes manières. Assieds toi dans l'autre fauteuil. J'imagine que tu es fatigué.

Il se dirigea vers une table et servit deux verres et retourna s'assoir.

Allons maintenant que ton corps peut se reposer et que tu as à boire. Peux tu me dire la raison de ta présence ici.

Tchekov profita du verre dans sa main. La couleur du cognac, son odeur, le gout. Il essayait de peser ses mots.

Argenthur, je suis ici à titre personnel. Aucune mission officièle. Je ne représente que moi et éventuellement De Castillon. Nous avons appris la mort de votre empereur. Je ne te dirais pas que je le pleure. Il est celui par qui tant de Russes et de Français ont du mourrir. Sa mort nous ouvre une merveilleuse perspective ! La paix.

Publié : ven. nov. 13, 2009 11:04 pm
par Arnaud nicolas
Pendant ce temps au Nord dans la foret Gevaudan, Les éléments de tête de la brigade du major Arnaud nicolas avaient reçus de nouvelles directives stratégiques. La situation stratégique du Nord-Est compremettait les espérances de reprendre l'ascendant et se faire entendre par les russes du secteur.

Le major se remettant durement de sa blessure avait l'intention de tenir ses positions pour laisser le temps au IIIe Ca de les rejoindre. Pour bien signifier ses intentions, il rédigea un billet à l'attention des français encore regroupés dans le Nord ESt.

AMis et officiers frères d'armes français qui combattez dans le Nord-Est,

Mon cher Pontmercy,

Sauvez ce que vous pouvez de vos troupes et rejoignez nous, je crains fort que nous n'ayons voulu aller chercher une ferme trop loin. Cependant, si vous effectuez un regroupement et uns conversion de vos forces pour passer par Gévaudan, vous pourrez nous rejoindre et vous refaire.

Le 30eme RI va vous couvrir, finalement, nos idées d'une république et d'une armée républicaine ne sont pas encore perdus, mais j'ai de moins en moins confiance dans les intentions de la garde qui semble se figer dans un esprit romantique de chevalerie tendant à reprendre des travers aristocratiques. Hélas bien d'autres estimables individus que nous connaissons y sont...
Nous allons devoir continuer à nous battre contre les russes, mais nous ne pourrons pas avec l'armée de la république que nous voulons créer combattre en même temps les impériaux.

J'ai appris les nouvelles de polotsk, elles ne sont guères rassurantes et je n'ai pas envie quand cela se terminera, de quelques façon que ce soit être assimilé à la sauvagerie, hélas les gendarmes seront érigés en martyrs quoiqu'il arrive, surtout la gendarmerie d'élite...

Je n'ai point de nouvelles de cet étrange coordinateur de colonel de gendarmerie parisienne...Tout cela est étrange et me fait penser que ces événements sont fait pournous abuser, rien d'autre, je commence même à me demander si toutes les informations parisiennes transmises sont véritablement réelles... En fait, nous n'avons eu que les liasses qu'il a amenés... Les autres bulletins ne passent plus, il semblerai qu'il faille reconsidérer désormais nos actes, non pas comme étant orienté vers un combat pour la République, mais comme une mascarade montée de toute pièce par des intriguants bien informés.

Je souhaites de toute ma personne que la lutte fratricide qui s'est si vite propagée à Polotsk permettent de tirer toutes les conséquences des failles du système de ces campagnes.

En attendant, je continue avec ma troupe à sécuriser Gévaudan, nous devons penser à l'armée et au front, mais je crains de n'avoir à dire que nous avons échoué dans notre zone, idéalistes que nous étions, et bernés. On a cru pouvoir nier l'évidence, et voici que nous nous sommes nous même abusés. Il nous faudra une fois réuni, toutes nos forces que nous marchions à Polotsk voir la situation.

Pour vérifier mes doutes, j'ai prévu dix étendards aux couleurs de la république, dont les modèles sont ceux de 1794, et de 1800, je t'en fais parvenir cinq. Ils sont sudimensionnés par rapports aux étendrards impériaux, mais ils seront plus facilement repérables, même la garde n'y sera pas insensible. Où je me trompe totalement, ou nous aurons peut être une chance de lever le voile totalement.

Quand nous serons à Polotsk nous les arborerons.

Bien cordialement

Major Arnaud


Pendant ce temps, la situation à Polotsk était intenable, la garde observait la situation face à elle et la troupe de ligne aidée des russes égalment. Chacun guettait le premier qui perdrait son sang froid.

Mais là où chacun espérait une issue diplomatique, le tocsn retenti dans tous les clochers de la ville. L'organisation menée par Chaudard ne couvrait pas tout le tour de l'enceinte du palais. Et des hommes de la troupe dont leur hiérarchie était inconnu prirent d'assaut un corps de garde de la garde du côté des jardins du Palais.
Un terrible feu de rang fut tiré sur les deux guérites près de la grille et le corps de garde. Deux sentinelles furent légèrement touchées, mais les dés étaient jetés.

La garde risposta violemment à cet agression au niveau de l'entrée, mais les insurgés avaient déjà prévu ce qu'il fallait pour créer une brèche dans les grilles et le sfossés des jardins. avec de la poudre, les sapeurs n'eurent pas de mal à faire sauter trois mères de grilles et envahirent les jardins.

Sans aucun ordre de manoeuvre alors s'engagea une mêlé confuse. une dizaine de grenadiers à cheval de la garde faisant leur patrouilles et ayant entendu les bruits s'élancèrent du bout des jardins et chargèrent les fantassins. Le corps à corps entre grenadiers de la ligne et de la garde était farouche et les grenadiers à cheval avaient du mal à distinguer lesquels grenadiers étaient ceux de la garde et ceux de la ligne.
ils traversèrent ainsi sur 100 mètres les groupements épars de combatant pour se concentrer sur les soldats passant par la brèche, sûr de ne pas toucher les leurs qui n'étaient déjà pas assez nombreux.
Des artilleurs à cheval de la garde se déplacèrent avec une pièce de 6, mais là encore il fallait attendre le bon moment pour tirer à la mitraille sans massacrer les grenadiers de la garde en même temps.

Voyant la pièce de la garde se mettre en batterie, les assaillant fuyèrent immédiatement dans les différentes rues de la villes qui étaient du côté des jardins. La garde repris position sans pour autant donner la poursuite, chaque rue pouvant être la situation parfaite d'une embuscade.






pendant ce temps les cavaliers de la garde et d'autres officiers des corps de la ligne demeuré fidèles participaient aux recherches pour retrouver le corps de l'empereur. Un officier du corps des carabiniers à cheval avec quinze de ses cavaliers prospectait dans une région marécageuse près de Sheol plein Sud-Est où des éléments de tête français à la recherche de l'empreur avaient enfoncé les patrouilles russes.

Alors que le jour déclinait, lui et ses hommes entendirent un cor résonner dans les marais.
Il prit la direction supposé du bruit du cor. Celui-ci résonnait à peu près toutes les cinq minutes pour bien se faire repérer.
Le bruit était d eplus ne plus ditinct, mais ils n'étaent pas le seuls à chercher.... Des cavaliers russes également détachés spécialement par les hautes instances russes recherchaient ausis le corps de l'empereur.


L'officier des carabiniers trop voyant avec leurs habits blancs et leurs cuirasses cuivrées le fit progresser plus prudemment. Surtout que le smarais interdisait toute attaque de choc.
Il fit alors progresser devant le fusil appreté, ses cinq meilleurs tireurs.
Les russes les avaient également repérés et s'étaient postés.

Deux tirs partirent vers les carabiniers de tête, l'un fut basculé de son cheval, atteint en pleine cuirasse par les balles . Les quatre autres ouvrirent le feu dans la direction où se truvait le résidu de fumé de l'enflammement du bassinet.
Les autres carabiniers voulurent se déployer en passant à couvert et furent attaqués par des cosaques russes au sabre et à la lance.

La situation devenait intenable et les russes avaient l'avantage de la surprise, les carabiniers étaent projetés de leurs montures, tombant dans les marais.

C'est alors qu'une explosion se fit au niveau des russes embusqués. Puis deux coupes de feu successifs tirés vers deux tireurs russes montés qui tombèrent mort de leur cheval.
Le mystérieu individus sorti des fourrés juste de derrière de ces russes.

Il fit signe aux carabiniers de partir dans la direction Est, puis redisparu dans les fourés. L'officier ayant aperçu ces signes rappela ses hommes.

L'officer n'avait plus que 9 hommes avec lui, les autres étaient restés dans le marais. Alors qu'ils continuaient aveuglément, le mystérieu français reparu en les saluant d'un coup de bicorne. Il écarta les pans de son large manteau et laissa paraitre ses épaulettes de colonel et son uniforme de la gendarmerie.


Capitaine, nous ne vous espérions plus... lança le colonel
-Nous dites vous? vus etes seul.
-Sa majesté vous attend, suivez moi, mais faites attention, les russes sont assez présent depuis quelques jours, il est dangereux de sortir de la cachette où est l'empereur.
-Mais comment se fairt-il qu'il ait été emmené si loin?
-vous saurez tout cela. en attendant, demandez à plusieurs de vos hommes d'annoncer au reste de l'armée que l'empereur est sauf.

Le capitaine des carabiniers donna les ordres en conséquence, mais il savait que cela ne nourrirait que des rumeurs tant que l'empereur n'aurait pas reparu physiquement devant ses troupes.

Le colonel emmena le détachement vers une sorte de grotte dont l'entrée était habilement dissimulé par des branchages et des rocs.
une fosi le groupe rentré, ainsi que les chevaux, le capitaine remarqua une grotte ben aménagé, cela semblait être un lieu de contrebande, une ancienne cache.

-Les russes sont passés trois fois devant l'entrée sans jamais la voir, lança le colonel
-Pourvez vous me signifier ce que sont ces tris chevaux, dont l'un est celui portant l'arnachement de l'empreur?
-Les chasseurs à cheval voyant l'empreur à terre, le remirent immédiatement sur son destrier. ( d'entre eux l'emmenèrent vers la rivière à l'abri d'une foret. Là, il'empreur ne s'attendait pas à ce que les chasseurs à cheval l'amène directement dans mes bras. J'avais prévu le fait de sauver l'empereur. tris chasseurs à cheval m'acompagnèrent. Les deux autres restés en arrières ont dû être tués je pense. Le pus gros risque était que nous soyons repérés trop vite... ce qui a été le cas puisque ls russes sillonnent cette zone depuis trop longtemps. je n'espérait pus voir des français.
-Vous avez mis délibérément la vie de l'empereur et le destin de la france en danger rien que pour votre amusement personnel? Vous êtes un traitre!
-disons que j'avais un souvenir personnel à faire payer à l'empereur qui m'a bien connu avant l'empire. L'occasion d'un prétendu bouleversement politique à Paris a eu l'effet d'amuser les imbéciles idéalistes tant républicans, royalistes ou impériaux. Paris est bien loin.
-Saisissez le! hurla le capitaine à ses hommes, les carabiniers avancèrent sur le colonel qui dégana son sabre et son pistolet à deux coups.
-N'avancez pas! vous aurez besoin de moi pour sortir de ce lieu!

Sais par le pragmatisme permanent de cet individu, le capitaine rappella ses hommes.
L'empereur couché sur un lit de camp, ayant entendu les bruit vint à eux, tête nue, une tache de sang sur la partie gauche de son habit des chasseurs à cheval de la garde.
Son apparition mis en état de respect les carabiniers.

-Soldats! nous devons partir, je dois annoncer ma survie à la France, à mon peuple! Je n'ai eu que trop peu de nouvelles ces derniers jours, mais c'est ben encore une fois le feu du ciel qui s'abattra sur les têtes et les âmes de ces conspirateurs!
Puis s'adressant au colonel de gendarmerie,
-Vous me répondrez de vos actes en personne devant moi colonel, votre passé qi a croisé mon chemin a un moment de survie et de risque de la République ne doit pas pour autant vous faire croire que vous êtes tributaire et le géniteur de ma puissance! Cependant, votre façon d'agir me fait croire que vous n'êtes plus fiable, cette légion d'honneur que je vous ait donné, je vous l'ôte, à tout autre moment désormais où vus effectuerai un acte contre ma personne, ou s'attaquer un symbole de ma puissance, vous le paierez de votre vie et de mon mépris!

Le colonel sentant sa disgrace inévitable, n'était pas si choqué que cela, après tut la légion d'honneur n'était qu'un bout de métal trop richement orné et un ruban de tissu... l'honneur n'avait rien à voir avec l'affichage publique de celui-ci qui constituerait plutot le versant négatif de l'honneur... l'orgueil... et Napoléon, qu'il avait connu bonaparte semblait désormais y être au plus haut fait de sa puissance.

Maintenant, il fallait le faire sortir, le ramener en sécurité dans les lignes et disparaitre, disparaitre à l'étranger, en suède... il fallait partir pour la suède, c'est uniquement à cela qu'il pensait. Il espérait cependant pur voir compter sur le chaos de la situation qu'avait du créer la promulgations des liasses.

en espérant que les carabiniers arrivent rapidement à Polostk annoncer la nouvelle de la vie de l'empereur, mais il leur faudrait bien une journée et dmei à cheval, changer de monture, éviter les pièges russes et les insurgés français...

La partie était loin d'être gagnée pour l'un des deux camps français.

Publié : sam. nov. 14, 2009 1:13 am
par Jean Bailly
J'ai toujours été aux côtés du Grand Prévôt... Autrefois c'était à côté de Lassalle, où De Dare, De Froissac et Bailly siégeaient. J'ai toujours été le bras droit de Bailly, j'ai toujours fait ce qu'il fallait depuis la mort de mon frère au Val Bleuet pour protéger celui qui, je le pense, représente le dernier des fondateurs de la 35° Légion, la véritable Gendarmerie Impériale en Russie.

Toute cette confusion avec la Gendarmerie de la Garde Impériale, cette Gendarmerie propre à cette armée dans l'armée qu'est la Garde Impériale, n'obéissait qu'à elle même et non pas à la 35° Légion, ce devait être déroutant pour tout le monde. Bailly s'en était toujours préoccupé, sans jamais intervenir dans les affaires de la Garde, comme l'avaient souhaité Lassalle et De Dare.

J'avais toujours été à ses côtés, jusqu'à cet attentat, où pris par la maladie, tout comme Bailly, je peinais à tenir sur mes jambes et était ordonné de rester sur le front avec le 1170e. Essayer d'aller contre le ton sec et strict de Bailly n'avait jamais été mon fort, d'ailleurs tous respectaient son avis et ses ordres au sein de la 35° Légion.

Son teint maladif, ses envolées patriotiques et son statut de Grand Prévôt qu'il avait refusé pendant tant de mois, ses pairs, Lassalle et De Froissac, malades, rapatriés d'urgence à Paris, toutes ces choses étaient des raisons de le respecter, de le suivre. Il avait refusé, car il respectait les règles, la discipline, mais aussi par qu'avant tout son sentiment de ce qui était juste avait toujours été plus fort et Lassalle avait toujours été pour lui le seul et unique Grand Prévôt de la 35° Légion et De Dare, puis ensuite De Froissac le seul apte à prendre sa place. C'est avec amertume qu'il s'était retrouvé avec des ordres de Paris, l'enjoignant à engoncer les responsabilités qui incombaient au dirigeant de la seule Gendarmerie Impériale en Russie.

Je regrette aujourd'hui de n'avoir été à ses côtés, de n'avoir mis mon propre corps pour sauver le sien, de n'avoir vu et prédit ce qu'il craignait pour la Grande Armée...

... les nouvelles ne sont pas bonnes, mon ami. Nous avons rassemblé assez d'officiers de confiance si notre intervention au sein des quartiers de la Gendarmerie de Paris ne porte ses fruits.

J'ai préféré t'envoyer cette lettre pour te prévenir avant même que nous n'ayons tenté quoique ce soit contre les traîtres à l'Empire à Paris, car je crains que la Grande Armée ne soit touchée d'une quelconque manière.
Jean, tu dois prévenir Antoine, De Villeneuve et Aussenac.

L'heure est grave. Ouvre les yeux et les bons, nous ne pouvons risquer que la Grande Armée se disloque et que l'Empire y perde tant d'années de combats, tant de morts... pour rien.

J'ai confiance en la 35° Légion, j'ai confiance en nous,

Fisdohit disait autrefois : "Per Mare et Terras"

Gloire à l'Empire ! Gloire à la Gendarmerie Impériale !

Antoine De Froissac
35° Légion

Image


Jean avait reçu cette lettre juste avant de prendre le chemin vers cet attentat.


Et moi qui enviais mes amis à Paris... m'avait-il dit, bourrant son manteau de la laine qu'il avait acheté en Lituanie.
Me donnant la lettre, je lus pour moi même les lignes de De Froissac et ne voyait la nécessité de braver la fièvre et son ordre de rester au sein du campement.


~*~~*~~*~

(Ses tempes lui martelaient le crâne)

La tête se fracassa sur le plancher, avec un son bien étrange. Le pistolet dans la main droite de Jean dégageait une odeur âcre de la chair ayant été éjectée sur le métal chaud et fumant.

Dégagez moi ça et prévenez les officiers Arghentur et Ferrey que je sors les rencontrer de suite.

Jean arracha le turban autour de sa tête et le jeta sur le corps du soldat portant l'uniforme d'un Gendarme Impérial, mais la giberne d'un Gendarme d'Elite et des bottes trop courtes pour faire parti de l'une ou de l'autre... Il se tourna vers Duval et lui donna les lettres qu'il avait posé sur son bureau peu de temps avant l'irruption dans sa chambre de "Gendarmes" et "soldats de la Grande Armée". Jean savait que Duval s'en voulait terriblement de n'avoir été à ses côtés lors de l'attentat et Jean supposait que la fièvre devait l'empêcher de voir le fait qu'il n'avait jamais rien eu à se reprocher. Il ne devait pas mourir pour lui... Jean effaça ses pensées d'un geste sec de sa main droite.

Un verre... juste un verre...

Duval fixait sa main droite. Jean le vit et arrêta ses tremblements tout aussi promptement qu'ils étaient apparus.


Allez, va me mettre au courant de ce qu'il se passe !

Rangeant son pistolet après l'avoir rechargé, il revêtit son manteau épais, encroûté de sang et de boue encore humide. Frottant négligemment celui-ci, il décida qu'il n'était pas utile de montrer sa blessure au front, chargé d'un manteau de paysan blessé. Il braverait le froid avec son uniforme presque intacte, malgré les quelques haillons de-ci de-là sur sa manche droite.

... une lampée alors... du bout des lèvres...

Boutonnant son uniforme, il se rendit compte à quel point le fait de n'avoir qu'un seul bras de valide était une des pires frustrations jamais connues en ce jour. Et pourtant ce n'était pas faute d'avoir déjà subi maintes et maintes blessures.

Enjambant le corps d'un autre "Gendarme" à ses pieds, il ordonna aux Gendarmes Impériaux au garde à vous de verrouiller la pièce. Il connaissait bien ces soldats là... Grands et barbus, ils étaient là depuis la Vénitienne... Par Dieu sait quel miracle !

Quelques minutes avant cette scène, la porte de la chambre s'était ouverte pour laisser entrer divers Gendarmes d'Elites. Ceux-ci avaient ordonné au Juge Suprême et Grand Prévôt de la 35° Légion de rendre ses armes. Alors qu'ils commençaient à pointer leur fusil vers Bailly, la chambre explosa littéralement de toutes parts, Duval entrant en trombe et passant son sabre au travers de la gorge de ceux ayant assassiné les deux Gendarmes Impériaux gardant la porte. Les tirs avaient été portés à bout portant et les échardes avaient volé à travers la pièce, la fumée enveloppant la pièce de cette délicate odeur acidulée.

"L'officier" dirigeant ces "Gendarmes" avait été immédiatement interrogé, Jean Bailly écoutant avec attention les dires de celui-ci.


... fin du règne tyrannique du Corse... Empereur tué... Vous même n'allez empêcher la République... Les bataillons de la Grande Armée se joignent à nous par dizaine chaque seconde que vous passez à vous pavaner dans votre lit douillet... Gendarmerie, un ramassis de chiens à la botte d'un nain... Etat-Major absent qui démissionnera aussitôt qu'ils apprendront la mort de Napoléon, Marbot et la vôtre... Encerclés, vous ne pouvez plus rien...

Jean se tenait dehors, sur le pavé de cette ville qu'il détestait pour ne pas être Moscou... Autour de lui, des soldats de la Garde Impériale le fixaient, des Gendarmes Impériaux formaient les rangs à ses côtés, comme pour bâtir un mur de brique orangé ne laissant pas apparaître les flancs et le dos du Grand Prévôt.

Rorlan et Travers sont au courant... Ils quitteront le campement aussitôt.

Duval n'avait besoin de chuchoter. Sa fièvre devait être aussi intense que celle de Bailly. La dysenterie avait frappé une fois de plus les soldats et la fièvre les officiers côtoyant le mess des officiers : quelle ironie...

Non loin, l'on entendait des tirs de canons et juste à quelques centaines de mètres de là, sur la même avenue, des barricades de fortune avaient été érigées. Ah !! La République...


Je veux que l'on contacte les Vice Prévôts, le Général Paoli, ainsi que le Ve Corps d'Armée.

Toi ! Jean pointa son doigt vers un Garde Impérial.

Je veux parler à Arghentur. Montre moi le chemin.

Les Gendarmes Impériaux bombaient le torse et toisaient les soldats autour d'eux. Avec Jean Bailly à leur tête, ils n'avaient besoin de penser qu'ils pouvaient être des traîtres à l'Empereur.

Jean le savait, mais se posait diverses questions... Etait-ce la fin de la guerre ? Le début d'une guerre civile ? Et si l'Empereur était mort, que devait faire l'Empire pour protéger sa mission et les valeurs qu'il avait jalonnées ?

Il frissonna, il n'avait pas son manteau.


Le Froid est là... Bordel sans Nom !

Publié : sam. nov. 14, 2009 12:49 pm
par vétéran Arghentur
Ferrey après avoir lu la déclaration revint et rapporta ce qui s'était passé.

-Alors ?
-Rien ils n'ont pas cillés.
-Tant pis au moins ça redonnera confiance à nos grenadiers. Laissons la tension s'installait ça nous évitera de devoir tirer sur nos compatriotes.


Un officier de la Garde arriva et annonça que le colonel Tchekov demandait une entrevue. Arghentur surprit par la demande d'un juge russe qui avait trahi une fois des officiers français accepta. Si il pouvait percer les intentions du Russe sans doute que cela l'aidera à démêler un peu cette affaire.
Le juge fut introduit dans la salle et Arghentur lui servit à boire.

Argenthur, je suis ici à titre personnel. Aucune mission officièle. Je ne représente que moi et éventuellement De Castillon. Nous avons appris la mort de votre empereur. Je ne te dirais pas que je le pleure. Il est celui par qui tant de Russes et de Français ont du mourrir. Sa mort nous ouvre une merveilleuse perspective ! La paix.
Arghentur reste coi devant les paroles du ministre russe, il attendit un moment avant de répondre cherchant ses mots.

-J'aimerais croire en cette perspective de paix, mais vois tu je ne crois pas que le Tsar sera aussi complaisant que toi sur le sujet de l'avenir de la France. Nous ne serons pas dans une position de force pour négocier et si l'Empereur meurt alors je veillerai à rétablir une République et pas une monarchie et ça ton Tsar ne peut pas le comprendre et encore moins les partisans du Lys.
La paix en Europe j'y crois et je la veux éternelle mais tant que des monarques règneront je doute qu'elle puisse être installée. Que me proposes tu réellement ? En ce moment la Garde tient le palais et on recherche activement l'Empereur si celui ci se montre en vie les rangs des Républicains fonderont comme neige au soleil. Et les royalistes n'en parlons même pas.
Que désire tu en tant que ministre russe ? Que proposerais tu ?
Un retrait des troupes françaises ? Je serai tout prêt à l'accepter mais ça ne dépend pas de moi et je te rappelle que nous sommes ici car le Tsar n'a pas voulu que la Paix qui régnait depuis 1809 perdure.


Il posa son verre et attendit la réponse de Tchekov celui ci termina son erre et Arghentur se proposa de le remplir à nouveau.
Soudain des coups de feu se firent entendre au sud, Arghentur se leva et regarda par la fenêtre.


-Que se passe t'il ? Une attaque ?

Lépold entra dans la salle et fit un rapport sur la situation, les troupes républicaines s'étaient replié en désordre et on ne les avait pas poursuivi comme les ordres le préconisaient. 12 Grenadiers étaient blessés, 4 morts et parmis les grenadiers à cheval 5 étaient morts et 15 blessés.

-Bon resserrez les rangs et prévenez es troupes que l'attaque est sans doute imminente. Terminez de barricader les chasseurs et que le moindre mouvement de troupe républicaine me soit rapporté. Ouvrez le feu, dés qu'un homme passera à portée, je ne veux plus de morts dans les rangs de la Garde.

Les ordres données il se rassit et fit face à Tchekov.

-Les évènements semblent s'être emballés, plus personne ne doit contrôler la situation. Que pensez vous de tout ceci ?

Plus tard les carabiniers arrivèrent et apportèrent la nouvelle à Ferrey qui attendait dans le vestibule que l'Empereur était en vie mais pas encore en sécurité.

Publié : sam. nov. 14, 2009 1:07 pm
par vétéran Tchekov
Tchekov avait écouté Argenthur. Effectivement ses paroles étaient sensées. Mais les évènements tels que la mort de l'empereur étaient de nature à modifier l'équilibre du monde. Il fallait essayer.

Je sais ce que tu dis. Le Tsar me connait depuis longtemps. Il m'a lui même nommé à l'accadémie des lettres Russe. Il m'apprécie je pense. Peut-être m'écoutera t'il. Il faut essayer.

Pourquoi ne pas proposer un retrait de vos troupes de Russie en échange d'une paix entre nos deux peuples. Je suis certain qu'il écouterait cette proposition avec bienveillance. Mais qui chez vous pourrait maintenant parler au nom de tous ?

Peu m'importe la république ou la Royauté ! Ce que je vois c'est que de toutes les façons vos divisions vous affaiblissent et que si nous n'arrivons pas à trouver un accord maintenant, nos armées vous reconduirons chez vous ! Simplement, il y aura encore des milliers de morts.

Parler l'épuisait. Sa vieille blessure qu'il croyait définitvement disparue s'était réveillé avec la pluie et le froid. La douleur devenait insuportable. Il lui fallait de l'alcool pour penser à autre chose. Il se leva et se servit directement.

Excuse mon impolitesse, mais le froid m'a tenaillé trop longtemps. J'aimerais moi aussi retrouver le climat de la France.

Publié : sam. nov. 14, 2009 2:37 pm
par vétéran Ferrey
Lorsque Ferrey apprit la nouvelle, un mélange de joie et de tristesse l'envahir. De joie car l'Empereur était en vie, la tristesse, car il savait maintenant que les jours des conjurés, de compatriotes, étaient maintenant compté...

Le carabinier rapporta la nouvelle aux autres officiers de la Garde Impériale, et l'effet fut remarquable. Tout les grognards se mirent à crier à plein poumons "Vive l'Empereur! Vive l'Empereur!". Ces cris retentirent dans toute la ville, les indécis, se joinirent à eux.

Ferrey se dirigea vers la porte sud. Arrivé près de ses hommes qui guettaient les mouvement des hommes de Chaudard, il écrivit un message:

Vous entendez les cris?

Vous savez ce que cela veut dire... Si des soldats russes qui sont avec vous on été à Friedland, dites vous qu'ils savent très bien eux aussi, ce que cela veut dire...

Fuyez.


Il demanda à son aide de camp de porter le message. Certains soldats murmuraient en voyant cette correspondance qui n'avait pas lieu d'être, mais Ferrey n'en avait que faire. Il voulait retarder, éviter, l'inévitable.

Il murmura tout bas:


-Quel gâchis... Ils n'auraient pas du rater leur coup...

Puis il pensa avec un sourire au colonel russe. Maintenant que la nouvelle secoue la ville, il doit bien se sentir mal à l'aise parmi nous, pensa-t-il.

Publié : sam. nov. 14, 2009 2:43 pm
par vétéran Chaudard
La tension s'installait dans mes rangs, mes hommes commençaient à avoir peur et à douter non de leur combat ou de leur idéal mais ils doutaient de leurs capacités face aux troupes d'élite de l'Empereur.
Moi même, je commençais à apercevoir la mort au bout de la route, je sentais que ce combat aller être le dernier. Mais mourrais-je au combat ou exécuté par un peloton, je l'ignorais encore. J'étais allongé contre un talus, mes doigts sur le chien de mon pistolet, prêt à riposter à la moindre attaque.
Je voyais mes hommes eux aussi prêts à riposter à la moindre charge, aux moindres coups de feu, au moindre bruit suspect. Les russes eux étaient en troisième ligne prêts eux aussi à combattre pour notre idéal. Je les regardais, leurs visages ne laissaient rien paraitre, aucune émotion n'était visible, de vrais soldats prêts à suivre les ordres et à mourir s'il le faut. De Castillon était comme ses hommes, il épiait tout mouvement, je voyais un homme aguérri, expérimenté qui ne laissait rien transparaitre.
Cette pluie qui continuait à s'abattre sur nous, et qui s'accentuait au fil des heures, mes vêtements étaient saturés d'eau, ils ne me protégeaient plus, l'eau si froide pénétrait ma plaie et ravivait ma blessure au bras gauche, je laissais paraitre une grimace.
Pour éviter de ressentir cette blessure, il fallait que je pense à autre chose, quelque chose de merveilleux, la seule chose de bien qui m'était arrivé dans cette vie. Ma Danièle, ma Femme, l'Amour de ma vie.
Je revoyais son visage qui me souriait, ses yeux qui me rendait innofensif, ses cheveux bruns que j'adorais caresser, je me souviens encore de ce parfum doux qu'elle m'était, la douceur de sa peau. Mon Dieu, mon Amour pourquoi suis-je ici si loin de toi? Une larme coulait sur ma joue, mais personne ne pu la voir avec cette pluie
.
"Chef! Chef!" hurlait un de mes hommes.
"Que se passe-t-il?"
"Ferrey reviens Chef!"
Je me retournais et le voyais avancer vers nos positions.
"Restez là Ferrey, n'avancez pas plus! Que voulez vous?"

Il commençait un discours sur l'éloge de l'Empereur, aucune réaction de la part de mes hommes, j'étais fier de leur comportement.

"Ferrey, vous voyez, votre discours ne fait rien, la République vaincra Ferrey!"

Il repartait vers ses lignes tout en nous regardant sans nous tourner le dos.

On entendait au loin des tirs de fusil et de la canonade, mes hommes devenaient de plus en plus nerveux. L'attente, la pluie, le stress du futur combat, les fusillades au lointain, la tension ne pouvait que monter dans les rangs
.

"Messieurs, je vous demande de ne tirer ou de vous battre qu'à mon seul ordre, je ne veux pas de massacre franco français, c'est bien clair messieurs?"

D'après leurs visages, l'ordre avait bien été assimilé, mais je sais que dans les faits, ils peuvent tirer au moindre bruit sans mon ordre par crainte de perdre la vie.

Bon sang, mais que font Dubeauchel et Tchekov? Ils devraient déjà être de retour.

Publié : sam. nov. 14, 2009 2:56 pm
par Didier Lacoste
de castillon avait ordonné à 1 de ses compagnie de rejoindre la porte EST et de se mettre sous les ordres de l'officier français blanchet.
vladimir, son fidèle second commandait cette compagnie.
sa 2e compagnie de ligne resterait en lieu et place sous les ordres de chaudard.
de castillon, lui, se dirigeait vers le palais avec ses cuirassiers et ses voltigeurs.

aux marches du palais,
une troupe de soldats français le somma de stopper.

de castillon cria le code.


tonnerre!

il attendait désormais la réponse.
ses hommes étaient dans l'attente et prêts à charger.

Publié : sam. nov. 14, 2009 3:21 pm
par vétéran Chaudard
Un heure après l'entrevue brève de Ferrey, des cris et des voix se faisaient entendre, des cris de "Vive l'Empereur!". La tension était à son paroxisme pour mes hommes qui comme moi avaient vu le Tyran tombait sous le feu des Partisans.

"Chef! Un homme en drapeau blanc arrive vers nous!"
"Ne tirez pas." Ordonnais-je.
"Que veux tu caporal?"
"Un pli pour vous de la part de Ferrey Chef de Bataillon Chaudard!"
"Approche n'est crainte personne ne te tirera dessus."
Le caporal me tendait une lettre signé de la main de Ferrey, je commençais à la lire.
Vous entendez les cris?

Vous savez ce que cela veut dire... Si des soldats russes qui sont avec vous on été à Friedland, dites vous qu'ils savent très bien eux aussi, ce que cela veut dire...

Fuyez.
"Je peux lui laisser une réponse, dites lui de me laisser juste une heure, et que les russes présents en ville puissent partir, c'est tout ce que je demande. Pouvez vous transmettre?"

Le caporal hocha de la tête pour dire oui. Je retournais vers mes positions, je devais rester stoïque, digne malgré la situation. Je fis signe à De Castillon de s'approchait de moi et je lui sussurais à l'oreille.

"Mon ami, notre rêve de paix entre nos deux pays viennent de s'achever, partez, partez maintenant, je ne veux pas que vos hommes se battent pour une cause qui n'est pas la leur. A une autre vie De castillon, j'ai été ravi de vous connaitre. Adieu mon ami."

De Castillon me serrait la main et ordonnait à ses troupes de se replier, je voyais là mes espoirs de Liberté s'envoler avec le départ des russes.
Dubeauchel, Blanchet et leurs hommes affluaient vers la porte sud, la tête basse, la défaite était là, nous savions que le rêve pour nous allait s'arrêter là
.

"Messieurs, comme vous l'avez tous compris aux sons des cris de joie de la Garde, l'Empereur est vivant, je suis aussi abassourdi que vous je l'ai vu de mes yeux tombait sous les balles. Il devrait être mort, ce n'est pas un Dieu. Mais j'ai du me tromper cet homme est surhumain, un Dieu vivant. Je ne vous demanderais pas de vous battre ni pour notre cause, ni pour moi. Ceux qui peuvent et qui veulent fuir, faites le maintenant.
Ceux qui veulent se battre et continuer la lutte partaient vers le Nord, vous trouverez d'autres conjurés. Blanchet, Dubeauchel j'ai un dernier ordre à vous donner, remettez ceci à Pontmercy et à Nicolas.
J'ai été fier de me battre à vos côtés messieurs, vous êtes tous des braves, mais vous n'avez pas à subir le courrou de l'Empereur à ma place. Fuyez Messieurs, je reste ici. Fuyez
!"
George, Nicolas,

Notre plan a échoué, Polotsk est tombé aux mains des impérialistes, je me rends aux troupes de Ferrey.
Le peloton est pour moi. N'ayez crainte pour vos vies, je me terrais dans le silence.
Adieu mes amis.

Chaudard
Je voyais la majorité de mes braves partir vers le Nord avec à leur tête Blanchet et Dubeauchel, d'autres partait en direction des russes pour rechercher un asile. Je faisais signe à mes voltigeurs de décrocher sans se faire repérer, le combat pour la Liberté n'aura pas lieu. Je me retrouvais avec en tout quinze grognards fidèles à la cause qui ne voulaient pas partir.

"Messieurs déposons les armes, nous allons mourir ensemble, mais pas aux combats, le peloton est pour nous. Drapeau blanc Messieurs, attendons notre capture où les baillonnettes!"

Je m'asseyais sur la barricade, les armes de mes hommes étaient déposés devant la barricade, la pluie cessait, le soleil apparassait. Même le temps est en faveur de ce Tyran.