Publié : mer. mai 14, 2008 5:00 pm
kipik était à l’infirmerie avec la moitié de ses hommes. Il était fatigué, très fatigué. Il avait mal à la tête. Pas ce petit mal de tête suite à une mauvaise nuit de sommeil au milieu du bruit des canons, un mal de crâne magistral, après une cuite magistrale. La veille il avait sorti 3 tonneaux de vodka de sa charrette personnelle, et avait invité tous les hommes de son bataillon à se saouler, afin de fêter leurs récents exploits sur le champ de bataille, mais surtout pour oublier les blessés et les morts qui parsemaient les rangs. Ils l’avaient bien mérité.
Il avait fait l’erreur d’invité Vlad’, son gaillard de beau-frère, taillé comme un ours, et comme à leur habitude ils s’étaient défiés, à qui boirait le plus de vodka. La nuit avait été longue et sans retenue . Il avait perdu, comme souvent.
Il était en train de boire un café d’une force à réveiller un mort. Il était débraillé ,mal rasé, des poches immenses sous les yeux, la veste de combat déchirée par le récent coup de baillonette qui l’avait empalé. Il avait eu de la chance. Son uniforme ouvert et couvert de sang laissait apparaître un bandage qui faisait le tour de son abdomen. Il souffrait encore trop de la balle dans son pied pour pouvoir correctement marcher, alors il restait la, assis. Tranquillement, tout doucement pour ne pas agresser sa cervelle endolorie, il faisait le compte des blessures de ses hommes.
Ramassis de vétérans redoutables, ayant connus de multiples combats, l’un avec une jambe de bois, l’autre un oeil crevé, encore un autre allité, les trippes à l’air en train de se faire opérer. Il savait qu’il pouvait compter sur eux, valeureux hommes d’honneur au caractère bien trempé, fidèles à leur chef jusqu’à la mort.
Il entendait un brouhaha dehors, des cris, des ordres, des bruits de bottes dans la boue du printemps, comme un bataillon qui était passé en revu par un chef trop exigeant. Il reconnaissait les voix d’Erwin, Reeodonov, et Roustroupov qui semblaient faire un concours, à qui serait le plus sévère, le plus exigant envers ses hommes.
Il entendit de beaux discours, probablement ses camarades qui s’entraînaient pour la venue de la Tsarine. Comme si elle allait venir ! ! ! n’importe quoi, et puis pas besoin de se préparer, c’était la meilleure facon de perdre tous ses moyens le moment venu, la visite n’était prévue que dans quelques jours. Il n’y croyait pas de toute facon, comme si elle n’avait rien d’autre à faire que de risquer sa vie à l’arrière d’un champs de bataille.
kipik entendait bien des voix de jeunes filles gloussées à qui mieux mieux, ca devait être les quantinières qui apportaient la ration de Bortch pour le soir. Elles semblaient en avance, il devait y avoir quelques nouvelles car il ne reconnaissait pas les voix de ces donzelles.
Pour mettre un peu d’ambiance au milieu de ses hommes qui géniaient, il lanca quelques boutades.
« vous entendez ces m’as-tu vu ? c’est à celui qui sera le plus beau coq ! Ils sont en manque de chair fraîche, ils s’attaquent aux cantinières !»
les hommes : « hahahahaha »
malgré son mal de tête, il se dit que ce serait bon pour le moral du bataillon de lancer quelques blagues cinglantes comme à son habitude, et se forca à hausser la voix malgré son mal de tête pour qu’on l’entende loin, l’habitude de crier tout le temps lui avait donné une voix profonde, puissante et clair :
« REEODONOV ! TU VAS VRAIMENT LUI OFFRIR DES CHAPEAUX PERCES A NOTRE MARRAINE ? TU VEUX PAS LUI DONNER TON PANTALON NON PLUS ? ET FAIT GAFFE, TU VAS TE COUPER AVEC TON SABRE, IL NE MANQUERAIT PLUS QUE TU TE BLESSES»
les hommes : « HAHAHAhahaha »
« ERWIN ! GAAAARDE A VOUS ! MAIS QUAND VAS-TU TE DECOINCER BON DIEU, C’EST PAS LE PALAIS DU TSAR ICI , C’EST UN CHAMP DE BATAILLE ! ET ON NE DIT PAS SALUAIT, ON DIT SALUEZ, QUAND VAS-TU PERDRE CE FOUTU ACCENT PRUSSIEN A COUPER AU COUTEAU ! »
les hommes : « hahahahaha » (un peu génés, Erwin était le second du régiment, mais ils connaissaient tous le franc parlé de leur chef)
« ANDREJ ! TU NE TE RAPPELLES PLUS DE TON DISCOURS ? TU BAFOUILLES ? TU PANIQUES MON JEUNE AMI, NE TE PISSES PAS DESSUS QUAND ELLE SERA EN FACE DE TOI ! »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
ET APPREND DONC TA COPIE, NOTRE DEVISE C’EST TSARINE NOUS VOICI ! PAS « Tsarine nous voici!Tsarine,nous voilà!" ET POURQUOI PAS DARLADIRLADADA TANT QUE TU Y ES ! »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA » (tappes sur les cuisses, sur les épaules du voisin, certains demandant au chef d’arrêter tellement leurs cicatrices leurs font mal à force de rigoler) « HAHAHAHAHAHA »
« désolé les gars, je continu, je m’amuse trop, ils me font rire tous ses coincés ! DOKHTUROV ! TU CROIS QUOI ? QUE C’EST UNE DEESSE ? ON COMPREND PAS C’QUE TU DIS, T’AS TA GRANDE GUEULE DANS LA BOUE TELLEMENT TU T’INCLINES BAS ! »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
« UN PEU DE FIERTE QUE DIABLE, TU VEUX PAS NON PLUS LUI LECHER L’C.. »
juste à cet instant, le sous-lieutenant Andrej ROUSTROPOV rentre dans l’infirmerie du bataillon kipik, preuve que son courage était en train de s’affirmer. Il fallait de l’assise pour oser rentrer la. Il était accompagner d’un jeune dandi très propre sur lui, avec un chapeau horné de plume et un costume d’apparat brillant de ridicule, habillement inconnu de kipik qui ne connaissait que les champs, de blé ou de bataille, il était parfumé à grand renfort de senteurs orientales. Ses manières avaient tout de ses hommes qui se déguisaient pour faire plaisir aux autres hommes, l’air incommodé par les effluves de sueur et de sang qui flottaient dans la tente.
Kipik avait trop bu le soir et trop rit le matin, il ne se rendait pas compte, son esprit était brouillé, il ne comprenait pas ce qui se passait.
« alors Andrej, tu as trouvé une copine ? t’es plus puceau ? dis lui de sortir, il embaume la donzelle, c'est risqué pour lui»
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
Andrej ROUSTROPOV eu l’air de se décomposer, devint blême et prit la parole plusieurs secondes après.
« Capitaine Adjudant-Major kipik, je vous présente le conte Tchernitchev chargez de la visite de la Tsarine, elle est un peu en avance sur le programme prévu … »
Kipik : « AHAHAHAHA ! c’est ca, et moi je suis le Tsar, ou ais-je mis ma couronne … »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
Andrej ROUSTROPOV : « La Tsarine est dehors avec sa suite, elle vous attend depuis 5 minutes pour un passage en revu de votre bataillon, elle s’impatiente »
Kipik, encore les larmes aux yeux de sa propre connerie, fixa le jeune sous-Lieutenant, et brutalement sa bouche passat d’un sourire immense à un sourire inversé, l’air grave, les plis multiples sur le front, comme il était la plupart du temps.
Il se leva, clodiqua jusqu’à l’entrée de la tente, l'ouvrit d'un geste rapide et ample, et il vit, il comprit … Une multitude de cris d'indignation se forma dans le cortège fasse à lui. Alors il relacha doucement la toile pour refermer la tente. Le bruit à l'extérieur ne désenflait pas.
Il pensa une seconde « non de dieu , la boulette du siècle, Vlad’ m’a prévenu hier entre 2 verres tardifs, la vodka m’a fait oublié son arrivée… » et puis il agit.
« BRANLE-BAS D’COMBAT ! TOUS LES HOMMES EN TENUS D’APPARATS ! VOUS AVEZ 2 MINUTES POUR VOUS METTRE DEHORS EN FORMATION ET AU GARDE A VOUS ! LES BLESSES DERRIERE, LES JEUNOTS DEVANT ! J’EMPALE MOI-MEME CELUI QUI NE SERA PAS PRET. Conte Tchernitchev, j’espère que vous comprendrez, je ne savais pas qui vous étiez ….»
Il tourna la tête, et voyant ses hommes sidérés par ce soudain revirement d’humeur auquel leur chef ne les avait pas habitué, il reprit :
« VOUS ME CONNAISSEZ, JE NE PLAISANTE PAS ! «
Un brouhaha indescriptible commenca alors à ce faire entendre dans les tentes du bataillon et de l’infirmerie, kipik lui même ayant beaucoup de difficulté à reboutonner sa veste et à enfiler ses bottes à cause de ses blessures. 5 minutes après, le bataillon au complet était enfin prêt, au garde à vous devant la Tsarine, un parterre de noble, des chariots de donzelles parfumées et la garde personnelle de la Tsarine, tous les regardaient, sidérés. Les hommes du bataillon avaient les yeux ronds comme des billes et admiraient le spectacle qu’offrait leur Marraine et sa suite, unique rencontre de toute une vie. Leurs yeux étaient inexorablement attirés par le troupeau de demoiselles de bonnes familles, plus belles les unes que les autres. Il y avait bien un chapeau de travers ou un uniforme mal boutonné deci-dela dans les rangs, mais kipik n’avait plus le temps.
Le conte avait des yeux de braise et fixait kipik en permanence. Il soutient son regard un moment, puis tourne la tête sans en tenir compte, nullement impressionné par ce perroquet parfumé, tout conte qu’il était, la dureté de la guerre avait durci comme de l’acier trempé un caractère déjà fort.
Il vit que la Tsarine avait l’air impatiente, mais aussi amusée. Il prit la parole.
« SON ALTESSE, L'IMPERATRICE ELISABETH ALEXIEVNA ET MARRAINE DE TOUS LES JAGERS, NOTRE MARRAINE, NOUS FAIT L’IMMENSE HONNEUR DE NOUS RENDRE VISITE, SOYEZ FIER, SOYEZ DROIT, GAAAARDE A VOUS ! ! ! »
Tous les hommes, préparé à cela, parlèrent ensemble, puis, montant crechendo, crièrent ensemble : « tsarine nous voici tsarine nous voici tsarine nous voici TSARINE NOUS VOICI TSARINE NOUS VOICI ... etc ...»
kipik fit une grimace douloureuse lorsque ce cri uniforme, profond et sourd sortit des entrailles de ses hommes. Il savait que c’était impressionnant, de quoi donner des frissons à 1 km à la ronde, mais sa tête le lancait. Il fit un pas en avant et sentit une douleur a chacun de ses pied. Il se rappella qu’il n’avait prit une balle que dans un pied, et baissa les yeux … Il avait mit ses bottes à l’envers ! La Tsarine qui le fixait vit sa tête se baisser, accompagna de son regard doux la direction de ses yeux et se fendit d’un large sourire en relevant la tête.
kipik, droit comme un I et malalaise pour la première fois depuis de nombreuses années, poursuivit son discours, en s’adressant à la Tsarine, sa Marraine, sa Dame, toute sa Vie. Il la regarda droit dans les yeux, et continua :
« Votre Altesse,
Je vous présente les fiers et redoutés soldats du 14ème bataillon de Jaggers, que j’ai l’honneur de commander.
vous ne pouvez pas savoir le bonheur immense que nous ressentons en vous voyant, sachez que chacun de mes hommes donnerait sa vie 10 fois pour vous contenter chaque jour . Vous êtes notre marraine bienveillante, j’espère que vous ne tiendrez pas rigueur à mes hommes de cette présentation débraillée, j’en suis le seul responsable, sachez que leur courage, leur efficacité et la terreur qu'ils inspirent sont aussi grand que ma bétîse.
Compte-tenu de la façon honteuse dont je vous recois, je présenterais ma démission à notre chef Anton Viersky dés la fin de votre visite, je redeviendrais simple soldat ou serais fusillé selon votre convenance»
kipik s’attendait désormais au pire, voyant les regards courroucés d’une bonne partie de la suite de noblaillons, probablement outrés par les mots entendus à leur arrivée devant l’infirmerie.
Attendant une réponse, il jeta un coup d’œil au ciel, pensant à son père qu’il devait décevoir, mort au champ de bataille et pour qui il avait juré de devenir le cauchemard de l'ennemi.
Il avait fait l’erreur d’invité Vlad’, son gaillard de beau-frère, taillé comme un ours, et comme à leur habitude ils s’étaient défiés, à qui boirait le plus de vodka. La nuit avait été longue et sans retenue . Il avait perdu, comme souvent.
Il était en train de boire un café d’une force à réveiller un mort. Il était débraillé ,mal rasé, des poches immenses sous les yeux, la veste de combat déchirée par le récent coup de baillonette qui l’avait empalé. Il avait eu de la chance. Son uniforme ouvert et couvert de sang laissait apparaître un bandage qui faisait le tour de son abdomen. Il souffrait encore trop de la balle dans son pied pour pouvoir correctement marcher, alors il restait la, assis. Tranquillement, tout doucement pour ne pas agresser sa cervelle endolorie, il faisait le compte des blessures de ses hommes.
Ramassis de vétérans redoutables, ayant connus de multiples combats, l’un avec une jambe de bois, l’autre un oeil crevé, encore un autre allité, les trippes à l’air en train de se faire opérer. Il savait qu’il pouvait compter sur eux, valeureux hommes d’honneur au caractère bien trempé, fidèles à leur chef jusqu’à la mort.
Il entendait un brouhaha dehors, des cris, des ordres, des bruits de bottes dans la boue du printemps, comme un bataillon qui était passé en revu par un chef trop exigeant. Il reconnaissait les voix d’Erwin, Reeodonov, et Roustroupov qui semblaient faire un concours, à qui serait le plus sévère, le plus exigant envers ses hommes.
Il entendit de beaux discours, probablement ses camarades qui s’entraînaient pour la venue de la Tsarine. Comme si elle allait venir ! ! ! n’importe quoi, et puis pas besoin de se préparer, c’était la meilleure facon de perdre tous ses moyens le moment venu, la visite n’était prévue que dans quelques jours. Il n’y croyait pas de toute facon, comme si elle n’avait rien d’autre à faire que de risquer sa vie à l’arrière d’un champs de bataille.
kipik entendait bien des voix de jeunes filles gloussées à qui mieux mieux, ca devait être les quantinières qui apportaient la ration de Bortch pour le soir. Elles semblaient en avance, il devait y avoir quelques nouvelles car il ne reconnaissait pas les voix de ces donzelles.
Pour mettre un peu d’ambiance au milieu de ses hommes qui géniaient, il lanca quelques boutades.
« vous entendez ces m’as-tu vu ? c’est à celui qui sera le plus beau coq ! Ils sont en manque de chair fraîche, ils s’attaquent aux cantinières !»
les hommes : « hahahahaha »
malgré son mal de tête, il se dit que ce serait bon pour le moral du bataillon de lancer quelques blagues cinglantes comme à son habitude, et se forca à hausser la voix malgré son mal de tête pour qu’on l’entende loin, l’habitude de crier tout le temps lui avait donné une voix profonde, puissante et clair :
« REEODONOV ! TU VAS VRAIMENT LUI OFFRIR DES CHAPEAUX PERCES A NOTRE MARRAINE ? TU VEUX PAS LUI DONNER TON PANTALON NON PLUS ? ET FAIT GAFFE, TU VAS TE COUPER AVEC TON SABRE, IL NE MANQUERAIT PLUS QUE TU TE BLESSES»
les hommes : « HAHAHAhahaha »
« ERWIN ! GAAAARDE A VOUS ! MAIS QUAND VAS-TU TE DECOINCER BON DIEU, C’EST PAS LE PALAIS DU TSAR ICI , C’EST UN CHAMP DE BATAILLE ! ET ON NE DIT PAS SALUAIT, ON DIT SALUEZ, QUAND VAS-TU PERDRE CE FOUTU ACCENT PRUSSIEN A COUPER AU COUTEAU ! »
les hommes : « hahahahaha » (un peu génés, Erwin était le second du régiment, mais ils connaissaient tous le franc parlé de leur chef)
« ANDREJ ! TU NE TE RAPPELLES PLUS DE TON DISCOURS ? TU BAFOUILLES ? TU PANIQUES MON JEUNE AMI, NE TE PISSES PAS DESSUS QUAND ELLE SERA EN FACE DE TOI ! »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
ET APPREND DONC TA COPIE, NOTRE DEVISE C’EST TSARINE NOUS VOICI ! PAS « Tsarine nous voici!Tsarine,nous voilà!" ET POURQUOI PAS DARLADIRLADADA TANT QUE TU Y ES ! »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA » (tappes sur les cuisses, sur les épaules du voisin, certains demandant au chef d’arrêter tellement leurs cicatrices leurs font mal à force de rigoler) « HAHAHAHAHAHA »
« désolé les gars, je continu, je m’amuse trop, ils me font rire tous ses coincés ! DOKHTUROV ! TU CROIS QUOI ? QUE C’EST UNE DEESSE ? ON COMPREND PAS C’QUE TU DIS, T’AS TA GRANDE GUEULE DANS LA BOUE TELLEMENT TU T’INCLINES BAS ! »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
« UN PEU DE FIERTE QUE DIABLE, TU VEUX PAS NON PLUS LUI LECHER L’C.. »
juste à cet instant, le sous-lieutenant Andrej ROUSTROPOV rentre dans l’infirmerie du bataillon kipik, preuve que son courage était en train de s’affirmer. Il fallait de l’assise pour oser rentrer la. Il était accompagner d’un jeune dandi très propre sur lui, avec un chapeau horné de plume et un costume d’apparat brillant de ridicule, habillement inconnu de kipik qui ne connaissait que les champs, de blé ou de bataille, il était parfumé à grand renfort de senteurs orientales. Ses manières avaient tout de ses hommes qui se déguisaient pour faire plaisir aux autres hommes, l’air incommodé par les effluves de sueur et de sang qui flottaient dans la tente.
Kipik avait trop bu le soir et trop rit le matin, il ne se rendait pas compte, son esprit était brouillé, il ne comprenait pas ce qui se passait.
« alors Andrej, tu as trouvé une copine ? t’es plus puceau ? dis lui de sortir, il embaume la donzelle, c'est risqué pour lui»
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
Andrej ROUSTROPOV eu l’air de se décomposer, devint blême et prit la parole plusieurs secondes après.
« Capitaine Adjudant-Major kipik, je vous présente le conte Tchernitchev chargez de la visite de la Tsarine, elle est un peu en avance sur le programme prévu … »
Kipik : « AHAHAHAHA ! c’est ca, et moi je suis le Tsar, ou ais-je mis ma couronne … »
les hommes : « HAHAHAHAHAHA »
Andrej ROUSTROPOV : « La Tsarine est dehors avec sa suite, elle vous attend depuis 5 minutes pour un passage en revu de votre bataillon, elle s’impatiente »
Kipik, encore les larmes aux yeux de sa propre connerie, fixa le jeune sous-Lieutenant, et brutalement sa bouche passat d’un sourire immense à un sourire inversé, l’air grave, les plis multiples sur le front, comme il était la plupart du temps.
Il se leva, clodiqua jusqu’à l’entrée de la tente, l'ouvrit d'un geste rapide et ample, et il vit, il comprit … Une multitude de cris d'indignation se forma dans le cortège fasse à lui. Alors il relacha doucement la toile pour refermer la tente. Le bruit à l'extérieur ne désenflait pas.
Il pensa une seconde « non de dieu , la boulette du siècle, Vlad’ m’a prévenu hier entre 2 verres tardifs, la vodka m’a fait oublié son arrivée… » et puis il agit.
« BRANLE-BAS D’COMBAT ! TOUS LES HOMMES EN TENUS D’APPARATS ! VOUS AVEZ 2 MINUTES POUR VOUS METTRE DEHORS EN FORMATION ET AU GARDE A VOUS ! LES BLESSES DERRIERE, LES JEUNOTS DEVANT ! J’EMPALE MOI-MEME CELUI QUI NE SERA PAS PRET. Conte Tchernitchev, j’espère que vous comprendrez, je ne savais pas qui vous étiez ….»
Il tourna la tête, et voyant ses hommes sidérés par ce soudain revirement d’humeur auquel leur chef ne les avait pas habitué, il reprit :
« VOUS ME CONNAISSEZ, JE NE PLAISANTE PAS ! «
Un brouhaha indescriptible commenca alors à ce faire entendre dans les tentes du bataillon et de l’infirmerie, kipik lui même ayant beaucoup de difficulté à reboutonner sa veste et à enfiler ses bottes à cause de ses blessures. 5 minutes après, le bataillon au complet était enfin prêt, au garde à vous devant la Tsarine, un parterre de noble, des chariots de donzelles parfumées et la garde personnelle de la Tsarine, tous les regardaient, sidérés. Les hommes du bataillon avaient les yeux ronds comme des billes et admiraient le spectacle qu’offrait leur Marraine et sa suite, unique rencontre de toute une vie. Leurs yeux étaient inexorablement attirés par le troupeau de demoiselles de bonnes familles, plus belles les unes que les autres. Il y avait bien un chapeau de travers ou un uniforme mal boutonné deci-dela dans les rangs, mais kipik n’avait plus le temps.
Le conte avait des yeux de braise et fixait kipik en permanence. Il soutient son regard un moment, puis tourne la tête sans en tenir compte, nullement impressionné par ce perroquet parfumé, tout conte qu’il était, la dureté de la guerre avait durci comme de l’acier trempé un caractère déjà fort.
Il vit que la Tsarine avait l’air impatiente, mais aussi amusée. Il prit la parole.
« SON ALTESSE, L'IMPERATRICE ELISABETH ALEXIEVNA ET MARRAINE DE TOUS LES JAGERS, NOTRE MARRAINE, NOUS FAIT L’IMMENSE HONNEUR DE NOUS RENDRE VISITE, SOYEZ FIER, SOYEZ DROIT, GAAAARDE A VOUS ! ! ! »
Tous les hommes, préparé à cela, parlèrent ensemble, puis, montant crechendo, crièrent ensemble : « tsarine nous voici tsarine nous voici tsarine nous voici TSARINE NOUS VOICI TSARINE NOUS VOICI ... etc ...»
kipik fit une grimace douloureuse lorsque ce cri uniforme, profond et sourd sortit des entrailles de ses hommes. Il savait que c’était impressionnant, de quoi donner des frissons à 1 km à la ronde, mais sa tête le lancait. Il fit un pas en avant et sentit une douleur a chacun de ses pied. Il se rappella qu’il n’avait prit une balle que dans un pied, et baissa les yeux … Il avait mit ses bottes à l’envers ! La Tsarine qui le fixait vit sa tête se baisser, accompagna de son regard doux la direction de ses yeux et se fendit d’un large sourire en relevant la tête.
kipik, droit comme un I et malalaise pour la première fois depuis de nombreuses années, poursuivit son discours, en s’adressant à la Tsarine, sa Marraine, sa Dame, toute sa Vie. Il la regarda droit dans les yeux, et continua :
« Votre Altesse,
Je vous présente les fiers et redoutés soldats du 14ème bataillon de Jaggers, que j’ai l’honneur de commander.
vous ne pouvez pas savoir le bonheur immense que nous ressentons en vous voyant, sachez que chacun de mes hommes donnerait sa vie 10 fois pour vous contenter chaque jour . Vous êtes notre marraine bienveillante, j’espère que vous ne tiendrez pas rigueur à mes hommes de cette présentation débraillée, j’en suis le seul responsable, sachez que leur courage, leur efficacité et la terreur qu'ils inspirent sont aussi grand que ma bétîse.
Compte-tenu de la façon honteuse dont je vous recois, je présenterais ma démission à notre chef Anton Viersky dés la fin de votre visite, je redeviendrais simple soldat ou serais fusillé selon votre convenance»
kipik s’attendait désormais au pire, voyant les regards courroucés d’une bonne partie de la suite de noblaillons, probablement outrés par les mots entendus à leur arrivée devant l’infirmerie.
Attendant une réponse, il jeta un coup d’œil au ciel, pensant à son père qu’il devait décevoir, mort au champ de bataille et pour qui il avait juré de devenir le cauchemard de l'ennemi.