Gazette de Russie
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16 avil 1812
16ème cérémonie Russe
Le Tsar de toutes les Russies Alexandre Ier prit la parole lors de la 16ème Cérémonie de remise des médailles.

"Messieurs, je suis fier de vous : Que chaque officier, sous-officier, soldat, soit félicité de son courage en mon nom.
Ne pouvant pas tous vous décorer, j’ai pris acte par vos chefs de régiments pour distinguer certains officiers qui se sont particulièrement distingués lors de cette campagne de Saxe.


"Légion d’Honneur"
Au Général Alexandre Ivanovitch (mat 214) Armée du Tsar, qui :
- a dirigé la première destruction historique d'un fortin (deuxième campagne)
- a dirigé la première destruction d'un fort (campagne actuelle)
- a dirigé tout le camp Russe vers la victoire (2ème campagne) en étant le chef de nos armées.
- a contribué tout au long de sa carrière à la direction, la stratégie de la Russie (a établi les premiers papiers de lois et organigrammes de notre camp)
- a repris du service après 3 ans d'arrêt, a remonté, remotivé notre prestigieux régiment qui perdait de sa flamme, et qui est aujourd'hui de ce fait le plus ancien régiment Russe et qui arrive encore à faire briller ses couleurs
- a mené à bien la tâche qui lui était attribuée à l'Ouest.


"Médaille de la Bravoure"

Au Colonel Kroutchev (Mat 39547) des Romanov/Lys.
Pour son comportement audacieux et intrépide mais coordonné sur les actions offensives des plateaux Nord Leipzig et la prise de Herzberg. 

Au Colonel Divadoff (Mat. 32485) de l’Armée du Maréchal
Pour son commandement pour la prise de Reudnitz et sa tenue 7 jours d'affilée.


"Médaille du Mérite"

Au Général de Brigade Sentenza (Mat 9152) de la division Romanov/Lys.
Pour le choix de ses placements et les raids meurtriers dont est capable son bataillon ………… ne pas croiser l’individu dans le cimetière de Sad Hill. 

Au Général de Brigade Nikolaï Depakin (Mat. 14317) de l’Armée du Tsar.
Pour son investissement au sein du régiment mais aussi au niveau de la nation. C'est un homme impliqué dans ce qu'il fait et un élan de motivation pour tous ceux qui le connaissent. Il a aidé notre général à couvrir les ordres sur ce vaste terrain qui nous a été donné en début de carte.

Au Major V. Stephanovitch (mat. 47212) de la 2ème Division de la Garde.
L'infatigable travailleur de l'ombre.
Une carte de campagne à réaliser ? C'est en partie grâce à lui.
Un ordre militaire à remettre au goût du jour ? C'est en partie grâce à lui.
Des organigrammes à pondre ? C'est encore en partie grâce à lui. Etc...
Pour avoir su œuvrer régulièrement pour l'intérêt de la Sainte Russie et pour son investissement incontestable dans des domaines aussi nombreux que variés.


"Médaille de la Nation"

Au Major Garviel (Mat 41669) des Jagers Egersky.
Pour son action dans le nord, qui a permis à la Nation Russe de prendre la mine Küstrin. Et par la même occasion, son soutien aux Cosaques.

Au Major Terrik (mat. 48143) de la 2ème Division de la Garde.
L'un des officiers des plus posés de l'armée.
Pour le rôle tenu à la tête de son détachement s'étant distingué de Grunau à Lindenau lors du début de la campagne de Prusse (Leipzig I). 

Au Chef de Bataillon St Maixent (Mat 47235) des Jagers Egersky.
Pour son implication lors des différentes batailles de Muskau.

Au Chef de Bataillon Payens (Mat. 48156), de la Garde Préobrajensky.
Pour avoir dirigé brillamment la Garde Préobrajensky plusieurs mois durant.

Au Chef de Bataillon Jaraf (Mat. 48614) de la Garde Préobrajensky.
Pour son courage devant l'ennemi, et son sens du sacrifice lors de la défense de Muskau.

Au Capitaine Adjudant Major Troll de Marsakov (mat. 46836), de la 2ème DG.
Pour son implication régulière au sein de l'état-major de la 2ème DG et son abnégation sur le champ de bataille.

Au Capitaine Adjudant Major Guigs (Mat. 48954) de la Garde Préobrajensky
Pour avoir pris et tenu seul la mine de Gottscheina durant deux semaines. 


"Citations à l’Ordre du Régiment"

Au Capitaine Adjudant Major Aleksei Armianski (Mat 49573), des Romanov/Lys.

Au Colonel Zénon (mat. 30338), du Leib-Grenadiers de la 2ème DG.

Au Colonel Lominsky (mat. 22651), de la Garde Pavlovsky de la 2ème DG.

Au Colonel Sankukaï (mat. 37774), de la Garde Finliandsky de la 2ème DG.

Au Major Zoubrowska (Mat 29979), des Romanov/Lys.

Au Major Derfkov (Mat 43369), des Romanov/Lys.

Au Major Evenflow (Mat. 46865) de la 2ème DG et Commandant en second de l’armée Russe.

Au Chef de bataillon Allexandre, Second du Génie du Tzar.

Au lieutenant Vladimoff (Mat. 50047) de l’EMR.

Au lieutenant DeJomini (Mat. 50028) de l’EMR."


Pour récompenser les cosaques, le Tsar leur fit parvenir des purs-sangs arabes, ceux-ci lui furent remis par le Sultan Ibrahim Bey.

"Pour le Chef de Guerre Jyb Gagarine, pour son raid audacieux sur la datcha Spandau, alors que les cosaques privés de renforts étaient littéralement submergés autour des montagnes de "Dissen", il recevra 5 purs-sang arabes.

Pour les Chefs de Guerre Pokotylo et Plitschikoff, surnommés "Heckle" et "Jeckle" par les teutons pour leur agressivité, et leur volonté farouche d'esquiver toutes les sournoises embûches des "culs-blancs" afin de ramener la position de la prison bonapartiste au Tsar, ils recevront chacun 4 pur sang arabes.

Pour le Chef de Guerre Igor Kaban, pour avoir mené la reconquête de "Dissen" contre les bêtes sauvages des "Grenadiers Réunis", et, qui bravant le froid glacial et les tempêtes de neige dans les pics acérés des montagnes, prit d'assaut la mine permettant le retour du "Kazak Voïsko" dans la datcha Lindau, il recevra 3 purs-sang arabes.

Les Chefs de Guerre Darya et Stenka, ou le couple maudit, pour leur opiniâtreté à combattre les hordes bonapartistes innombrables, avec leurs maigres carrés de cosaques, et pour enfin célébrer leurs noces conquérantes en la ville de "Tancha" où ils s'étaient juré de s'unir pour l'Eternité, ils recevront chacun 3 purs-sang arabes.

Les Chefs de Guerre Pomski, Darko, Bernadeus, Jocq, Raandall, Leto, Igor Moleskine, et Shana... autrement appelés les "Maquisards de Dissen" farouches défenseurs montagnards appliquant au pied de la lettre le fameux adage indiquant que celui "qui tombe à Dissen, revient à Dissen". Ils furent plus tard submergés par les forces coalisées des "Grenadiers Réunis", du "25ème RI" et du "30ème RI", ils recevront chacun 2 purs-sang arabes."
Alexandre Ier
separateur
Extrait du manuel...
... de français des armées russes :

Verbe PASSER
futur simple

Je passerai
Tu trépasseras
Il trépassera / Elle repassera
Nous passerons
Vous trépasserez
Ils trépasseront / Elles repasseront
Colonel Vilpinov
separateur
Aux GR : un amour infini
Les cosaques vous offriront
Des perles de plomb
Venues de la Taïga
Où il ne pleut pas
Nous creuserons la terre
Jusqu´après notre mort
Pour couvrir vos corps
De merde vermiculaire

Nous n'allons plus pleurer
Nous n'allons plus parler
Nous nous cacherons là
A vous regarder
Crever et souffrir
Et à vous écouter
Endurer et puis mourir

Laissez-nous devenir
L´ombre de votre ombre
L´ombre de vos mains
L´ombre de vos chiens
Mais
Ne nous quittez pas
Ne nous quittez pas
Ne nous quittez pas
Ne nous quittez pas
Vitali Viatchesla
separateur
La réponse GR en chanson
Cosaques en goguette
Sur vos karabakh alezans,
Je brique ma dernière baïonnette.
Je vous attends.
Sur cette plaine désertique
Qui nous conduit chez les mutants,
J'ai troqué mon coeur contre une trique.
Je vous attends.
Je sais que vous avez la beauté destructive
Et le sourire aux lèvres jusqu'au dernier soupir.
Sur vos visages se lit l'agonie.
Moi je vous dis : "Adieu" et "vive votre mort !"

Cosaques en goguette
À la queue putride et en sang,
Pour vous j’aiguise ma fourchette.
Je vous attends.
Dans votre étrange carnaval
On a vendu l'homo sapiens
Pour racheter du Neandertal.
Je vous attends.
Et les manufactures auront beau se recycler,
Y aura jamais assez de morphine pour tout le monde !
Tenez vous le pour dit : nous aimons faire durer.
Moi je vous dis : "Adieu" et "vive votre mort !"

Cosaques en goguette
Aux longs regards de frits merlans,
Je mouche mon nez, remonte mes guêtres.
Je vous attends.
Et je bloque mes lendemains.
Je sais que les mouches s'apprêtent,
Autour des tables du festin.
Je vous attends.
Et j'attends que se dressent vos prochains charniers.
J’ai entamé cette guerre pour vous ôter la vie.
J'espère que vos macchabées seront bien faisandés.
Moi je vous dis : "Adieu" et "vive votre mort !"

Cosaques en goguette
Aux crocs venimeux et gluants,
Donnez un coup de brosse à vos squelettes.
Je vous attends.
Idiots du village, faites la queue
Et tendez votre carte d'adhérent
Pour prendre place dans le grand feu.
Je vous attends.
J'entends siffler le vent au-dessus de votre calvaire
Et je vois les moujiks sortir de leurs abris
Pour venir vénérer les si nobles GR.
Moi je vous dis : "Adieu" et "vive votre mort !"

Cosaques en goguette
Aux griffes d'or et de diamant,
Sachez que votre cigüe est prête.
Je vous attends.
Sachez que vos pauvres vies,
ne valent pas plus qu’un penny
Et ça suffit comme alibi.
Je vous attends.
Sur l'ombre de vos tombes, je crache mon mépris.
Sachez que des enfants suffiraient à vous ôter la vie.
Moi je vous dis : "Adieu" et "vive votre mort !"

Cosaques en goguette
Aux cerveaux inexistants,
Il est temps de sonner la fête.
Je vous attends.
Vous avez le goût du grand art
Et sur mon compteur de victoire,
J'ai le portrait du prince-ringard.
Je vous attends.
Sachez que, désormais, vivre est un calembour.
La mort est pour vous un état permanent.
Le monde est à la GA, à la vie et non plus aux vautours.
Moi je vous dis : "Adieu" et "vive votre mort !"
Briscard
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Rumeurs
- Une comédie musicale serait en préparation dans la campagne de Leipzig. Elle raconterait l'affrontement des hordes Cosaques face au régiment des Grenadiers Réunis.
Nous avons réussi à vous dénicher deux extraits de celle-ci.

- Il a été rapporté que le silence assourdissant émanant des locaux de l'armée Tsariste serait nécessaire à la "méditation collective" du HEM, nouvelle méthode innovante venue d'orient.
Les rumeurs selon lesquelles l'état-major russe dormirait seraient totalement infondées.

- De nombreux maraîchers prussiens se seraient plaints auprès de la GA des ravages commis dans leurs cressonnières par le Colonel Briscard. Ils s'insurgent devant son sourire béat alors qu'il remplit ses paniers sans leur prêter la moindre attention. Qu'est-ce donc que cette salade ?

- La réserve d'alcool du Haut Etat Major Français aurait drastiquement diminué,
le Maréchal actuel se servant de celui-ci pour galvaniser les troupes.
Conséquence, à force de distribuer et promettre, les prix s'enflamment et la Grande Armée a du mal à refaire ses stocks.
Samedi dernier le Colonel Zinix aurait fait une tentative de suicide par manque ... ce Samedi a failli être "noir" pour la Grande Armée.
La Rédaction
separateur
52ème Editorial
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage."
Cette citation de La Fontaine résume bien les activités de l'équipe de la Gazette qui a besoin de nouvelles forces vives pour animer cette belle institution.
Rejoignez-nous, nous avons besoin de vous... ou envoyez-nous vos textes si la plume vous démange.

Nous remercions tous ceux dont les mots animent cette parution.

Voici donc la 52ème édition de la Gazette Indépendante de Russie, diffusée sur les champs de bataille de la campagne de Leipzig.
Nous espérons que sa lecture vous sera agréable sous le ciel azuré de ce joli printemps.
La Rédaction
separateur
Entretien Vitali V. (1)
La Rédaction: Aujourd'hui nous recevons l'ancien Hetman Kasak, Vitali Viatchesla. Vitali, bienvenue dans nos locaux, je crois qu'une présentation de votre personne s'impose afin que nos lecteurs vous connaissent mieux.

Vitali: Salutations scribouillard!

Tout d'abord, laisse-moi me servir une petite chope de vodka. J'ai fait une longue chevauchée pour répondre à tes questions, et il fait soif! Sers-toi si le coeur t'en dit, ce sont mes camarades, dont le butin n'a pas été partagé, qui régalent... héhéhéhé... Alors, qui je suis? Et ben... ch'uis Vitali Viatchesla, 3ème mâle de Semyon Viatchesla. Je suis né Cosaque Zaporogue, sur les rives du Don non loin de Novotcherkassk, le 9 mai 1770. En ce temps, les relations des cosaques étaient des plus tendues avec cette salope de Catherine, qui n'avait de cesse de vouloir enrôler de force nos braves pour aller combattre les Turcs et les Kalmouks. Les années qui suivirent, mon père servit l'Hetman Pougatchev dans sa rébellion contre cette garce d'Impératrice Catherine II. Il trouva la mort en même temps que la destruction de notre Sich, siège de l'Hetmanat Zaporogue, en 1775. Pougatchev est exécuté. Notre capitale est mise à sac et brûlée. Plusieurs voïskos sont déportés avec leurs familles dont la mienne, quand ils ne sont pas purement et simplement massacrés dans un effroyable bain de sang. Nos privilèges ont été abolis. On nous empêcha de frapper notre monnaie. Notre commerce fut très lourdement taxé. Nous ne pouvions plus élire nos popes, ceux-ci venant de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. Nos écoles furent supprimées. Nos terres et nos kourènes ont été redistribuées à des colons russes. Quant à notre Hetmanat, entité politique et militaire, il fut purement et simplement dissout. C'en était fini des Zaporogues...
Enfin... ça donne soif tout ça! Permets-moi de me resservir... enfin, je n'ai pas besoin de ta permission scribouillard... héhéhé... Bref, pendant ce temps-là et bien... je ne faisais mon investiture guerrière qu'à l'âge de 2 ans. Mon père qui rentrait d'une longue campagne aux côtés de Pougatchev, me fit monter en selle sur son cheval, me passa son sabre au cou, et appuya une lance contre moi. Ensuite il me coupa une mèche de cheveux et me rendit à ma mère. Ainsi étais-je fait guerrier. A 4 ans je parvenais déjà à briser un filet d'eau à l'aide de ma shashka, sans en perturber sa chute, et à 5 ans, je courais les steppes sur le dos de "Bachkir" un donskoï que me rapporta mon père d'une campagne en Crimée. Et puis... à la mort de Pougatchev, tous ceux de mon village furent déportés dans le Caucase, dans le "Voïsko du Terek"... Mouairf... sers-toi à boire, te prive pas, Scribouillard, ça donne soif que de causer du passé! C'est à 11 ans que je fus fait homme, dans les bras de notre servante, la grosse Irinuchka. Elle n'était pas bien belle, mais elle avait une poitrine à faire se damner un pope! HéHéHé... je crois bien d'ailleurs que mes 4 frères perdirent leur virginité dans ses bras. En 1787 je m'enrôle dans le "Voïsko de la mer Noire" non loin de l'Empire Ottoman, et c'est l'année d'après alors que je venais d'atteindre mes 18 ans, que la guerre éclate contre les Turcs, et que je vécus ma première campagne militaire! Première parmi tant d'autres, car la guerre dura plusieurs années, sans parler de plusieurs campagnes en Bessarabie, les Perses de la Dynastie Zand, mais aussi contre les Tatars avant qu'ils ne soient complètement assimilés, et contre les Polonais sur le Dniepr... Entre temps bien évidemment, je me suis marié, avec une solide et brave caucasienne, Oksana. Une force de la nature, qui tient notre kourène d'une poigne de fer, menant nos gens avec fermeté et intelligence sans parler de notre descendance... 13 filles et... 1 garçon... mon bon Stenka, pour lequel nous avons récemment fêté ses accordailles avec la jeune Darya."

La Rédaction: Vous voilà présenté, pour la partie passé, mais vous ne nous avez pas parlé de vous et de vos compagnons dans cette Campagne de Russie. Quel est votre rôle dans l'armée du Tsar Alexandre ?"

Vitali: Parler de moi, encore!? Et bien camarade scribouillard, tu prends un gros risque! D'abord parce qu'à mon sujet je suis intarissable, ensuite parce que ma soif est pareillement intarissable, et plus je bois, plus je parle de moi... héhéhé... Il nous faudrait au moins la semaine! Sers-toi encore un peu de vodka, fais comme moi, et ne regarde pas à la dépense. Cet alambic n'est pas très bon, mais il a le mérite de réchauffer nos gosiers!

Parlons donc du "Kazak Voïsko" et de mes frères d'arme puisqu'il en est de ton plaisir. Lors de la première campagne appelée "Campagne Bêta", seuls les régiments russes mobilisés à la va-vite tentèrent de s'opposer aux hordes bonapartistes qui déferlèrent en nos vertes contrées. Sans doute nos stratèges d'alors pensaient-ils que cela serait aussi facile que contre les Turcs ou les Polonais. Ne me demande pas d'où vient le nom ridicule de cette campagne, je n'en sais foutre rien! Toujours est-il que les troupes moscovites se prirent une raclée comme rarement ils en connurent ces dernières décennies. C'est seulement à partir de la deuxième campagne que plusieurs hordes cosaques se rassemblèrent, attirées par les promesses de prises de guerre. Car de tout temps lorsque les cosaques combattaient aux côtés des Tsars, c'était pour mieux briguer les butins et autres prises de guerre, à défaut d'une solde que perçoivent les régiments réguliers.

Ainsi, ces cosaques issus de différents clans se regroupaient-ils par centaines, mais ils étaient éparpillés inégalement sur toute la ligne de front, combattant en tant que "forces libres" aux côtés des régiments d'alors, comme le "40ème d'Infanterie" (Plus connu sous le nom de l'"Armée du Maréchal". Leurs effectifs à l'époque étaient 3 à 4 fois supérieur à ceux d'aujourd'hui!), l'"Armée du Tsar" ou la "Garde du Tsar" (A ce jour rappelée à Moscou). Mais le mode de combat de toutes ces bandes de cosaques était inadapté aux méthodes des armées régulières. Il en résultait de nombreuses incompréhensions et de graves frictions. C'est donc tout naturellement que les hordes cosaques se sont rapprochées sur un même front, pour la défense du "Palais du Tsar" alors assiégé. La situation paraissait désespérée. Nous avions perdu la 1ère campagne, le "Palais du Tsar" allait tomber, et le Tsar ainsi que son "Haut Etat-Major" voulait renforcer ses effectifs de même que la cohésion entre ses troupes. C'est donc à leur demande que nous avons créé le "1er Régiment d'Infanterie Cosaque", au cours de l'été qui suivit. Mais nous ne cherchions pas que les prises de guerre, en parallèle, nous avions demandé que nous soit restitué notre Hetmanat (ravi par cette salope de Catherine), et avec, le droit de gérer nos fronts présents et à venir comme bon nous semblait. Nous disposerions de nos troupes comme nous l'entendrions, de même que la décision d'abandonner ou non un point stratégique dont nous avions la charge. Une telle liberté d'action, nous ne l'avions pas connu depuis 1775!!! Il était même question (et ça reste toujours d'actualité, j'entends bien rafraîchir la mémoire du Tsar lorsque cette guerre prendra fin) de recouvrir notre autonomie, ainsi que nos droits en matière de commerce, de justice, et de religion. C'est ainsi que fut crée le "1er Régiment d'Infanterie Cosaque" (plutôt que "Kazak Voïkso", trop... "cosaque" pour les instances russes à l'époque). Notre premier Hetman fut le Chef de Guerre Habramovitch qui réinstaura la Rada, notre assemblée militaire, dont les premiers membres furent Natalya Ivanovna, Dimitry Sarlov, Spendz Zoranders, ainsi que les prussiens Berner von Pommern et Lev Goldstein! Et bien nous l'avons défendu ce "Palais du Tsar", je ne sais plus aux côtés de quel régiment russe. Peu à peu nous repoussâmes les "culs-blancs" et en massacrant plus des 3/4 d'entre eux.

Après cette première victoire, le HEM nous demanda de nous porter vers le Nord, là ou le régiment des "Autunnois", régiment d'élite des troupes bonapartistes, oeuvrait. Ce régiment progressait sans cesse, et les moujiks qui fuyaient leur progression racontaient qu'ils étaient en train d'édifier un fortin. L'histoire de notre première victoire au "Palais du Tsar", et ceci grâce à nos cavaliers qui avaient parcouru toutes les contrées cosaques à la recherche de volontaires, avait grandement contribué à étoffer nos effectifs. Venus du Don, d'Oural, du Terek... ou encore du Kouban et d'Orenbourg. Et même d'Astrakhan et de Sibérie, c'est par milliers que les cosaques venaient rejoindre le "1er Régiment d'Infanterie Cosaque". Ainsi la Rada se renforça de plusieurs autres Chefs de Guerre, dont Tarass Boulba (un descendant du fameux Hetman), Isaac Mossiav, Pokotylo, Fedor Fes, Morlocks, Maüserkelin et Karpov... Notre nombre s'était considérablement accru, adoptant une tactique fort simple. Une fois regroupés, nous frappions ensemble et en masse, au corps à corps, répondant au cri de guerre que notre Hetman Habramovitch hurlait: "Dans l'taaaaaaas...!!!". Ca pouvait paraître primaire comme approche, mais contre des régiments qui marchait au pas, au son du fifre et du tambour, c'était à chaque fois la débandade dans les rangs ennemis! Ainsi avons-nous pu stopper la progression fulgurante des "Autunnois" qui furent renforcés... par le "30èmeRI" je crois. Nous apportâmes plusieurs reconnaissances du Fortin qui avait été en effet construit comme le rapportèrent les civils qui tentaient de fuir les hordes bonapartistes. Le Haut Etat-Major dépêcha la "Garde du Tsar" à nos côtés... Il y eut... ahem... quelques tirs fratricides, que la Justice du Tsar étouffa rapidement, tant la nécessité de vaincre était primordiale dans le Nord. Nos deux régiments repoussèrent l'ennemi, nous encerclâmes le fortin, les cosaques se livrèrent à un pillage en règle (t'aurais du voir le butin, scribouillard!), et nous le livrâmes ensuite aux flammes! Il n'y eut pas que des frictions entre les cosaques et la "Garde du Tsar". Nous finîmes par nous entendre et mirent au point ensemble la formation dite des "béliers". Celle-ci acheva la volonté des "Autunnois" qui se débandèrent. La "Garde du Tsar" fut appelée sous d'autres cieux, tandis que de notre côté, nous malmenions tant les "Autunnois", les harcelant sans relâche, les poussant dans leurs retranchements, les empêchant de se réorganiser, que nous nous rendîmes vainqueur de la bataille que les franskis avaient appelée la "bataille du Val", et nous autres, la bataille de la "Passe des Cosaques"... Rhaaaa... quels délicieux souvenirs de massacres et de bains de sang... J'entends encore les râles des "culs-blancs" agonisants... ça m'aide à m'endormir... héhéhé...

Mais je m'égare, Scribouillard, aidé par la vodka sans doute. Ce sont déjà de vieux souvenirs dont plus personne n'a cure aujourd'hui. Tiens... tu n'as pas fini ton verre? Tu n'as surement pas l'habitude, il faut être un homme pour boire ce genre de boisson! HéHéHé... Mais permets-moi de boire pour toi. Où en étais-je... ha oui... donc, les armées russes furent victorieuses dans cette campagne. Les franskis se repliaient, les russes furent ragaillardis, tandis que les cosaques renouaient avec le succès et leur éclat d'antan.
Ensuite vint la "campagne de Smolensk", où nous fûmes opposés à la "Gendarmerie Impériale" (bougrement coordonnés grâce à leur ancien carré d'officiers expérimentés) et... aux "Autunnois" revanchards. Certaines troupes russes épuisées perdirent de leur hargne sur le terrain. Des régiments tsaristes perdirent de leur superbe. Si l'"Armée du Tsar" conservait toujours sa hargne, le Haut Etat-Major devait apprendre à s'appuyer sur de nouveaux régiments, ce qu'il ne fit pas tout de suite: les "Partisans du Lys" organisés et adeptes de l'artillerie, les cosaques, râleurs et partisans de la guerre mobile, l'"Opoltchénie" volontaire et n'hésitant pas à sacrifier ses moujiks qui composaient ses effectifs, et des tous jeunes... "Grenadiers de Pavlovs" et leur meneur, Leonardo. Les cosaques devenaient une valeur sûre, un régiment aux méthodes de combat peu académiques, mais qui donnaient des résultats. C'était une force de combat sur laquelle l'on pouvait compter, pour peu que l'on s'accommode de ses lubies, de ses Hetmans remuants qui organisent des élections régulièrement, qui décide de ses stratégies ou objectifs en interne, écoutant l'avis du plus célèbre de ses Chefs de Guerre, jusqu'au plus avorton des porteurs d'eau. Et parce que les cosaques connaissent davantage de succès que de défaites, les HEM qui se sont succédés ont appris à leur faire confiance. Ainsi voilà comment cela se passe aujourd'hui, après les campagnes qui suivirent celles de "Polotsk" (au cours de celle-ci nous priment officiellement le nom de "Kazak Voïsko", en mémoire à nos ancêtres, ce à quoi le HEM d'alors ne s'opposa pas) et de la "Bérézina". Le Haut Etat-Major nous attribue un territoire et nous laisse carte blanche pour en assurer la défense ou la conquête... Nous sommes parfois associés avec d'autres régiments russes, et généralement, les résultats sont là.

Comme je l'ai déjà dit, nous aurons à coeur lorsque nous défilerons en vainqueurs à Paris, de rappeler ses promesses au Tsar Alexandre, avec la liste de toutes nos victoires, de tous les régiments ennemis défaits, des nombreux fortins et forteresses détruits, des place-fortes âprement défendues, de celles qui ont été chèrement acquises, de ses nombreux Palais protégés ou repris... Il n'oserait pas se mettre à dos le "Kazak Voïsko", un régiment composés de cosaques aguerris et jusqu'au-boutistes... Pas vrai Scribouillard!?

HéHéHé... Allez, va! Bois-y un coup, ça va pas te tuer! Et si tu veux, je t'arrange un coup avec la grande ficelle là-bas qui te dévore des yeux...

(à suivre)
Vitali Viatchesla
separateur
16ème cérémonie française
L'empereur arriva dans Lindenthal sous la pluie battante. La situation n'était pas celle escomptée. La coalition s'était déployée plus rapidement et avait su tirer parti de cet avantage pour faire reculer la Grande Armée. 

Cependant, l'empereur savait qu'il pouvait compter sur la valeur de ces hommes pour renverser la situation et c'était pour récompenser cette valeur qu'il avait demandé à la chancellerie d'organiser cette nouvelle cérémonie. 

Soldats! Sous-officiers! Officiers! 
Je viens de nouveau parmi vous récompenser les officiers qui se sont distingués. Nous ne comptons plus les hommes à qui nous avons octroyé la Liberté qu'ils doivent au courage de vos actions. Pour tout homme qui a un jour goûté à cette Liberté notre défaite ne saurait être imaginable et la dette qu'il a envers vous officiers de la Grande Armée est aussi pure, noble et éternelle que le sont ces médailles. 

Le chancelier recevant une distinction, il ne pouvait assurer ses fonctions lors de la cérémonie mais l'empereur ne doutait aucunement du jeune capitaine qui le remplaçait, si son chancelier recevait les honneurs c'était également pour ses qualités d'instructeur. 

Le chancelier subalterne lut les faits et les récompenses octroyées pendant que celles-ci prenaient forme et sens dans les mains de Napoléon premier, Empereur des Français lui-même

"Légion d'Honneur"
Chef de Bataillon Dami (28780, Brigade Infernale) :
Pour son efficacité à la tête de l'Ecole Militaire Française, et sa parfaite gestion de la Chancellerie Impériale.


"Médaille de la Bravoure"
Général de Brigade Fredo (16606, 25ème Régiment d'Infanterie ) :
Officier sur lequel la GA a toujours pu compter, aussi bien au commandement que dans les situations critiques dont la prise de Boubka n'est qu'un exemple.

Colonel Comte de Ségur (18025, Garde Impériale) :
Pour son extraordinaire sens du sacrifice et son constant mépris du danger.



"Médaille du Mérite"
Major Pascal de Bener (46216, Grenadiers Réunis) :
Pour son comportement toujours exemplaire face à l'ennemi et son sens du collectif en général et la capture durant 72 heures de la mine Küstrin avec ses deux lignes face à une dizaine de compagnies russes en particulier.

Capitaine Boyer de Rebeval (49181, Armée du Rhin) :
Pour son courage, son esprit d'entreprendre et son audace dans les attaques.

Colonel Chabert (1442, 25ème Régiment d'Infanterie) :
Homme riche en idées , toujours à la pointe de l'action comme lors de la prise de Boubka qui fit tomber trois fermes russes



"Médaille de la Nation"
Major ttls (40317, IIIè Corps d'Armée)
Toujours à la pointe de l'attaque, l'officier TTLS n'hésite jamais à donner de sa personne, parfois au prix du sang. Il a grandement participé à la reprise de Paunsdorf, puis à l'assaut sur Grunau. Un officier sur lequel on peut compter sans problème.

Chef de Bataillon Alberich (37768, Génie Impérial)
Pour avoir été l'un des grands instigateur du SARCE à ses débuts et pour son investissement personnel au Génie Impérial.

Colonel Apple (6074, Garde Impériale)
Pour son comportement exemplaire dans toutes les opérations défensives de la Vieille Garde devant Reudnitz.

Major DELAPORTE (6089, Garde Impériale)
Pour sa constante détermination, et la défense acharnée de la ville d'Herzberg.

Capitaine Adjudant-Major Evariste (48511, Grenadiers Réunis)
Pour son attitude toujours exemplaire face à l'ennemi, son sens du collectif et pour les très nombreux outils logistiques qu'il met à disposition des officiers de la GA.

Colonel Kulkothsis (23096, Autunnois)
Officier respectant les consignes et n'hésitant pas à sacrifier ses compagnies pour le bien de son régiment et la grande armée.

Général de Brigade SPECTRAL (24789, Autunnois)
Pour sa fidélité envers la grande armée et l'empereur depuis plus de 5 ans .

Capitaine Adjudant-Major Jean Toto (49657, Génie Impérial)
Sa motivation et son exemplarité au combat font de l'officier Jean Toto un élément indispensable au sein du Génie Impérial.

Colonel Louis de Larthurière(15262, Garde Impériale)
Pour son remarquable travail de coordination défensive de la Vieille Garde autour de Gohlis.

Major Limoux (30521, 25ème Régiment d'Infanterie)
Toujours présent au front, le major est un homme sur qui on peut compter. Boubka, Muskau...de grandes batailles qui lui doivent cette distinction.


"Citation à l'Ordre de l'Armée"
Général de Brigade Razout (1211, IIIè Corps d'Armée)
D'une loyauté sans faille envers son régiment et la Grande Armée, il attaque partout où on le lui demande et ne laissera jamais tomber ses coreligionnaires. De grandes valeurs martiales chez cet officier.

Colonel Rekin (27002, IIIè Corps d'Armée)
Toujours dans la mêlée, il est de toutes les batailles du IIICA, Paunsdorf, Grunau et Mockern. De plus il a parfaitement endossé le rôle du Second du régiment. Son panache et sa bravoure font de lui un exemple pour tous.

Général de Brigade Noots (29121, Garde Impériale)
Pour son efficacité et sa remarquable réactivité dans les opérations défensives autour de Plagwitz.

Général de Brigade Percy (18958, Garde Impériale)
Pour son exceptionnelle bravoure et sa participation déterminante à la défense de Gohlis.

Capitaine Flint (48924, Garde Impériale)
Pour son engagement et son courage exemplaire durant le siège d'Herzberg.

Capitaine Monton (42970, Garde Impériale)
Pour son dévouement, son sens du sacrifice et son action déterminante devant la ville d'Herzberg.

Major De Tartas (35667, 25ème Régiment d'Infanterie)
Un officier qui sait faire des sacrifices pour son régiment.

Chef de Bataillon Fisdohit (44453, 25ème Régiment d'Infanterie)
Le bataillon de marine du CdB Fisdohit accompli toujours des exploits sur le terrain.

Colonel Curély (38128, 25ème Régiment d'Infanterie)
Répondant toujours présent à l'appel, le Colonel mène ses hommes pour le meilleur du 25ème RIL.

Capitaine Ombre de Noblecourt (47688, Gendarmerie Impériale)
Pour son courage et sa détermination sans faille.

Chef de Bataillon Daniel O Meara (40248, Ecole Militaire Française)
Pour sa participation et son implication dans les multiples fonctions qu'il a assumé.

Capitaine Tece (48446, Armée du Rhin)
Pour son courage au combat, son enthousiasme et son dévouement à son armée et à son régiment.

Chef de Bataillon Rembarre (42317, Armée du Rhin)
Pour son courage au combat.

Major Gerard (30009, 30ème Régiment d'Infanterie)
Pour son courage et sa détermination sans faille quelle que soit la mission qui lui est confiée.

Colonel Bigloul (25874, 30ème Régiment d'Infanterie)
Pour sa présence et ses actions remarquables sur le front ainsi qu'à la tête du régiment.

Major Comte de St Germain (40058, Indépendant) 
Pour son dévouement et son sacrifice lors de la prise de Dissen qui aura permis la chute temporaire de la ferme Cosaque.

Colonel fabrice le rouge (42224, 25ème Régiment d'Infanterie)
Pour son sens du sacrifice sur Boubka qui mena ses camarades au bout du septième jour.

Colonel Arnouk (39376, 25ème Régiment d'Infanterie)
129 victoires et plus de 11000 morts chez l'ennemi! Un officier efficace au sein de la GA.

Major Cyrion (33938, Génie Impérial)
Pour son grand volontarisme à participer aux missions les plus périlleuses du Génie Impérial.

Major Xavier Le Breton (38603, Garde Impériale)
Pour sa combativité et son exceptionnelle bravoure durant le siège d'Herzberg.


"Citation à l'Ordre du Régiment"
Capitaine Adjudant-Major Sebast91 (49388, IIIème Corps d'Armée)
Jeune recrue venant de l'EMF, cet officier a su trouver sa place au sein du Régiment. Ne rechignant pas à suivre les ordres, ni à se mettre à l'avant des lignes, je l'encourage à continuer à communiquer comme il le fait. Officier prometteur pour la Grande Armée.

Major Croco (38135, 30ème Régiment d'Infanterie)
Présent de manière constante au front et prêt à se sacrifier pour ses camarades et la réussite de la mission, le Major Croco est un officier exemplaire.

Major Cartel (31976, 30ème Régiment d'Infanterie)
Officier de valeur, toujours volontaire et prêt à toutes les missions de reconnaissance et de couverture pour son régiment et la Grande Armée.

Colonel Carpas (22075, 30ème Régiment d'Infanterie)
Officier téméraire, trop diraient certains, mais qui par son activité et sa présence constante sur le front rallie ses camarades.

Capitaine Jetapedabord (47805, 25ème Régiment d'Infanterie)
Pour son implication au sein de son régiment et de la GA. Un capitaine prometteur!
Napoléon
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LES MÉMOIRES D'UNE MULE 3
Une pluie de grêle surprit la caravane hétéroclite et bruyante des cosaques tandis que le vent violent malmenait les plus frêles. Mon fardeau devenait de plus en plus lourd en se gorgeant d'eau et penchait dangereusement vers la pente de la rive escarpée que nous longions. Mais je n'étais pas une mule de salon et mon pas était sûr. J'avançais donc sans crainte, pestant cependant intérieurement contre les humaines incapables d'équilibrer un chargement. Quand soudainement un grondement me parvint... alors que le sol se dérobait déjà sous moi... le glissement de terrain m'emporta comme fétu de paille dans la rivière en contrebas. Tout allait si vite, je ne parvenais que difficilement à garder la tête hors de l'eau.


Après avoir bu pas mal de tasses, j'arrivais à produire une ruade suffisamment puissante pour me débarrasser de mon chargement. Une fois délestée, je pus rejoindre la terre ferme à un endroit où la berge, bien que détrempée et glissante de boue, était assez peu pentue pour me permettre l'escalade.
La trouille ressentie me fit courir tout droit devant moi jusqu'à ce que le souffle me manque, ce qui compte tenu de mon endurance naturelle représentait un paquet de verstes. La pluie continuait de tomber drue, à travers les abats d'eau, j'avisais une grange à l'abandon et m'y dirigeais d'un pas traînant.
Les portes battantes éclatées, les impacts de tirs qui parsemaient les murs, les odeurs, acre de la poudre et cuivrée du sang, encore bloquées au ras de terre, ne laissaient aucun doute : il y avait eu des combats récents ici !


Ceci étant dit il ne devait pas rester beaucoup d'endroits en Russie où on ne s'était pas battu alors cette grange ferait bien l'affaire! J'entrais donc, décidée de retrouver là le repos qui me faisait défaut depuis maintenant de longues journées. Je ne mis pas 10 minutes à m'endormir mais mon sommeil ne fut pas réparateur. J'étais hantée, toute la nuit, par d'horribles cauchemars.
Qu'étaient devenus mes accompagnateurs? Ne risquais-je pas de tomber entre des mains encore plus crasseuses? De quoi allait être fait mon avenir?
Je me levais au petit matin et décidais de poursuivre mon chemin vers le Sud: mon choix était arrêté, j'allais en Grèce, loin des combats, des hommes qui aiment les animaux. A moi l'aventure!... et la liberté!


La journée se présentait bien. La pluie avait fait place à un air sec, glacial et ensoleillé. Le sentier était bordé d'une herbe gelée qui pointait de jolies pousses dans la neige et descendait vers une large plaine blanche.
C'est au premier carrefour qu'une petite pose s'imposa vu les grondements de mon estomac. Pas grand chose à se mettre sous la dent. Mais le destin fit bien les choses. Une petite carriole de cantinier faisant route vers le Nord déboucha à mon encontre. Le cocher-cuisinier, une femme bien grasse aux accents exotiques tira sur les rennes de ses deux canassons dodus. Tous trois me dévisagèrent en silence.
La femme sourit alors d'un regard bienveillant. Elle fixa à l'arrière de son bahut ambulant une gaule au bout de laquelle elle attacha une énorme betterave rouge bien juteuse. Puis sans mot dire, l'étrange équipage se remit en route.
Le Sud, la Grèce, la chaleur... ou ce magnifique trophée à grignoter pour mon ventre si creux. Ma décision fut vite prise. Je m'engageais alors trottinante à l'arrière de la carriole tentant de mordre dans le légume appétissant qui dansait au bout de sa corde...

Une aventure collective à suivre -ou pas... son écriture dépend de vous- de Darya (Mat 49419), Antoine de La Salle (mat. 47089), Fourchette (Mat 17060) et Nicolaïkov (Mat 25357):
La Gazette
separateur
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