Gazette de Russie
gazette
18 janvier 1812
ÉDITORIAL
Bonjour à tous et merci d'être fidèles à notre Gazette qui fait paraître aujourd'hui sa 34ème Édition.

Toujours là pour vous, le Pacificateur, qui, malgré nos sollicitations, veut rester indépendant, vous gratifie de deux articles.
Le Capitaine Guila, se sentant l'âme d'un écrivain, vous propose également un article ainsi qu'une lettre ouverte à Napoléon Bonaparte.

Et bien sûr en ce début de 1815, nous vous souhaitons une bonne année, avec tout l'toutim : bonne santé, ayez des permissions, passez entre les balles et les boulets... et continuez de lire la Gazette de Russie !

Bonne lecture à tous !
La Rédaction
separateur
Bonnes Résolutions
Nous avons passé le cap, nous sommes en 1815 ! Je parle pour les survivants bien sûr, les morts on n'y pense pas.

Faisons le bilan de cette année passée : les Français ont battu les Russes au court d'un combat acharné pour la ville de Mohilev, ils ont gagné une partie gratuite. Cette nouvelle bataille autour de Polotsk tourne pourtant à leur désavantage : la maison gagne toujours paraît-il. La nouvelle année a apporté son lot de vœux, cadeaux (des cartouches supplémentaires !) et de bonnes résolutions.

Et de ces dernières, nous avons pu en recenser quelques fameuses :

Napoléon : "Nous serons à Moscou avant l'été, cette fois c'est dit ! Attendez… C'était pas ce que j'avais annoncé y'a 2 ans ?"

Alexandre : "On va arrêter de reculer, c'est promis. De toute façon encore un peu et on ira nager dans l'Atlantique, donc va bien falloir qu'on se décide."

Leto : "Je ferai un effort pour être moins tyrannique, vindicatif et partial. Vous n'allez pas le publier hein ? Non parce que c'est du flan, on est d'accord là-dessus ?…"

Alexandre Ivanovitch : "Pour l'année 1815, je passerai la barre des 100.000 franzkis envoyés dans la tombe. Quoi ? Vous trouvez que je vise un peu bas ?"

Grosbill : "Moi, cette année, c'est juré ! Je me planquerais moins derrière les sous-lieutenants, quoique j'y suis habitué maintenant !"

Golradir : "Cette année, je quitte vraiment CdR !"

Tchekov : "Je jugerais en étant sobre et j'arrête de boire de la vodka. L'armagnac c'est mieux."

Chaudard : "Je vais essayer de moins visiter les tentes du IVème Corps, même si j'adore nos jolies infirmières et lavandières."

Georges Pontmercy : "Moi, les bonnes résolutions… Une fois, en 1803, j'ai décidé d'arrêter l'alcool, le sexe et la méchanceté gratuite. Ça a été les 20 pires minutes de ma vie !"

Quant à nous, journalistes, nous tâcherons, comme toujours, de nous améliorer pour votre plus grand plaisir.

Bonne année 1815 à tous !
G.P.
separateur
Appel aux critiques
Nous faisons toujours appel aux critiques constructives pour améliorer nos parutions. N'hésitez donc pas à nous envoyez vos articles, impressions, citations… tout cela à destination de nos journalistes qui se feront un plaisir de les traiter.
La Rédaction
separateur
Fière résistance
Le soir du 28 décembre 1812, selon les ordres de son chef, le Major Rouskoff du Régiment des Baggovout , l’officier De Castillon à la tête de ses deux compagnies de lignes traverse le front Français et pénètre dans la ville de « le nom est secret défense »

Les compagnies prennent l’église et forment le carré après avoir détruit la compagnie Française de l’officier Adjt de waudrez (mat 29637)

Ils essuient quelques attaques en représailles, mais passent une nuit relativement calme.
Par contre, dès le matin, les Français s’étant regroupés, donnent l’assaut.

Les compagnies des officiers madiran (mat 27003), neuroleptik (mat 31526), Van Delft (mat 33909), Adjt de dupuy (mat 32378), dupuy (mat 32377), sejean (mat 36163), Emy Ryan (mat 19024), s’acharnent contre les troupes Russes pour récupérer l’église.

En milieu de matinée, malgré une résistance héroïque, les troupes de De Castillon cèdent et rompent le combat.

Le Major Pontmercy reconnaissant la valeur du sacrifice des soldats Russes et la Victoire qu’ils venaient de remporter en à peine 12H00, laissa l’officier De Castillon rejoindre son camp avec ses soldats rescapés.

De Castillon accepta la proposition du Major Français et le salua.
Rares furent les moments ou il put saluer un Français digne d’être reconnu en sa qualité d’officier.

Les troupes de l’officier Russe De Castillon, membre du régiment des Baggovout, sont désormais en convalescence au sein de leur campement.
Anne Honyme
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Qu’elle est loin...
Qu’elle est loin la fermière !

Alors que je revenais avec mes hommes du front où nous avions combattus ces chers russes,
j'entendis une conversation en m'approchant d'un bivouac. Plusieurs briscards discutaient de tout et de rien lorsque soudain le ton sembla monter. Je reporte ici la conversation telle que j'ai pu l'entendre.

Roger : Salut Marcel, fait pas chaud ce soir.
Marcel : Salut Roger, alors toujours cocu ? Ha, ha, ha ! Non, fait pas chaud.
Roger : Tiens, regarde-moi cette bleusaille, ils enfin savoir ce que c'est que d'être un homme. J'espère qu'ils ont de bonne jambes, parce que cette saleté de ferme…
Marcel : De ferme ? De quoi tu parle ? Celle qui est dans les bois au sud-ouest ?
Roger : Oui, je te parle de celle-ci. Et dire que ces (...) de l'administration ne savent même pas placer à une distance raisonnable le peu d'endroits chauds où l'on peut se réchauffer.

La discussion se poursuivant sur des sujets plus futiles tels que la qualité des chaussettes ou bien encore comme les roploplos de Madelon, je vous épargnerais donc ces détails.

Je me joins donc à la colère sourde mais vibrante de mes soldats. En effet, je voudrais savoir pour quelles raisons sont-t-ils obligés de passer plus de temps à marcher qu'à dormir ? Je tiens donc à avertir l'administration de son erreur et des conséquences qu'elle peut avoir. En effet, l'EMI doit se douter que des hommes qui ont marché toute la journée sur des kilomètres dans la neige arrivent sur le front exténué. Comme je ne suis pas un homme cruel, j'attends toujours le lendemain pour les mener au combat. Cependant, supposons un instant que des russes mènent une charge aux flambeaux et attaquent cette même troupe exténuée qui tombe de fatigue ? Ils vont se faire massacrer sans opposer grande résistance.
Je pense que l'EMI saisira la gravité de mes propos. Un vieux proverbe dit "Panem et circenses", pain et jeux de cirque. Le pain est rare et les jeux quasi inexistants. Alors évitez-nous au moins de nous faire trop marcher pour que nous puissions créer des boucheries avec toute notre énergie.

Capitaine Guila du IVe
Capitaine Guila
separateur
Douce musique:
L'armée, c'est la guerre mais aussi le tambour, le trombone et les chants autour d'un bivouac ou en marche. C'est que les soldats sont de sacrés poètes et ils ont tout un arsenal d'images pour exprimer leurs sentiments. Ainsi, à l'usage des jeunes conscrits qui risquent de ne pas comprendre la moitié des dires des vieux grognards, la Gazette de Russie va, pendant quelques éditions, vous dévoiler quelques-unes de ces locutions argotiques militaires, le parler vrai des soldats de l'Empire :

Le Patron, le Petit Tondu : Napoléon
Le Vilain Jeton : Wellington
Le Mois Napoléon : Le 13e mois de solde

ARMES :

Il tousse : quand le canon tire
La côte de bœuf : le sabre
Le brutal, le bronze, la flûte à gros bec : le canon
Le crucifix à ressort, la flûte à bassinet, le soufflant, le mandrillon : le pistolet
Le repoussant : le fusil
Un jambon : quand le fusil est cassé en deux au niveau de la crosse
Un triqueballe : charroi d'artillerie

SOLDATS :

À quia : celui qui ne comprend pas la langue d'un pays
Blondin : celui qui fait le fier ou le beau (s'il se met en grande tenue, il fait le faquin)
Carabins : chirurgiens
Céleris, riz-pain-sel : employé de l’intendance
Des colbacks : les conscrits qui arrivent avec les cheveux longs (avant d'être coiffés réglementairement à la Titus ou à la caniche)
Des courte-queue : les nouveaux soldats qui arrivent dans la Garde et qui ne peuvent encore se faire une queue avec les cheveux
Des jean-jean, des blancs-becs, des becs-à-sucre : les conscrits qui arrivent au régiment
Des pitauds : les paysans lourds et grossiers qui arrivent à l'armée
Dur à cuire, vrai bougre, vieille moustache, briscard, brave à trois poils, crâne, grivier, vieille culotte, fameux lapin, câlin : soldat chevronné
Gros talons, gilets de fer : les cuirassiers
Joue des jambes : le soldat qui se sauve en courant lors d'une attaque
Les Immortels : la Garde
Marche à regret : conscrit réfractaire
Marche à terre, pousse-caillou, sous-pieds de guêtres, des tourlourous : fantassin
Menteur comme un bulletin : le soldat qui ment
Pays : ainsi se nomment les soldats d'une même région
Peint à l'encaustique : jeune hussard imberbe (on lui dessine de fausses moustaches quand il arrive au corps)
Un "vas-y-dire" : un enfant qu'on envoie porter un message contre récompense
Un Amateur : celui qui s'écarte durant une marche
Un barbet : un déserteur
Un bien ficelé : le soldat équipé sur le pied de guerre
Un brise-muraille : un artilleur
Un courte-botte : soldat de petite taille
Un enfant de la giberne : l'enfant naturel d'un militaire et d'une cantinière
Un loustic : le soldat qui est le plus gai de la compagnie
Un ours, un grigou : celui qui vit à l'écart des autres
Un rafalé, un frileux, un bêche : un soldat qui à peur
Un soudrille : le militaire libertin, un soldat sans honneur
Un tapin : apprenti tambour, mauvais tambour
Une clique : dans les régiments de cavalerie, les mauvais sujets se regroupent entre eux
Une puissance : un haut gradé
G.P.
separateur
Drame sur scène
Non, chers amis, ceci n'est pas le titre de la nouvelle pièce de théâtre de G. Jégnot, ni un nouveau village fondé par notre bien-aimé Empereur. Non, il s'agit bien d'un drame, d'un drame national qui est en train de se dérouler sous nos yeux.

Mais quel drame, allez-vous me dire ?

Et bien, nous avions eu du mal à l'annoncer, mais nous ne pouvons plus faire l'impasse dessus : notre baryton national, Jean-Philippe Smat, est entre la vie et la mort. Oui, ce grand interprète que la Terre nous envie lutte pour survivre.

Rappelons les faits, en 1810, notre baryton annonce qu'il va faire une dernière tournée et qu'il prendra se retraite par la suite car à la fin de sa tournée il aura 66 ans, une belle carrière qu'à fait notre Jean-Philippe depuis 1789.

Une tournée dans tous les théâtres de notre belle France qui débutera en 1811 par Paris bien sur. Notre baryton avait l'air en pleine forme, personne ne pensait qu'il allait lui arriver le moindre mal.

Malheureusement pour ses admirateurs et pour lui, la tournée allait être longue, fatigante et difficile. Pas loin d'une représentation pas jour ! Plus la tournée avançait, plus la fatigue se voyait sur son visage.

En juillet, un scandale l'éclabousse pour son récital donné sur le Champ de Mars du 14 juillet (en effet pour divertir la population de Paris, l'Empereur, ami personnel de notre baryton, lui aurait demandé de se produire) qui aurait couté la coquette somme de 2 millions de napoléons. Puis quelques jours plus tard, après avoir donné une représentation au port impérial de Toulon, alors qu'il se reposait au large sur un bateau, il chutait lourdement sur le pont, se blessait légèrement et annulait quelques dates.

De plus, des ennuis personnels s'ajoutèrent puisque sa femme Laetitia vivant en Suisse et seule, aurait eu une aventure avec un banquier. Jean-Philippe eut vent de cette rumeur et parti la rejoindre non pas pour vérifier la rumeur, mais bien pour retrouver et prouver son amour à sa belle.

En novembre, une hernie le faisant souffrir, il décide de se faire opérer par le même médecin qui lui avait fait cette opération deux ans plus tôt. Nul ne sait ce qui s'est vraiment passé dans cette salle, mais quelques jours après sa sortie, notre artiste n'arrivait plus à se tenir debout et souffrait terriblement.

Depuis quelques jours, il est en soin en Suède dans le couvent du Mont Sinaï, où apparemment les soins qu'on lui sonne sont très bénéfiques. Espérons que notre grand interprète de "La Marseillaise", de la "Carmagnole", de "Ah ! Ca ira !" ou encore de "Veillons au salut de l'Empire" puisse se rétablir en paix auprès de toute sa famille.

Signalons à tous ses admirateurs que la fin de sa tournée Tour 1789 vient d'être annulée, notre Jean-Philippe Smat ne remontera plus sur scène, voilà un bien mauvais drame de scène.
Le Pacificateur
separateur
Caricature Mortelle
Camarades russes, il y a quelques années dans la Pravda, le dessinateur danois Kurt Disney avait osé faire une caricature de l'Empereur Napoléon.

Le dessin représentait Napoléon sous les traits d'un ogre en train de manger le continent européen avec des nains à ses côtés représentant sa grande armée.

Ce dessin avait fait le tour de l'Europe, il a été publié dans tous les royaumes, y compris ceux occupés par l'Empereur. Ce qui déclencha une forte haine contre le peuple danois et son dessinateur. Des ambassades danoises furent pillées en Prusse et en Autriche, d'autres furent brûlées comme en Suisse, au Royaume d'Italie ou au Royaume d'Espagne. Certains danois furent emprisonnés dans les geôles Françaises, sans autres prétexte que d'être danois, et Napoléon aurait envisagé d'envahir le Royaume de Norvège et du Danemark.

Pour calmer les tensions, le Royaume de Norvège avait fait des excuses publiques et répudié le dessinateur qui s'est exilé vers la Suède puis vers l'Angleterre.

Mais pourquoi reparler de ce dessinateur ? Nous venons d'apprendre qu’il vient d'échapper à une tentative d'assassinat à Londres. En effet, un jeune corse armé d'un couteau s'était introduit dans la propriété du dessinateur et ne fut arrêté par des Scottish Guards qu'à l'entrée de sa maison. Ce dessinateur plein de talent échappe pour une énième fois à une tentative d'assassinat.

L'Empire Français indique qu'il n'y a aucun contrat sur la tête de ce dessinateur et que tout le monde a oublié ce dessin. Mais certaines autorités anglaises pensent que Napoléon lui-même envoie des assassins pour liquider le malheureux artiste. À croire qu'une plume est plus forte que les baïonnettes.
Le Pacificateur
separateur
Petites annonces
Commandant de régiment Russe cherche officier pour le seconder. Soulards, alcooliques et autres buveurs sont priés de s'abstenir.

Officier Français ayant mis son pantalon à l'envers souhaite connaitre le nom du crétin qui a inventé la chanson le concernant.
Écrire au matricule 20448.

Archiduc P recherche désespérément son ami Johan. Après avoir parcouru la carte en long, en large et en travers, cette annonce est son dernier espoir.
Ecrire au matricule 26186.
Vous
separateur
Citations du jour
Combattre pour la paix, il paraît que c'est de bonne guerre.
Roland Bacri

Vous allez voir qu'un jour on va nous déclarer la paix et que nous ne serons pas prêts.
Tristan Bernard

Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.
Sir Winston Leonard Spencer Churchill

On ne m'ôtera pas de l'idée que, pendant la dernière guerre mondiale de nombreux Juifs ont eu une attitude carrément hostile à l'égard du régime nazi.
Pierre Desproges

Sans la police, tout le monde tuerait tout le monde et il n'y aurait plus de guerre.
Henri Jeanson

La paix est le temps où l'on dit des bêtises, la guerre le temps où on les paie.
Robert de Saint-Jean

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années ; on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les années rident la peau : renoncer à son idéal ride l'âme.
Douglas MacArthur
K.E.
separateur
Watercloset
Watercloset, petite bourgade proche du canal du Rete vient de voir dans ses prés les plus terrifiant combat de son histoire. En effet, alors que l'hiver battait son plein, que la neige douce comme la ouate tombait et couvrait de son joli duvet l'endroit, un vent tiède souffla. Ce vent charriait ses odeurs de combats intestinaux propres aux soldats en guerre. L'armée arrivait, suivie de la grosse artillerie. Déjà les boulets fusaient. La neige se transformait en pluie jaune couleur de souffre. Les défenseurs couraient en tout sens, cherchant une porte de sortie, mais l'ennemi avait prit soins de verrouiller Watercloset. L'attaquant lâchait ses soldats. Pour eux, c'était un lieu d'aisance. C'est alors qu'une terrible explosion retentit: le dépôt de poudre venait d'être touché. "Quelle merde !:, cria le général dans un accès de fureur. Des projections de cette gadoue foulée par ces morts-vivants estropiés et mutilés éclaboussèrent les alentours. L’hémorragie était omniprésente, un véritable carnage. Alors dans un orage, canonique une pluie diluvienne s'abattit, noyant toute la vallée des Deffaysse, emportant et charriant les cadavres vers la rivière dont le flux avait grossit, puis tout fut fini. Seuls quelques relents et quelques râles attestèrent qu'un grand combat venait d'être livré. Les soldats survivants repartirent de Watercloset, soulagés d'avoir une fois de plus vaincu la conspiration.
Il faudra du temps à cette ville de la vallée pour retrouver sa sérénité.
Dragon Fuquat
separateur
Rencontre
Chers lecteurs, nous inaugurons ici une série de rencontres avec des officiers ayant des responsabilités dans les deux armées.
Pour commencer, nous vous proposons l'interview que nous avons faites d'un officier parmi les plus respectables de l'armée Française, le Major Galifet.
La gazette : Bonjour Major Gallifet. Merci de nous recevoir pour répondre aux questions de la gazette. Pour commencer, pouvez-vous nous décrire rapidement vos fonctions au sein de l'Armée Française pour que nos lecteurs vous connaissent mieux ?
Gallifet : Bonjour et merci pour votre invitation. Pour être bref, après un passage formateur au IIIe Corps, j'ai rejoins dès que cela a été possible le corps des sapeurs, engagement qui me tient à cœur. Puis j'ai pris la suite de l'officier d'Avignon à la tête du Génie Impérial depuis déjà plus d'une année sur les presque trois sous notre drapeau.
La gazette : Trois années au sein de l'Armée Française et une comme commandant d'un régiment, c'est une référence !
(Le journaliste consulta rapidement sa fiche.)
Il me semble que seul votre sapeur est intégré au génie, alors que d'autres y ont intégré l'ensemble de leurs unités ! Pour quelle raison ? Il est souvent plus cohérent d'avoir l'ensemble de ses hommes réunis.
Gallifet : L'engagement au Génie est considéré généralement comme une vocation, du moins pour nous français. Ainsi mes camarades sapeurs sont souvent séparés de leur bataillon initial. Dans mon cas, ma famille (le reste de mon bataillon est commandé par des Gallifet), sont restés au IIIe Corps, mon régiment d'origine et de cœur. Cela aide par ailleurs nos relations avec bien des régiments si nous avons besoin de soutien…
La gazette : Je comprends. Et en un an, quels sont les faits qui ont marqués votre commandement ?
Gallifet : Je dois bien avouer qu'il n'y a pas eu de grands faits marquants cette année… Hormis la construction de notre fortin qui a été un grand moment, et quelques tentatives de destruction de bâtiments russes… J'estime que notre État-major n'a pas encore su utiliser pleinement les capacités du Génie Impérial jusqu'à présent, mais j'ai bon espoir que cela change…
La gazette : Cela n'est-il pas un peu décourageant de voir que les hommes que l'on dirige, que l'on motive, ne sont pas utilisés à bon escient ?
Gallifet : Nous restons des militaires, la hiérarchie s'impose à nous. L'effectif du Génie est utilisé dans tous les cas, pas forcément au mieux de ses capacités mais il ne se croise pas les bras. Ce qui reste difficile concerne plutôt le recrutement et je crois que ce constat est partagé par nos voisins russes…
La gazette : Oh, vous savez, nous autres journalistes ne savons pas tout ! Et pour les semaines à venir, quels sont vos projets ? J'imagine que la destruction il y a quelques mois de votre fortin fût une grosse déconvenue ! Le faire payer aux Russes doit être l'un de vos principaux objectifs ?
Gallifet : Bien sûr, nous ruminons notre retard face aux deux bâtiments russes… Nous n'avons pas les moyens de construire et de détruire sur une même période, donc un choix a été fait. Vous comprendrez que je garde pour moi notre option choisie en cours de réalisation…
La gazette : Merci Major. Je comprends parfaitement votre réserve. J'espère que ces quelques lignes auront permis à nos lecteurs de mieux vous connaitre.
Le juge masqué
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