Gazette de Russie
gazette
14 novembre 1812
EDITORIAL
Cette nouvelle parution est entâchée par la toute récente perte d'un de nos rédacteurs et c'est toute la rédaction qui est en deuil. En son honneur, nous avons publié son dernier article "Froid, gel, neige et glace", placé, comme un symbole, en toute première place dans notre gazette...
L'actualité, aussi douloureuse soit elle, ne s'arrêtera toutefois pas et continuera son travail d'investigation toujours aussi poussé, ne serait-ce qu'en l'honneur de notre disparu collègue et ami.
Dans cette édition, vous trouverez ainsi des informations sur les pénuries de chevaux et de vodka, qui marquent eux aussi, tragiquement nos armées, un début de reportage d'investigation sur "la justice à la russe" et enfin, vous serez plongé au coeur même des états-majors des deux armées.
La rédaction
separateur
Makarenko est mort!
La rédaction vient d’apprendre que le Sous-Lieutenant Yvan Makarenko fraîchement nommé à la tête du régiment de la Troupe des Partisans vient de trouver la mort au front.

Ce jeune officier s’était fait remarquer par son charisme qui a permis au régiment de la Troupe des Partisans de passer d’un effectif de quelques bataillons à plus de 60 compagnies et ce en quelque mois.

L’Etat-major russe venait de récompenser son action en lui décernant le brevet de chef de régiment. Depuis lors il avait remué ciel et terre pour organiser son unité tout en demeurant présent au front. Le 10 novembre il luttait au front sur le secteur sud-ouest qui fait l’objet de combats intenses ses derniers temps en raison d’une contre-attaque française dans la zone. C’est à ce moment qu’un caisson de munition explosa au beau milieu de la 10603ème compagnie de ligne commandée par Makarenko. L’explosion fit de nombreux morts et blessés au nombre duquel Makarenko qui mourut deux heures plus tard dans les bras de l’adjudant Makarov.

L’adjudant nous a indiqué que les derniers mots de son chef de régiment furent pour la Capitaine adjudant-major Nathalie « Dite à la Dame capitaine que j’ai été fier de combattre avec elle… ».

Voilà une bien triste fin pour cet Officier promis à un bel avenir et un beau succès pour l’armée française. Nul doute cependant que la Troupe des partisans aura à cœur de s’unir pour venger cette perte.

La rédaction de la Gazette tient à s’associer à la peine des proches car Yvan Makarenko était également un de ses rédacteurs de la première heure connu des lecteurs sous le pseudonyme « Le Pope ». Nous publions dans ce numéro son dernier article.
La rédaction
separateur
Froid gel neige et glace
Longtemps annoncées,l’arrivée de l’hiver a quand même surpris les deux camps par la vigueur de son attaque.

La charge de la neige et du gel fut brutale, faisant craquer les forêts, se figer les rivières et geler les corps et les âmes.

Chaque matin, dans chaque camp, des statues de glaces prennent la place des plus fragiles ou des moins bien équipés.

Il va falloir vivre et combattre des mois dans cet enfer blanc où le diable a échangé la chaleur des flammes pour la froidure du gel.

Les Etats-majors devront s’y adapter et en tenir compte dans la stratégie. Les repères, le terrain et les obstacles sont profondément modifiés. Une rivière est dorénavant franchissable à pied, la montagne retrouve la paix, les routes glissent sous les sabots des chevaux et les roues des chariots qui bientôt céderont la place aux patins des traîneaux...
Le Pope
separateur
Pénurie de chevaux
Plusieurs officiers de la Grande Armée se sont indignés dernièrement auprès de l’Etat-major de son Altesse Impériale Napoléon 1er de la main-mise par la Garde Impériale d’un grand nombre de chevaux. En effet, alors que de nombreux régiments souffrent d’un manque flagrant de montures, certains officiers ont pu constater que la Garde Impériale alignait régulièrement de nouveaux escadrons de cavalerie. En effet, ces même officiers ont constaté que si la Grande Armée disposait de quarante sept escadrons de cavalerie, la Garde Impériale alignait pas moins de quatorze escadrons à elle seule, alors que la majorité des régiments français n’en aligne que deux ou trois en moyenne (cinq pour les plus gros régiments comme le 30ème R.I. ou six pour les Autunnois et le VI Corps d’Armée).

Ces officiers s’insurgent contre le traitement de faveur accordé par l’Empereur à la Garde Impériale qui bénéficie du meilleur, tant au niveau de l’équipement que de la nourriture. Son Altesse Impériale Napoléon 1er n’a bien sûr pas réagit, mais il semblerait pour les officiers mécontents que la Garde Impériale use et abuse de ses privilèges pour réquisitionner tous les chevaux disponibles pour équiper ses escadrons, au détriment des autres Régiments de la Grande Armée, qui ont donc des difficultés pour équiper leurs nouveaux escadrons ou tout simplement remplacés les montures perdues lors des combats ou du fait de la météo de plus en plus hivernale. L'Etat-major Impérial n' a pas réagit pour le moment à la grogne des officiers.
C.
separateur
Au coeur des états-majors
Cette guerre est certes l’affrontement de deux armées et des soldats qui la composent, mais aussi celle de deux états-majors. Deux visions, deux objectifs et deux groupes d’officiers qui se retrouvent face à face au cours d’un conflit sanglant, menant leurs armées au travers de ce territoire russe.
Quels sont donc ces états-majors et les hommes qui les composent ? Mais aussi quelles sont leurs motivations et leurs optiques dans cette guerre terrible, au cœur même d’un territoire qui l’est tout autant ?

L’état-major « hôte » se compose de trois officiers : le Lieutenant Nicolaï Karamazov, membre de l'Armée du Maréchal, le Capitaine Adjudant-major Rumph, membre des Partisans du Lys et du Major Alexandre Ivanovitch, commandant de l'Armée du Tsar. A ce triumvirat, chargé du pouvoir décisionnel de l’armée, s’ajoutent des conseillers et les différents autres Chefs de Corps, pour tout ce qui touche la partie stratégie.
En face, l’état-major « visiteur » est lui une hydre à 4 têtes : le Capitaine Adjudant-major Aubert du Bayet, Chef de Corps du 30ème Régiment d'Infanterie, le Chef d'Escadrons Coignet, membre de la Garde Impériale, le Capitaine Adjudant-major MARBOT, Chef de Corps des Autunnois, et Timéon Tidus, membre de la Gendarmerie Impériale et haut Commissaire à la sécurité. Ce nouvel état-major, récemment constitué par le Chef d’Escadrons Coignet et le Lieutenant Jean Bailly, semble lui aussi, à l’image de son homologue russe, s’appuyer sur les différents Chefs de Corps qui composent l’armée française.
De même, l’un comme l’autre, ces deux états-majors semblent laisser une grande part d’initiative à leurs différents Corps, pour ce qui touche au domaine tactique, mais gardent la main mise sur le domaine stratégique du conflit à mener.

La victoire est le maître mot dans la bouche de chacun. Vaincre tel est le souhait sans pour autant être issue de la même vision. D’un côté, l’état-major russe semble avoir, dans ce conflit, pour unique objectif de chasser l'envahisseur, et tient tout simplement à défendre les terres et sa chère patrie à l'écart de toutes les horreurs de la guerre. Pour sa part, l’état-major français souhaite clairement marquer ce conflit par la prise symbolique du Palais du Tsar.
Pour chacun ce conflit est aussi le moyen de faire triompher ses idées, d’exprimer sa domination sur l’autre, bien que l’état-major russe eût préféré éviter cette guerre, qu’il finit par considérer comme nécessaire à la vue de l’implacable et froide politique française qui poussera certainement ce conflit dans la durée et amènera des soutiens de la part d’autres pays dans cette lutte, et que du côté français la confiance est optimale avec l’Empereur à la tête de l’armée.

Mais de chaque côté, tout ne semble pas aller tant de source que cela….Entre les arrivées incessantes de nouveaux officiers non expérimentés sur le front, d’un terrain peu souvent propice aux manœuvres, d’un climat bien souvent hostile, même pour les locaux, les problèmes logistiques deviennent titanesques! De ce côté, l’état-major français semblerait avoir pris un peu d’avance. En effet, l’organisation régimentaire française, leur nombre de troupes ainsi que les officiers à leurs têtes, semblent avoir, selon les dires des deux états-majors, pris une longueur d’avance sur leurs homologues russes.

Des deux côtés, on s’accorde donc à une campagne longue, difficile et sanglante, comme le montre les renversements fréquents des fronts. Et comme bien souvent dans un conflit meurtrier, des hommes ou des régiments ressortent de l’ensemble par leurs actions ou leurs faits d’armes. Côté russe, on ne nomme pas d’officiers en général mais plutôt un Corps d’armée comme étant celui qui semble le plus « menaçant » : la Garde Impériale. Pour sa part, l’état-major français distingue quant à lui plutôt des officiers, tel le Major Alexandre Ivanovitch ou encore le Chef de Bataillon Gweltovitch. De plus, côté français, on vante plus les qualités de ténacité et de leur exploitation des failles du front ennemi, que de l’organisation en place chez les russes, organisation française louée du côté des russes.

Enfin, chaque état-major tient à faire passer un message. Pour les russes, des félicitations sont à adresser à tous, félicitations relayées par le Tsar lui-même, pour cette cohésion et cette volonté de lutter contre l’envahisseur et au nom de la Mère Patrie. Pour sa part, l’état-major français souhaite que continue l’ « enrégimentation », afin de continuer la cohésion déjà bien en place et faciliter la communication entre tous, et adresse lui aussi ses félicitations à ses valeureux soldats.
P.P.
separateur
PENITENCIER de STUKOVNOVO
Chez les russes, le seul pénitencier existant et sur l’île de Stukovnovo. Le gouverneur Alexei Stukov a accepté de nous parler de son île mais principalement du pénitencier s’y trouvant. Il nous affirme que plusieurs prisonniers se sont déjà évadés de la prison, mais heureusements ils n’ont pas réussis a s’échapper de l’île grâce notamment aux grands marécages qui l’entourent. La prison ne possède pas de cour, ce qui permets d’éviter aux prisonniers de comploter contre le tzar ou de tenter une évasions organisée. La justice russe envoie en prison environ une demie-douzaine de prisonniers par mois. Plusieurs prisonniers affirment que la justice russe ne respecte pas le code du Tzar mis en place, et afin de régler cela, le gouverneur nous promet d’en révéler plus sur le fonctionnement de ce pénitencier pour la prochaine éditoin de la gazette.
Affaire à suivre …
W.Rze
separateur
PENURIE DE VODKA(suite)
Suite à notre récent article sur les grave pénurie de vodka où nous avions abordé à un moment, un éventuel réseau polonais de distilleries et contrebande au sein de la Garde Impériale et les distilleries secrètes des cosaques, nous avons décidé de mener l'enquête.

Notre premier contact pour nous renseigner sur les réseaux polonais a bien sûr été le chef du régiment: le Chef de Bataillon Poniatowsky. Celui-ci refusa de rencontrer les reporteur de la gazette au sujet de réseaux de contrebande et garda le silence pendant toute notre enquête. Nous avons alors tentés de contacter plusieurs hauts gradés mais aucun d'eux n'a daigné nous rencontrer, pour nous la preuve qu'il y avait des choses à cacher.

C'est finalement dans les lignes des simples soldats que nous trouvâmes quelqu'un qui pouvait nous informer. Pour sa sécurité son nom ne sera pas divulguer. Ce soldat nous informa sur les diveres pratiques qui avaient cour au sein de la Garde:
- d'après ce soldat, les réseaux de logistique de la Garde seraient le noyau central de la contrebande,
- d'importantes livraisons de vodka polonaise et d'alcool étranger circuleraient par les dépôts de la Garde et seraient redistribuées ensuite par les acheminements réservés de la Garde sur tout le front pour y être vendues.
- la qualité des produits ainsi importés serait douteuse, voir dangereuse dans certain cas.

Après cette entrevue, nous avons essayer de joindre un responsable de la logistique mais aucun n'a voulu répondre à nos questions.

Les choses commencent à se clarifier, malgré les incertitudes sur la crédibilité des sources provenant d'un simple soldat, aucun officier n'acceptant de s'entretenir à ce sujet avec nous.

Nous nous sommes alors approché des cosaques pour en apprendre plus sur les distilleries secrètes qu'ils cacheraient.
Après une brève recherche dans les camps cosaques, il nous a fallut moins de deux jours pour pouvoir visiter une distillerie interdite et pour nous procurer des bouteille de vodka à moindre prix que sur le marché officiel autorisé.
Le cosaque qui nous avait fait entré nous expliqua que les distilleries cosaques avaient toujours alimenté le marché officiel et que l'EM russe était bien au courant de leur activité mais seulement, quelques temps, les choses avaient changé. Suite à la flambée du prix de la vodka, les cosaques étaient de plus en plus surveillés par les services du Tsar, à cause de ces productions pseudo secrètes. Le cosaque, manifestement encore plus ivre que les gardes qui étaient devant la ferme, où était située la production, refusa cependant de nous dire où les grands centres de production cosaque étaient localisés. D'après lui, la vodka produite dans les camps près du front ne palliait même pas à 10% de la vente cosaque. A ce moment précis, nous dûmes quitter précipitamment le bâtiment à cause d'une alerte espion de la police militaire.

L'enquête progresse encore au moment où j'écris ces lignes. Nous savons donc maintenant que les centres de productions cosaques ne sont pas, comme présumé, à proximité du champ de bataille, mais bien en retrait et que la Garde Impériale est d'après nos sources la plaque tournante du trafique de vodka et alcool étranger coté français.
Sailar
separateur
Météo
Après les flocons et le gel, place au froid. Les températures ne cessent de chuter, promesse d'un territoire hostile à tous.
Bottes fourées, gants et gros manteaux de rigueur, pour affronter des températures bien négatives.
L'hiver est promis à durer.....
separateur
CITATION DU JOUR
Pour illustrer le pouvoir de la presse (et par la même notre troisième édition), propos d'un haut gradé français....
"Je redoute trois journaux plus que 100.000 baïonnettes"

"Anonyme"
separateur
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