Seuls les membres de l'animation ainsi que Clément de Dare peuvent participer à ce RP. Tout message extérieur posté ici, sera effacé.
L'Empereur était en train d'étudier la stratégie globale de la zone de front et s'était intéressé aux combats où étaient opposés la majeure partie de ses hommes. Il avait remis depuis quelques temps la direction de toute cette portion à un Etat-Major expérimenté mais voyait bien que la situation semblait être au désavantage de la France. Parmis les pions étendus sur la table se trouvait celui de la Gendarmerie Impériale.
" Traitres ! "
Pointant du doigt la formation du Grand Prévôt Lassalle, il ne put contenir sa colère trop longtemps enfouie. Il fulminait tant la rage le rongeait.
" Je leur ai fait confiance, je leur ai placé mon armée entre les mains pendant neuf mois, neuf longs mois ! Et voilà qu'aujourd'hui ils se disent indépendants et ne veulent plus obéir ? Le front du Moulin a été enfoncé par les russes à cause d'eux, le Val risque de céder sous le manque d'effectif. Il faut leur faire payer cet affront ! "
Plusieurs maréchaux se mirent alors à parler entre eux, formant un brouhaha au milieu de la Grande Tente de l'Empereur. Tous s'accordaient sur le nom d'un fautif, le Chef de Bataillon Clément de Dare qui ne cessait depuis plusieurs semaines de critiquer le travail qui avait été fait et qui semblait mener une mutinerie au milieu des rangs. L'Empereur était trop emporté pour écouter.
" Ces Jean-Foutre ne peuvent pas continuer à nous narguer de la sorte ! "
Au milieu des officiers, un Général souriait béatement. Il obtiendrait enfin la réparation des nombreuses infamies qui avaient été prononcées à l'encontre de la Grande Armée. Comme toute chose, il falait néanmoins conserver un esprit ouvert et envisager toutes les possibilités. Il se permit donc de prendre la parole, faisant taire tout le monde.
" Nous risquons la mutinerie si nous faisons condamner le Grand Prévôt Lassalle et ses hommes. Nombreux sont ceux qui les suivent et les soutiennent, des régiments entiers sont prêts à les soutenir et dans la mesure où nous avons déjà du mal à combattre les russes, il risque d'être très difficile de combattre en plus la Gendarmerie, même le Maréchal Bon Moncey n'a pu s'y tenir. "
Son analyse pertinente ramena enfin le calme autour de la table. Le Général porta son regard sur la carte, l'air soucieux.
" Vous souvenez-vous du départ de l'Officier Rossignol de l'Etat-Major ? Ceci n'a jamais été expliqué mais une chose est sûre, il a rencontré le Chef de Bataillon de Dare, alors Capitaine Adjudant-Major chez Alexander, le Prussien qui tient l'une des tavernes. Cette affaire n'a jamais été clairement élucidée, me suivez-vous ? "
Bon nombre d'officiers ne suivait plus, ne voyant pas où leur collègue voulait en venir. Au bout de la table, l'Empereur se contentait de sourire, les mains jointe, comme attendant la suite, ce qui ne tarda pas à venir.
" Nous avons déjà mis aux arrêts une fois de Dare mais n'avons rien tiré de lui était donné qu'il était gravement blessé. Cependant, il nous suffirait de l'interroger à nouveau et de voir ce que nous pourrions tirer de lui. N'oublions pas qu'à l'époque des faits, la Gendarmerie tenait en grande partie l'Etat-Major et était donc au fait de tout ce qu'il se passait. "
Napoléon, s'étira de tout son long sur son fauteuil, imaginant déjà la scène de torture qui pourrait être infligée.
" Qu'on fasse arrêter de Dare et ses hommes et qu'on les mette dans les geôles. Je vous laisse trouver la raison de cette arrestation mais je veux qu'elle soit cohérente, c'est un homme de droit qui pourrait utiliser ça contre nous s'il le désirait et finalement s'en sortir.
Maintenant que l'aigle l'a entre ses serres il ne faut plus le lâcher. "
Fier de la situation, il congédia tout le monde pour se retrouver seul. Il obtiendrait sa vengeance, il n'était pas l'Empereur des français pour rien !