La pêche aux gros
Modérateurs : Modérateurs français, Animateurs, Modérateurs russes
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
La pêche aux gros
Le 25ème de ligne était depuis près de 20 jours en défense de cette satanée ville.
Beaucoup d’hommes y avaient laissé la vie mais les russes n’étaient pas passés.
Les différents compte-rendus que je recevais quotidiennement me faisaient état de nombreuses troupes russes expérimentées face à nous. En plus des Grenadiers de Pavlov, de vieilles connaissances que nous combattions depuis quelques mois, il y avait de nombreux indépendants qui trustaient le haut du classement que nos soldats faisaient pour agrémenter leurs paris.
Leurs bataillons étaient d’une efficacité exemplaire et nombre de nos camarades avaient fait les frais de leur acharnement.
Il fallait que la boucherie cesse….
Beaucoup d’hommes y avaient laissé la vie mais les russes n’étaient pas passés.
Les différents compte-rendus que je recevais quotidiennement me faisaient état de nombreuses troupes russes expérimentées face à nous. En plus des Grenadiers de Pavlov, de vieilles connaissances que nous combattions depuis quelques mois, il y avait de nombreux indépendants qui trustaient le haut du classement que nos soldats faisaient pour agrémenter leurs paris.
Leurs bataillons étaient d’une efficacité exemplaire et nombre de nos camarades avaient fait les frais de leur acharnement.
Il fallait que la boucherie cesse….
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
« Sarradin, fais le tour des campements et dis aux officiers du 25 de me retrouver sous ma tente ce soir à 19h. »
« Reçu mon Colonel, j’y vais, de ce pas. »
« Oui, ne traîne pas. Dis-leur bien que c’est important et que je compte sur chacun d’eux. »
J’avais décidé de mettre un terme aux opérations de ces indépendants qui ne respectaient pas les lois de la guerre et qui, toujours en restant à l’abri des belles troupes des Grenadiers de Pavlov, profitaient du travail de celles-ci pour recueillir la gloire d’un anéantissement. Je savais ces officiers russes prudents. S’ils s’apercevaient que je les avais dans ma ligne de mire ils disparaitraient de mon Front et iraient continuer leurs méfaits ailleurs.
J’avais donc décidé de frapper fort et simultanément chacun de leurs bataillons. Il fallait pour cela que le régiment dans son entier soit capable de fournir un nombre impressionnant de feux car j’avais envisagé de frapper les Major Dimitri Somjenov, Chef de Bataillon Albatros, Capitaine Anita Kova, Capitaine Adjudant-Major Amadeus ce qui faisait au bas mot une dizaine de cibles à anéantir en moins de 48 heures. Je pouvais compter sur les renforts ponctuels de nombreuses unités du Génie Impérial et de l’EMF.
« Reçu mon Colonel, j’y vais, de ce pas. »
« Oui, ne traîne pas. Dis-leur bien que c’est important et que je compte sur chacun d’eux. »
J’avais décidé de mettre un terme aux opérations de ces indépendants qui ne respectaient pas les lois de la guerre et qui, toujours en restant à l’abri des belles troupes des Grenadiers de Pavlov, profitaient du travail de celles-ci pour recueillir la gloire d’un anéantissement. Je savais ces officiers russes prudents. S’ils s’apercevaient que je les avais dans ma ligne de mire ils disparaitraient de mon Front et iraient continuer leurs méfaits ailleurs.
J’avais donc décidé de frapper fort et simultanément chacun de leurs bataillons. Il fallait pour cela que le régiment dans son entier soit capable de fournir un nombre impressionnant de feux car j’avais envisagé de frapper les Major Dimitri Somjenov, Chef de Bataillon Albatros, Capitaine Anita Kova, Capitaine Adjudant-Major Amadeus ce qui faisait au bas mot une dizaine de cibles à anéantir en moins de 48 heures. Je pouvais compter sur les renforts ponctuels de nombreuses unités du Génie Impérial et de l’EMF.
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
« Asseyez-vous les gars, ça risque de durer un bon moment » fis-je à mes officiers après qu’ils soient tous entrés sous ma tente.
« Nous allons mettre au point un plan que j’ai nommé « Pêche aux gros » et qui devrait nous voir en finir avec un bon nombre de russes qui nous font face et qui perturbent nos opérations. »
« Rudy, peux-tu nous montrer ce que tes hussards ont vu cette nuit en parcourant les lignes russes ? »
Après avoir écarté les nombreuses tasses de café qui encombraient la table, il y posa une carte grossièrement renseignée sur laquelle apparaissaient malgré tout, et c’était bien le minimum qu’on en attendait, les positions de nos futures objectifs.
« Mon Colonel, mes hussards ont repéré les compagnies qui nous intéressent dans les bois situés au Nord-Ouest du village que nous défendons et dont j’ai oublié le nom. Elles ont attaqué nos troupes dans la soirée d’avant-hier et sont donc au bivouac depuis. Elles ne sont protégées que par un mince cordon de postes d’avant-garde qui n’ont pas décelé mon peloton. Je pense pouvoir affirmer qu’elles seront toujours là cette nuit et demain matin mais il est fort probable qu’elles bougent dans la soirée de demain. Je préconise donc une attaque générale demain matin » dit le Colonel Rudy.
« Bien Rudy, es-tu sûr de la position de ces compagnies ? Ce n’est pas dans leurs habitudes que de se tenir aussi près du Front ? As-tu quelques renseignements sur l’état de toutes ces compagnies ? Ont-elles subi des pertes récemment ? Comment est leur moral ? »
« Voici quelques rapports récents que nous ont envoyé les compagnies qui se trouvent en première ligne » fit-il en tendant à chacun des officiers présents une liasse de feuillets
….
Je laissais le temps à chacun d’étudier ces dernières données.
….
« Je ne remarque pas les compagnies du Capitaine Adjudant-Major Amadeus. Tes hussards ne les ont pas trouvées ? »
« Non mon Colonel. Nous avons eu quelques rapports il y a 2 semaines qui faisaient état de la présence d’au moins une compagnie du CAM Amadeus mais depuis plus de nouvelles. Il semblerait qu’il se soit dirigé plus vers le Sud. »
« Nous allons mettre au point un plan que j’ai nommé « Pêche aux gros » et qui devrait nous voir en finir avec un bon nombre de russes qui nous font face et qui perturbent nos opérations. »
« Rudy, peux-tu nous montrer ce que tes hussards ont vu cette nuit en parcourant les lignes russes ? »
Après avoir écarté les nombreuses tasses de café qui encombraient la table, il y posa une carte grossièrement renseignée sur laquelle apparaissaient malgré tout, et c’était bien le minimum qu’on en attendait, les positions de nos futures objectifs.
« Mon Colonel, mes hussards ont repéré les compagnies qui nous intéressent dans les bois situés au Nord-Ouest du village que nous défendons et dont j’ai oublié le nom. Elles ont attaqué nos troupes dans la soirée d’avant-hier et sont donc au bivouac depuis. Elles ne sont protégées que par un mince cordon de postes d’avant-garde qui n’ont pas décelé mon peloton. Je pense pouvoir affirmer qu’elles seront toujours là cette nuit et demain matin mais il est fort probable qu’elles bougent dans la soirée de demain. Je préconise donc une attaque générale demain matin » dit le Colonel Rudy.
« Bien Rudy, es-tu sûr de la position de ces compagnies ? Ce n’est pas dans leurs habitudes que de se tenir aussi près du Front ? As-tu quelques renseignements sur l’état de toutes ces compagnies ? Ont-elles subi des pertes récemment ? Comment est leur moral ? »
« Voici quelques rapports récents que nous ont envoyé les compagnies qui se trouvent en première ligne » fit-il en tendant à chacun des officiers présents une liasse de feuillets
….
Je laissais le temps à chacun d’étudier ces dernières données.
….
« Je ne remarque pas les compagnies du Capitaine Adjudant-Major Amadeus. Tes hussards ne les ont pas trouvées ? »
« Non mon Colonel. Nous avons eu quelques rapports il y a 2 semaines qui faisaient état de la présence d’au moins une compagnie du CAM Amadeus mais depuis plus de nouvelles. Il semblerait qu’il se soit dirigé plus vers le Sud. »
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
« Bien, en préambule je note que nous aurons besoin d’une ultime reconnaissance ce soir pour être certain que les compagnies ennemies visées n’auront pas bougé. Je fixe à 5h du matin le début de l’opération. Voilà comment j’envisage les choses : à 5h la première section, soutenue par les cavaleries des 2ème et 3ème section et appuyée par l’artillerie régimentaire attaque en direction du Nord-Ouest en ne se laissant pas fixer par les troupes russes qui ne font pas partie de notre objectif en mesure de barrer face au Nord-Ouest. La 2ème section, moins sa cavalerie, flanc-garde l’attaque de la 1ère section face à l’Ouest et anéanti toutes unités de soutien russe rencontrées en mesure de barrer face à l’Ouest. La 3ème section, moins sa cavalerie, quand à elle a pour mission d’appuyer l’attaque de la 1ère section en mesure de réduire les résistances isolées dépassées par la 1ère section. A 17h je veux qu’il ne subsiste rien des bataillons ennemis que nous aurons pris pour cible et de tout soutiens russes agissant dans notre zone d’opération. Les renforts provenant de l’EMF et du Génie Impérial se répartiront au sein de nos 3 sections. Je charge donc les chefs de section de bien les accueillir et de leur transmettre des ordres clairs. Y a-t-il des questions ? »
« Oui Fourch’ » fit le Colonel Tortellini « nos canons n’ont pas en visuel les cibles ennemies, il faudra donc qu’ils se mettent en ordre de combat de nuit. Qui est chargé de s’occuper de leur sauvegarde pendant leur mise en place et ce jusqu’au petit jour ? »
« Effectivement. Ça pourrait être les sapeurs du Génie Impérial qui, si on les prévient assez tôt, pourraient même amener des fascines. Lens’, tu peux te charger de voir ça avec Alberich? Il me semble avoir vu ses sapeurs dans les faubourgs Nord de la ville. D’autres questions ? »
« Oui mon Colonel. Ne serait-il pas judicieux de faire précéder notre attaque par un harcèlement de nos voltigeurs ? »
« Bien sûr Fabrice le Rouge mais ça c’est de la responsabilité des chefs de section et des chefs de bataillon. Il est bien sûr évident qu’il faut faire précéder toutes attaques, qu’elles soient à la salve ou au corps à corps, par tous moyens utiles à faire tomber le moral de l’adversaire. Je veux juste que le chef de la première section garde en réserve quelques unités de cavalerie qui seront, le cas échéant, chargées de poursuivre une unité russe qui aurait échappé à notre assaut et qui tenterait de fuir le champ de bataille. Mais là on est déjà dans le détail… D’autres questions ? »
« Mon Colonel, doit-on essayer de capturer les officiers dont vous nous avez donné les noms ? »
« Non Mézahir. Ils n’ont pas de valeur marchande. Le seul bénéfice que nous pouvons tirer de cette opération c’est de voir leurs bataillons anéantis. Ils mettront du temps, pour peu qu’ils survivent, à remonter des compagnies efficaces. Ce temps nous permettra à nous de manœuvrer. »
Tous les officiers du 25 avaient noté sur leur calepin les positions des russes et la manœuvre qu’ils devaient accomplir le lendemain matin. J’étais sûr que chacun serait à sa place et ferait ce qu’il avait à faire.
Il ne restait plus qu’à croiser les doigts pour que les russes soient où on les attendait…
« Oui Fourch’ » fit le Colonel Tortellini « nos canons n’ont pas en visuel les cibles ennemies, il faudra donc qu’ils se mettent en ordre de combat de nuit. Qui est chargé de s’occuper de leur sauvegarde pendant leur mise en place et ce jusqu’au petit jour ? »
« Effectivement. Ça pourrait être les sapeurs du Génie Impérial qui, si on les prévient assez tôt, pourraient même amener des fascines. Lens’, tu peux te charger de voir ça avec Alberich? Il me semble avoir vu ses sapeurs dans les faubourgs Nord de la ville. D’autres questions ? »
« Oui mon Colonel. Ne serait-il pas judicieux de faire précéder notre attaque par un harcèlement de nos voltigeurs ? »
« Bien sûr Fabrice le Rouge mais ça c’est de la responsabilité des chefs de section et des chefs de bataillon. Il est bien sûr évident qu’il faut faire précéder toutes attaques, qu’elles soient à la salve ou au corps à corps, par tous moyens utiles à faire tomber le moral de l’adversaire. Je veux juste que le chef de la première section garde en réserve quelques unités de cavalerie qui seront, le cas échéant, chargées de poursuivre une unité russe qui aurait échappé à notre assaut et qui tenterait de fuir le champ de bataille. Mais là on est déjà dans le détail… D’autres questions ? »
« Mon Colonel, doit-on essayer de capturer les officiers dont vous nous avez donné les noms ? »
« Non Mézahir. Ils n’ont pas de valeur marchande. Le seul bénéfice que nous pouvons tirer de cette opération c’est de voir leurs bataillons anéantis. Ils mettront du temps, pour peu qu’ils survivent, à remonter des compagnies efficaces. Ce temps nous permettra à nous de manœuvrer. »
Tous les officiers du 25 avaient noté sur leur calepin les positions des russes et la manœuvre qu’ils devaient accomplir le lendemain matin. J’étais sûr que chacun serait à sa place et ferait ce qu’il avait à faire.
Il ne restait plus qu’à croiser les doigts pour que les russes soient où on les attendait…
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
Vers 23h30 le Colonel Rudy vint me voir en m’apportant les derniers relevés fait par son peloton de cavalerie. Les gros poissons avaient disparu …
A 4h du matin, quand les chefs des bataillons qui allaient entrer en action se présentèrent à ma tente je leur montrais les dernières cartes et le nouveau plan qui en découlait.
« J’initierai l’assaut à 6h15. J’aurai alors une parfaite vision des troupes russes nous faisant face et je donnerai directement mes ordres à partir du petit monticule qui se trouve juste à droite de la route, là » fis-je en pointant du doigt un emplacement sur la carte. « Vous m’y trouverez toute la journée si vous avez besoin d’éclaircissements et c’est de là que partiront mes estafettes pour vous apporter vos consignes. Retournez auprès de vos hommes et maintenez-les réveillés. Une grosse journée les attend ».
A 6h15, conformément aux ordres, je déclenchais donc l’opération. Les gros poissons s’étaient effectivement envolés et avaient trouvé refuge derrière un fleuve et derrière un mince cordon de voltigeurs et de miliciens russes des grenadiers de Pavolv qui n’avaient pas réagit aussi prestement que nos «cibles». Il allait être ardu de les surprendre.
http://sce.fr.cr/view.php?id=1329306436
Mes voltigeurs entamèrent le moral d’une compagnie russe qui se trouvait à portée et mes cuirassiers chargèrent et mirent en déroute une autre compagnie. Je pouvais installer mon PC sur la butte que j’avais choisi et envoyais de suite des estafettes porteuses des ultimes cartes et derniers ordres vers les officiers qui allaient faire déferler leurs bataillons dans la bataille.
Rapidement les premières compagnies françaises firent leur apparition sur le champ de bataille et au fur et à mesure de leur entrée en scène des russes refluaient en laissant sur place leurs drapeaux et d’innombrables blessés.
Seule une compagnie de ligne avait tenté une légère contre-attaque sur ma position et avait été repoussée.
A la fin de la journée 3 compagnies de ligne, 2 compagnies de miliciens et 1 section de voltigeurs russes avaient été anéanti, 2 compagnies de ligne, un peloton de cavalerie et 2 sections de voltigeurs avaient fui nous laissant maitres du champ de bataille.
http://sce.fr.cr/view.php?id=940316191
A 4h du matin, quand les chefs des bataillons qui allaient entrer en action se présentèrent à ma tente je leur montrais les dernières cartes et le nouveau plan qui en découlait.
« J’initierai l’assaut à 6h15. J’aurai alors une parfaite vision des troupes russes nous faisant face et je donnerai directement mes ordres à partir du petit monticule qui se trouve juste à droite de la route, là » fis-je en pointant du doigt un emplacement sur la carte. « Vous m’y trouverez toute la journée si vous avez besoin d’éclaircissements et c’est de là que partiront mes estafettes pour vous apporter vos consignes. Retournez auprès de vos hommes et maintenez-les réveillés. Une grosse journée les attend ».
A 6h15, conformément aux ordres, je déclenchais donc l’opération. Les gros poissons s’étaient effectivement envolés et avaient trouvé refuge derrière un fleuve et derrière un mince cordon de voltigeurs et de miliciens russes des grenadiers de Pavolv qui n’avaient pas réagit aussi prestement que nos «cibles». Il allait être ardu de les surprendre.
http://sce.fr.cr/view.php?id=1329306436
Mes voltigeurs entamèrent le moral d’une compagnie russe qui se trouvait à portée et mes cuirassiers chargèrent et mirent en déroute une autre compagnie. Je pouvais installer mon PC sur la butte que j’avais choisi et envoyais de suite des estafettes porteuses des ultimes cartes et derniers ordres vers les officiers qui allaient faire déferler leurs bataillons dans la bataille.
Rapidement les premières compagnies françaises firent leur apparition sur le champ de bataille et au fur et à mesure de leur entrée en scène des russes refluaient en laissant sur place leurs drapeaux et d’innombrables blessés.
Seule une compagnie de ligne avait tenté une légère contre-attaque sur ma position et avait été repoussée.
A la fin de la journée 3 compagnies de ligne, 2 compagnies de miliciens et 1 section de voltigeurs russes avaient été anéanti, 2 compagnies de ligne, un peloton de cavalerie et 2 sections de voltigeurs avaient fui nous laissant maitres du champ de bataille.
http://sce.fr.cr/view.php?id=940316191
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
Dans la nuit de lundi à mardi la retraite russe s’était transformée en déroute.
Quelques bataillons français avaient encore fait leur apparition et cela avait suffi à faire fuir encore plus loin les quelques russes qui lundi soir encore semblait vouloir s’accrocher au terrain.
La compagnie de la Comtesse Bérézina avait été salvé par le bataillon du Colonel Tortellini et laissait sur le carreau une vingtaine de morts et au moins le double de blessés. Ce compte-rendu reçu tôt dans la matinée m’avait redonné espoir de voir les 4 bataillons russes rattrapés et annihilés.
Mardi allait être une journée de reco et si comme je le pressentais les bataillons russes se trouvaient tous à mon Ouest, à l’abri du fleuve, leur capture n’allait être qu’une question de patience. J’appréhendais d’apprendre que le bataillon du Chef de Bataillon Albatros (seul bataillon non découvert à notre Ouest) avait fui vers le Nord-Nord-Ouest…
Notre assaut, initié de concert avec les troupes du Génie et accompagné de quelques gars de l’EMF, n’était qu’un focus de l’attaque généralisée qui enflammait le secteur Centre. Plus à mon Nord la Gendarmerie Impériale avait déclenché l’assaut quelques heures avant moi et à mon Sud la Garde Impériale elle aussi lançait ses troupes au contact des russes. Il allait être difficile pour les russes pris dans nos nasses de s’en extraire….
Quelques bataillons français avaient encore fait leur apparition et cela avait suffi à faire fuir encore plus loin les quelques russes qui lundi soir encore semblait vouloir s’accrocher au terrain.
La compagnie de la Comtesse Bérézina avait été salvé par le bataillon du Colonel Tortellini et laissait sur le carreau une vingtaine de morts et au moins le double de blessés. Ce compte-rendu reçu tôt dans la matinée m’avait redonné espoir de voir les 4 bataillons russes rattrapés et annihilés.
Mardi allait être une journée de reco et si comme je le pressentais les bataillons russes se trouvaient tous à mon Ouest, à l’abri du fleuve, leur capture n’allait être qu’une question de patience. J’appréhendais d’apprendre que le bataillon du Chef de Bataillon Albatros (seul bataillon non découvert à notre Ouest) avait fui vers le Nord-Nord-Ouest…
Notre assaut, initié de concert avec les troupes du Génie et accompagné de quelques gars de l’EMF, n’était qu’un focus de l’attaque généralisée qui enflammait le secteur Centre. Plus à mon Nord la Gendarmerie Impériale avait déclenché l’assaut quelques heures avant moi et à mon Sud la Garde Impériale elle aussi lançait ses troupes au contact des russes. Il allait être difficile pour les russes pris dans nos nasses de s’en extraire….
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
Quand le soleil se leva les gros poissons avaient encore disparu. Ils avaient profité des dernières glaces pour retraverser le fleuve en direction du Nord-Ouest mais je les talonnais avec mon peloton de cuirassiers. Cependant ils s’étaient regroupés et profitaient que nous devions escorter nos canons pour se mettre toujours hors de portée.
Le Major Dimitri Somjenov avait dû percevoir que nous le traquions car il avait laissé le commandement de sa compagnie à un adjoint beaucoup moins expérimenté que lui et avait déguerpi. Le Chef de Bataillon Albatros avait purement et simplement disparu : soit, comme le Major, il avait laissé le commandement de ses troupes à des adjoints, soit, plus vicieux, se sentant encerclé, il avait ordonné la dissolution de son bataillon et avait laissé ses troupes se fondre dans la population le temps que l’orage passe. Seule la Capitaine Anita Kova faisait courageusement face aux côtés des Grenadiers de Pavlov.
La journée allait encore être longue. Il fallait que je pense à instaurer un roulement des troupes en première ligne. Nombreuses étaient les compagnies à être au contact depuis quelques jours et la fatigue allait finir par se faire sentir.
La pluie avait cessé et les derniers paquets de neige avaient fondu. Le soleil semblait s’être installé pour durer. C’est grâce à ses premiers rayons que j’avais démasqué une section de voltigeurs planquée dans les bois. Il m’était impossible de les charger et pourtant je ne pouvais pas passer sans les engager. Ils auraient certainement tendu une embuscade à la première unité à pied qui serait passée à proximité. J’ordonnais donc la mêlée et les forçais à la retraite.
J’étais sûr qu’ils finiraient sabrés, il y avait de fines lames parmi les cavaliers du 25...
Le Major Dimitri Somjenov avait dû percevoir que nous le traquions car il avait laissé le commandement de sa compagnie à un adjoint beaucoup moins expérimenté que lui et avait déguerpi. Le Chef de Bataillon Albatros avait purement et simplement disparu : soit, comme le Major, il avait laissé le commandement de ses troupes à des adjoints, soit, plus vicieux, se sentant encerclé, il avait ordonné la dissolution de son bataillon et avait laissé ses troupes se fondre dans la population le temps que l’orage passe. Seule la Capitaine Anita Kova faisait courageusement face aux côtés des Grenadiers de Pavlov.
La journée allait encore être longue. Il fallait que je pense à instaurer un roulement des troupes en première ligne. Nombreuses étaient les compagnies à être au contact depuis quelques jours et la fatigue allait finir par se faire sentir.
La pluie avait cessé et les derniers paquets de neige avaient fondu. Le soleil semblait s’être installé pour durer. C’est grâce à ses premiers rayons que j’avais démasqué une section de voltigeurs planquée dans les bois. Il m’était impossible de les charger et pourtant je ne pouvais pas passer sans les engager. Ils auraient certainement tendu une embuscade à la première unité à pied qui serait passée à proximité. J’ordonnais donc la mêlée et les forçais à la retraite.
J’étais sûr qu’ils finiraient sabrés, il y avait de fines lames parmi les cavaliers du 25...
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
…et ils le furent ! Le Major Mézahir et ses cuirassiers se chargèrent de la besogne. Ils surprirent les voltigeurs alors qu’ils fuyaient le champ de bataille en transportant leurs blessés. Pas un n’en réchappa.
Une compagnie qui tentait de tenir un bois (pour mieux permettre aux compagnies de Somjenov de fuir ?) fut elle aussi mise en déroute. Le Major Zénon, le Major Cfxnapo et le CAM Touriste semblaient vouloir se rassembler pour tenter de nous résister : un acte aussi héroïque qu’inutile, ils furent soit anéantis sur place soit obligés de reculer eux aussi. Rien ne semblait pouvoir arrêter notre assaut.
La tournure que prenait cet assaut aurait dû me satisfaire puisque les russes reculaient devant les assauts combinés du 25, de la Gendarmerie Impériale, du Génie Impérial et de quelques troupes de l’EMF, dont son Chef de Corps. Cependant je n’oubliais pas que ce qui avait initié ce mouvement en avant était ma volonté d’en finir avec les bataillons des «gros poissons». Et de ce point de vue là l’opération était un échec.
Somjenov fuyait devant nos troupes, Anita Kova faisait face mais se trouvait derrière le fleuve et Albatros avait dissous son bataillon, j’en avais eu la preuve ce midi lorsque quelques russes, que je pris d’abord pour des paysans, me furent amenés par le Colonel Trox.
« Fourch’, j’ai surpris ces moujiks qui épiaient nos mouvements. Mes cuirassiers les ont rapidement encerclé et capturé et alors que je commençais à les interroger j’ai trouvé ça » dit-il en me tendant des pièces d’équipement de l’armée russe. « Je leur ai tiré les vers du nez et ils ont fini par m’avouer qu’ils appartenaient à la 40907ème compagnie du Chef de Bataillon Albatros que nous poursuivons depuis 2 jours ».
« C’est tout ce que tu as appris d’eux ? » fis-je.
« Ils m’ont confirmé que c’est tout le bataillon d’Albatros qui a été dissous. Albatros lui-même est reparti au grand galop vers l’Ouest. Ils ne sont même pas sûrs qu’il revienne avant l’hiver prochain… »
« C’est un opportuniste, il reviendra quand la Grande Armée connaitra des revers ou alors il rejoindra nos rangs quand notre victoire sera inéluctable, je lui fais confiance ».
Il restait donc Somjenov et Anita Kova…
Une compagnie qui tentait de tenir un bois (pour mieux permettre aux compagnies de Somjenov de fuir ?) fut elle aussi mise en déroute. Le Major Zénon, le Major Cfxnapo et le CAM Touriste semblaient vouloir se rassembler pour tenter de nous résister : un acte aussi héroïque qu’inutile, ils furent soit anéantis sur place soit obligés de reculer eux aussi. Rien ne semblait pouvoir arrêter notre assaut.
La tournure que prenait cet assaut aurait dû me satisfaire puisque les russes reculaient devant les assauts combinés du 25, de la Gendarmerie Impériale, du Génie Impérial et de quelques troupes de l’EMF, dont son Chef de Corps. Cependant je n’oubliais pas que ce qui avait initié ce mouvement en avant était ma volonté d’en finir avec les bataillons des «gros poissons». Et de ce point de vue là l’opération était un échec.
Somjenov fuyait devant nos troupes, Anita Kova faisait face mais se trouvait derrière le fleuve et Albatros avait dissous son bataillon, j’en avais eu la preuve ce midi lorsque quelques russes, que je pris d’abord pour des paysans, me furent amenés par le Colonel Trox.
« Fourch’, j’ai surpris ces moujiks qui épiaient nos mouvements. Mes cuirassiers les ont rapidement encerclé et capturé et alors que je commençais à les interroger j’ai trouvé ça » dit-il en me tendant des pièces d’équipement de l’armée russe. « Je leur ai tiré les vers du nez et ils ont fini par m’avouer qu’ils appartenaient à la 40907ème compagnie du Chef de Bataillon Albatros que nous poursuivons depuis 2 jours ».
« C’est tout ce que tu as appris d’eux ? » fis-je.
« Ils m’ont confirmé que c’est tout le bataillon d’Albatros qui a été dissous. Albatros lui-même est reparti au grand galop vers l’Ouest. Ils ne sont même pas sûrs qu’il revienne avant l’hiver prochain… »
« C’est un opportuniste, il reviendra quand la Grande Armée connaitra des revers ou alors il rejoindra nos rangs quand notre victoire sera inéluctable, je lui fais confiance ».
Il restait donc Somjenov et Anita Kova…
"Par le fer quand le feu manque!"
-
- Général de brigade
- Français
- Messages : 973
- Inscription : sam. janv. 26, 2008 11:11 pm
- fiche
Notre avancée avait été fulgurante mais au fur et à mesure que nous nous éloignions de nos bases nous nous rapprochions des bases russes. Les russes devenaient intrépides et notre flanc gauche (assuré par la Garde Impériale) avait fort à faire avec des russes belliqueux.
Peu de troupes des grenadiers de Pavlov avaient survécues et nous nous trouvions maintenant opposés à quelques bataillons du Régiment Baggovout dont, et c’était un comble, le Colonel Dada.
Il avait la réputation de chasser les officiers ayant beaucoup d’expérience et il se trouvait là à en protéger d’autres. Les bonnes intentions ont toujours les limites qu’on veut bien leur donner…
Enfin, si le Pope avait été là peut-être aurait-il trouvé approprié mon mot de la fin : « La messe est dite ».
En effet il était évident que sauf erreur de leur part nous ne pourrions plus « avoir » Somjenov et Anita Kova. L’avancée du régiment avait été éblouissante et ce fait aurait dû me rendre heureux.
…Il restait tout de même un arrière goût amer.
(HRP/) Un p’tit RP sans prétention pour « illustrer » la sortie de la ville du 25ème de ligne. J’y ai inclus un prétexte qui je l’espère n’a pas froissé les officiers russes nommés (j’espère que je ne suis pour rien dans l’étrange disparition du CdB Albatros ^^). Pour avoir échangé avec Dimitri Somjanov je ne le pense pas.
Je souhaite citer 3 compagnies russes qui se sont bien battues, reculant pas à pas, face à nous : 1ère compagnie de Wilna, Stfan, carabinier Lominsky. Leurs officiers y ont gagné notre respect. (/HRP)
Peu de troupes des grenadiers de Pavlov avaient survécues et nous nous trouvions maintenant opposés à quelques bataillons du Régiment Baggovout dont, et c’était un comble, le Colonel Dada.
Il avait la réputation de chasser les officiers ayant beaucoup d’expérience et il se trouvait là à en protéger d’autres. Les bonnes intentions ont toujours les limites qu’on veut bien leur donner…
Enfin, si le Pope avait été là peut-être aurait-il trouvé approprié mon mot de la fin : « La messe est dite ».
En effet il était évident que sauf erreur de leur part nous ne pourrions plus « avoir » Somjenov et Anita Kova. L’avancée du régiment avait été éblouissante et ce fait aurait dû me rendre heureux.
…Il restait tout de même un arrière goût amer.
(HRP/) Un p’tit RP sans prétention pour « illustrer » la sortie de la ville du 25ème de ligne. J’y ai inclus un prétexte qui je l’espère n’a pas froissé les officiers russes nommés (j’espère que je ne suis pour rien dans l’étrange disparition du CdB Albatros ^^). Pour avoir échangé avec Dimitri Somjanov je ne le pense pas.
Je souhaite citer 3 compagnies russes qui se sont bien battues, reculant pas à pas, face à nous : 1ère compagnie de Wilna, Stfan, carabinier Lominsky. Leurs officiers y ont gagné notre respect. (/HRP)
"Par le fer quand le feu manque!"