Bérézina ( 2 ), l'ultime bataille ( Récit RP ) :

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Bérézina ( 2 ), l'ultime bataille ( Récit RP ) :

Message par V. Stephanovitch » Mer Nov 07, 2012 11:30 pm

Il est cinq heures de l'après-midi, ce dimanche 4 novembre. Quelques 100 000 paires de souliers et pas moins de 22 000 sabots transhument en direction du nord, où, telles deux géants, les armées russes et françaises vont se prendre une nouvelle fois à bras-le-corps afin de sceller définitivement l'issue de la campagne en cours.

Pendant ce temps, une berline, attelée de dix chevaux du Don à la robe alezane, se range à la hauteur d'un important hôtel de Lokniza, transformée à la hâte en grand quartier général depuis la veille.
Ne laissant pas le temps à un officier de l'escorte d'en ouvrir la portière, le commandant Badration est le premier à s'en extraire, suivi d'Alexandre Nevski, le nouveau général en chef des armées impériales russes, et du colonel Rouskoff.

Le colonel Nicolaïkov, sur un léger mouvement de la tête équivalant à un salut, les fait rapidement pénétrer dans la plus grande chambre de la demeure avant d'en refermer la porte promptement.
Les cinq hommes, car le commandant Stephanovitch s'y trouvait déjà, échangent quelques politesses, puis, rapidement, se penchent sur la carte dépliée sur la table centrale.
« Les commandants de régiments ont besoin de consignes, grommelle Nevski, leurs troupes partent un peu n'importe où ! »

Il est vrai que, pour le moment, si ce ne sont quelques escadrons de cuirassiers, sous la direction du colonel Divadoff, galopant à brides abattues vers leurs objectifs et une autre poignée de cavaliers plus « légers » ( Hussards, chasseurs à cheval, lanciers, ... ) ayant reçu l'ordre d'éclairer la route de l'armée, le soldat russe a plus l'allure d'un banal automate que d'un véritable officier de Sa Majesté le Tsar.

Toutefois, l'énergie ne manque pas, et, dans un délai des plus courts, le nouvel ordre de bataille des armées impériales russes est ébauché :
Général en chef : colonel Alexandre Nevski
Major général : chef de bataillon V. Stephanovitch

Armée du Nord
( Commandant : colonel Nicolaïkov )
Division Romanov.
Jagers Egersky.
Attaché(s) : Raid de cavalerie lourde ; Kasak Voisko.

Armée du Centre
( Commandant : colonel Rouskoff )
Régiment Baggovout.
Armée du Maréchal.
Armée du Tsar.
Garde Preobrajensky.
Attaché(s) : Raid de cavalerie légère.

Armée du Sud
( Commandant : chef de bataillon P.I. Badration )
2ème Division de la Garde.
Attaché(s) : Génie du Tzar ; Ecole Militaire Russe.
Mais déjà crépitent les premiers coups de fusil...

Nord du champ de bataille, même période.
Le colonel Depakin a réagi très vite. En l'absence d'instructions précises, il est parvenu à rallier et organiser une petite demi-douzaine de bataillons, dépêchant immédiatement celui de l'officier Garviel vers la mine Praag et s'attachant à lier quelques communications avec le capitaine adjudant-major Viersky, dont les compagnies patrouillent aux alentours de Mir.

Une première escarmouche le met aux prises avec quelques éléments « égarés » de l'armée française près de Bolga. Aisément défaits, ils sont impitoyablement poursuivis puis anéantis au nord de Borisoff.

Balaklava, le 8 et 9 novembre.
Le général de brigade Dada est le premier à approcher de la ville, et ce qu'il voit ne lui sied guère : y grouillent déjà plusieurs unités de cavalerie françaises. Entraîné par la fouge du colonel Maxos, qui, à la tête de son escadron de cuirassiers, pénètre immédiatement dans l'église, il précipite un meurtrier duel d'estoc et de taille tournant malheureusement en défaveur des cavaliers russes.

Grand quartier général, même période.
On continue à déchiffrer les rapport qui proviennent de reconnaissances, notamment celles des patrouilles de cavalerie légère autour de Balaklava, et à réfléchir aux instructions à donner : Bâtir un fortin à proximité de la forteresse ? Jeter un pont sur la Bérézina à hauteur d'Alma ?
Pratzen a été reprise, Boubka sécurisée, mais Krasnoïé et Tractir sont infestées de cuirassiers français. Le centre, ce carrefour vital dont dépend le déploiement ultérieur des armées impériales russes, risque de tomber entre les mains de l'ennemi, ce qui lui permettrait de se rendre ensuite maître du champ de bataille tout entier.
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Message par V. Stephanovitch » Mar Nov 20, 2012 10:21 pm

Même lieu, une semaine plus tard.
Fifres et tambours rythment toujours la marche des bataillons « à la traîne » sans toutefois parvenir à étouffer le grondement sourd et lugubre vomi par les premières pièces d'artillerie en batterie le long du front.
Alexandre Nevski referme la porte par laquelle est entré un aide de camp lui annonçant la reprise de Balaklava. Se remémorant les propos tenus par le colonel Rouskoff avant qu'il aille prendre la tête de son corps d'armée - « Ayez confiance en moi ! » - il repasse ensuite dans sa tête les grandes lignes de l'ordre de mouvement qu'il a dicté au major général, Vladimir Stephanovitch, à l'adresse de ses principaux lieutenants.
Si tout s'est bien déroulé, le 1er corps d'armée de Nicolaïkov ( 32 750 fantassins, 2 200 cavaliers et 50 artilleurs ) doit se rapprocher de la mine Tractir, apte à se porter rapidement vers Krasnoïé. Le 2ème corps de Rouskoff, de loin le plus important avec ses 42 650 fantassins, 2 950 cavaliers et 300 artilleurs, doit se déployer autour de Balaklava, tandis que le 3ème de Badration ( 28 350 fantassins, 1 300 cavaliers et 50 artilleurs ) doit s'être assuré la possession de la mine Boubka et positionné de façon à pilonner la forteresse française.

En fait, pour le moment, tout se passe bien et les différents éléments des armées impériales russes engagés ont pris l'ascendant sur leurs adversaires.
Contrôlé, du moins temporairement, le secteur s'étendant de Lynsk à Kislev, à l'ouest, par les officiers dirigés par le colonel Depakin, tandis que les premières sotnias du Kasak Voisko se rapprochent de la mine Stakova et de Mir, à l'est ; Occupées, rues et maisons de Balaklava, sous l'impulsion des officiers du Voïvodat Khturov ; sécurisée, la mine Boubka, où les troupes du Génie bâtissent un fortin à proximité, par les officiers de la 2ème Division de la Garde, qui ne permettent même pas à l'ennemi de prendre pied sur le plateau Kursenaï ; Encerclée, la forteresse, que bombarde la batterie d'artillerie du général Miaskovski, par les fougueux cadets de l'Ecole Militaire Russe...
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