par Chabert » Ven Mai 21, 2010 8:07 am
Elle, lui et la guerre de l'Aigle
Elle se coiffa sous le regard attendrit du soldat Lafleur, il lui avait apporté un vieux mirroir , brisé, mais qui rendait service ...Elle lissa ses cheveux et regarda le jeune soldat comme une mère regarde son enfant .
-Vous êtes bien jeune pour être soldat ; mais quel age avez vous donc?
- Madame, j ai l 'age de tenir un fusil ! De plus je tire parfaitement bien et je fais mouche a plus de 150 pieds
Savait il vraiment son age ? Bien de jeunes enrolés sortait du plus profond des campagnes de France et bien des familles décimées par la pauvreté ou la maladie avaient laissé leurs enfants à d'autres proches.
L'age avait peu d'importance , seule la corpulence , la force pour aller aux champs comptaient .
Lafleur accompagna ensuite la jeune Marie Allessandra au travers le bivouac , a chaque carré de tentes bien rangées , les soldats s'arretaient de parler devant tant de splendeur, non pas que Marie Allessandra fut merveilleuse belle ; mais la troupe voyait en elle une miraculée, une femme soldat, une bien jolie jeune fille .
Lafleur était fier de l'accompagnée ainsi a travers le campement .
L'animation allait bon train...Moulte soldats recevaient des ordres et chacun trouvait a s'affairer , le repos il y en avait peu ....Le III Corps d'armée était en effervescence.
D'un pas certain , elle se dirigea vers le carré des tentes réservé aux officiers . elle se tourna vers Lafleur et joignant le geste à la parole elle sortit de sa chemise une letttre.
Voyez soldat, j ai là une missive de l'officier Paoli à remettre en main propre au Major Chabert ! Etes vous en mesure de me dire ou se trouve ce dernier ?
Embarrassé le jeune ordonnance , bredouilla maladroitement , qu'il ne savait ou se trouvait le second du III iem Corps d'armée, que le mesage comme quoi la jeune dame était là lui avait été passé , qu'il avait quitté le front pour le campement , qu' en chemin il avait approuver et écouter le discourt d'investiture du nouveau chef d'état Major de l'armée Impériale , mais que depuis on; personne ne savait ou il se trouvait .
A ces deniers mots , la femme eut le visage qui s'assombrit et elle demanda à ce qu'on lui montra la tente du Major et quelle allait prendre ses quartiers dans celle-ci.
Lafleur bien embarrassé, essaya vainement de lui faire entendre raison , mais déjà Marie Allessandra ayant repéré une cape de campagne signée , brodée dans son angle droit par elle , des initiales du Major , prit pied dans la tente.
Elle regarda tout autour d'elle et possa un long soupir ...quel dérangement !
Tout était pêle mêle ; l'homme ne semblait être pas soigneux et passait sans aucun doute bien plus son temps à cheval qu'à entretenir ou faire entretenir sa tente !
A quelques lieux de là le Major Chabert se vit dans l'obligation de combatre des infiltrations Russes .
Epuisé, il arriva a l'heure du souper par la route Est menant au campement , à peine avait ils mit le pied à terre qu'il fut assaillis par des sous officiers de sa cavalerie ainsi qu'une compagnie de ligne
Pardieu Messieurs , laissez moi mettre pied à terre , mon cuir esten fau et je dois avoir quelques furoncles mal placés ! Allez donc vous enquérir du Médecin en chef
Sur ces entrefaits le Major Medecin arriva à grands pas et regarda Chabert se tenir le derrièret ; amicalement , il l'interpella .
Alors Chab ! Tu as tourné le dos aux Russes ? Tu as du plomb dans le derrière !
- Ah si ce n'était que cela ! Penses tu , ma selle est trop dur et mon cul trop mou !
- Les gâ amener moi ce banc là , que je m'occupe de panser le cul de votre Major
Le banc fut installé près du feu et Chabert s'y allongea pour que le Medecin Chef puise opéré ...La troupe s'assembla autour de la table d'opération improvisée.
Le chef opéra de manière délicate les furoncles du Major et lui donna les dernières nouvelles .
Ah j'oubliais de vous dire Chab, que voilà bien passé une journée nous avons récupéré un soldat ... drolement affublé et bien peu orthodoxe !
Une certaine dame ; Marie Allessandra vous attend, elle a prit ses quartiers dans votre tente et Lafleur lui sert d'ordonnance !
Chabert faillit s'etouffer et alors qu'il allait se refroquer, la troupe s'écarta pour laisser passer une jeune femme , que Chab identifia tout de suite comme etant la belle dont le Chef lui parlait à l'instant
- Vous voilà en bien mauvaise posture cher ami !
Le Major se refroqua maladroitement et vint lui baiser la main.
Sans plus attendre elle lui donna le bras et tous deux s'éloignèrent, elle lui tendit la lettre de Paoli.
Chabert prit son temps pour lire et relire le message; il semlait détendu et heureux d avoir des nouvelles de son ami.
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