Rencontre
La rue était pleine de soldats. Les uns montant au front , d'autres refluant avec leurs blessés vers les arrières.
Un continuel va et vient de chariots encombrait de plus les axes menant vers les premières lignes.
Chab bien que convalescent s'approcha au plus pres de la bataille . L'odeur de la poudre lui manquait ... Alors qu'il avait constaté l'état du front et son maintien, il se retira vers le centre ville. Chemin faisant, assoiffé, il s'arrêta pres d'une taverne à l'aspect "tres correcte" .
Alors qu'il franchissait le seuil, son regard s'arreta quelques instant sur un groupe de trois femmes et un homme, attablés non loin de la cheminée.
Il reconnut Marie Allessandra parmi les personnes présentes.
Sans cherché les saluer , car ceux-ci fort occupé dans leur con versation n'avaient prété attention à son humble personne. Il ne manqua pas de jeter furtivement un oeil sur la jeune femme.
Une opportunité de l'approcher et de lui parler se présenterait peut être.
Chabert commanda une herbe à Bison ( comme le disait si bien , Killer ).
Le temps s 'écoula...
Alors qu'il était absorbé dans ses pensées une douce voix le tira de ça torpeur .
Monsieur Chabert ! Vous ici ? Je vous voyais assez mal fréquenter ce genre d 'établissement !
L 'officier balbutia quelques mots , se ressaisit, lissa sa moustache et enfin retrouva son aplomb .
Ah Madame ! quel plaisir de vous voir !!! Voyez vous la soldatesque sait aussi fréquenter les beaux salons ; certes ! je n'ai pas l'habit de parade mais le lieu et les circonstances ne s'y pretent guère .
La jeune femme l'interrompit, elle se renfrogna quelque peu .
Dîtes moi Monsieur , votre convalescence ....Serait elle finit ? Avez vous eu une quelconque autorisation , passe droit , laissé passé de nos biens chers "Soeurs" pour vous laisser ainsi filler à travers la ville alors que vos blessures sont à peine guéries?
Chabert sourit en la voyant prendre ainsi son air de femme maitresse ; mais attentionnée. Il comprit que la femme lui portait un certain intérêt.
Madame , croyez moi je me porte beaucoup mieux,.Il va sabns dire que je ne fais aucun excès et que je suis en attente d'affectation ...
Chabert lui glissa doucement .
l'Etat Major Français m' a chargé d'un mission délicate, ...
Il s'interrompit laisant en suspend sa phrase. il devait faire attention à ses propos et bien que la jeune femme soigna des Frénçais, elle n'en demeurait pas moins une Russe. Bien que sa gentillesse ne fit pas de doute, il se méfia toutefois.
sur ce, il lui proposa une boisson chaude et tout deux allèrent s'asseoir à une table .
Au loin, le bruit du canon s'accentua, les batteries Russes venaient d'entrer en action et le roulement du feu se fit continuel . Le visage de la jeune Marie Allessandra se crispa .Chabert chercha à la rassurer et lui parla longuement de la France , de Paris .
La jeune femme finit par se détendre et la conversation alla bon train.