par vétéran Chaudard » Mer Juil 15, 2009 8:56 am
Chaudard venait de recevoir un uniforme de soldat français mort au combat, un trou était situé à la hauteur du coeur sur l'uniforme, Chaudard regardait le grade de cet uniforme, un deuxième classe. Un pauvre enfant de la France qui ne savait sans doute ni lire ni écrire, fauchait dans cette guerre qui ne devait sans doute pas comprendre, mais il devait être fier de se battre pour son empereur, enfin c'est ce que pensait Chaudard pour se rassurer et ne pas penser à ce jeune soldat mort.
Chaudard était fatigué, cette nuit fut mouvementée, la capture, l'évasion, le retour à Marbot ville puis de nouveau la capture, il n'en pouvait plus, le repos lui ferait le plus grand bien, il s'asseyait par terre et s'appuyant le dos contre un mur et s'endormait doucement.
Quand le bruit de la serrure de la porte le réveilla, il ouvrait ses et vit un prêtre orthodoxe et l'officier de tout à l'heure rentrer tous les deux dans la pièce.
"Je crois que ma dernière heure à sonné." pensait Chaudard.
"Vous voulez m'éxécuter pour exemple? Pour espionnage car j'ai porté votre uniforme? Je suis prêt à mourir je pense. Je voudrais juste écrire une lettre à ma femme avant l'éxécution, mais vu que le prêtre est là je voudrais expier mes péchés." demandait Chaudard à l'officier.
Mais le prêtre lui parlait en français et il lui proposait un plan d'évasion.
Chaudard avait compris la proposition de tout à l'heure, il remerciait le prêtre. Mais il se méfiait de l'officier, comment avoir confiance envers un peuple qui n'ont fait que trahir leur parole, pourquoi lui faire confiance.
"Merci mon père! Mais qui me prouve que ce n'est pas un plan pour que je finisse à l'échaffaud? Comment veut il nous libérer tous? Je veux un geste de bonne foie de votre part, dites moi où sont nos soldats et combien sommes nous? Tant que je n'aurais pas de réponse, je ne vous ferais pas confiance, après je réfléchirais à votre proposition."
Chaudard en demandait beaucoup, mais après tout il donnait sa vie entre les mains d'un officier russe qui ne connaissait pas.
La Liberté appartient à ceux qui l'ont conquise
André Malraux