par Lupus » Ven Nov 05, 2010 11:45 pm
Lupus était très satisfait. Il faut dire que le projet sur lequel il travaillé avait été peaufiné au mieux, et qu'il était temps de lancer la dernière étape. Il avait fait installé le matériel dans un monastère près du centre des campements français: c'était plus pratique pour la dernière étape. Aux soldats qui s'occupaient de la machinerie, il lança, sortant de la salle du monastère que les moines russes leur avait prêtée:
- Allez-y, et donnez-les aux courriers dès que ce sera sortit.
Sortit, il referma la lourde porte en bois derrière lui, puis regarda ses mains. A haute voix mais pour lui-même, il se mit à pester:
- Rahhh, c'est pas vrai ! J'ai les mains pleines de cette saleté !!
Le géant barbu vêtu de noir regarda autour de lui, et bien évidemment n'osa pas se laver les mains dans le bénitier qu'il voyait sur un mur près de là: un soldat français athée qui souille la religion orthodoxe dans un monastère russe...bonjour les dégâts !
Finalement, bien que cela le contrarie, il s'essuya purement et simplement les mains sur son uniforme noir: du noir sur du noir, ça ne se verrait pas, et il nettoierait son vêtement sitôt de retour au campement.
Puis, il se mit en devoir de quitter l'abbaye; mais le grand homme n'ayant sans doute pas tourné au bon endroit, plutôt que de sortir par la porte principal, il passer dans une annexe, et se retrouva nez à nez avec un caporal qui portait des plats fumants.
Interloqué, Lupus le dévisagea, ne s'étant pas attendu à trouver d'autres français dans ce lieu de religion; mais décidé à sortir, il ne fit finalement aucun cas du caporal, et chercha des yeux une sortie: très vite le géant eut l'air désappointé, n'en voyant aucune, et trouvant à la place bancs et tables où étaient attablés des soldats. Les quelques insignes portait lui indiquait qu'il s'agissait essentiellement de troupe du Vème Corps, bien que plusieurs autres unités fussent présentes.
Finalement, il avisa un Sous-lieutenant qui buvait à une chopine avec un Adjudant: Lupus s'approcha alors, et profitant de son obligation de saluer un autre officier, chercha à trouver la sortie:
- Excusez-moi, mon Lieutenant...
Dès qu'il se fit remarquer, Lupus salua de façon impeccable son égal. Sa voix grave et profonde s'entendait parfaitement malgré le "bruit de fond" de la cantine improvisée.
- Sous-lieutenant Lupus, Armée du Rhin. Désolé de vous déranger, mais pourriez-vous m'indiquer la sortie ? La popote sera bientôt servie, dans ma compagnie...et, disons que j'ai eu une journée chargée.
Un gargouillement plus ou moins perceptible se fit effectivement entendre, émanant du ventre de l'officier...
Ex-CIA (Central Intelligence Animation) de CdR