Contributions
Publié : Dim Nov 22, 2020 1:05 pm
Chèr.e.s camarades,
Je comptais originellement répondre sur le sujet "proposition de carte: Bataille de Borodino", mais j'ai choisi de créer un nouveau sujet, sur lequel nous pourrons discuter de manière générale de ce que nous pensons de l'avenir du jeu. Il me paraît important de regrouper nos idées, dans toute leur diversité, dans un espace de discussion facilement identifiable. Cela me paraît plus pertinent que de fragmenter les débats entre divers sujets que l'on doit retrouver sur le forum. Sentez vous donc totalement libre de ne pas publier une réponse directement en lien avec ce que je souhaitez vous dire, pour vous même apporter votre grain de sable à notre discussion. Il s'agit là d'un champ en friche, dont je laisse le loisir de la culture à toutes les bonnes volontés qui traînent encore sur ce forum.
Je me permets en premier lieu de faire un petit point sur la raison pour laquelle il est vraiment important pour moi de préserver ce jeu. Je sais que la politique n'a d'usage pas sa place dans nos discussions, cependant ma motivation à revenir sur ce jeu et à contribuer à cette communauté a profondément à voir avec de la politique. En effet, notre société marchande veut faire de nous des producteurs-consommateurs, dont le temps est divisé entre la reconstitution de la force de travail, la consommation marchande, et la production marchande (usage de la force de travail donc). Premièrement, CDR est l'un des très rares jeu qui depuis des années est totalement gratuit, échappant ainsi à la logique de marchandisation générale de notre société. Je suis extrêmement sensible à cela, et la sauvegarde de tels espaces a un sens politique (dans ma perspective en tout cas). Secondement, le temps que nous consacrons à CDR n'est ni un temps ou nous faisons usage de notre force de travail, ni un temps ou nous la reconstituons. C'est un espace de liberté ou les rapports que nous avons les uns avec les autres ne sont médiatisés par aucun échange pécuniaire. De plus, CDR est un espace dans lequel règne l'annonymat, un espace donc sur lequel nous ne pouvons préjuger de l'autre de par son appartenance à un groupe ethnique ou social. L'annonymat ne nous rend pas aveugle aux autres, c'est tout le contraire: il nous permet d'échanger indépendamment des barrières sociales. Pour ces raisons, je suis très attaché à la préservation de cet espace particulier qu'est CDR, qui est pour moi davantage qu'un jeu sur internet, car il a un sens politique très fort qui s'inscrit dans mes convictions anti-capitalistes. Je referme la parenthèse.
J'aimerais commencer la discussion en proposant un changement, qui paraîtra peut être boulversant aux vétérans mais qui en réalité ne modifie presque pas l'équilibre des camps (ce qui me paraît être la seule chose qu'il est véritablement impératif de préserver dans le jeu, tout le reste me paraît amendable).
Je constate que la carte globale est bien plus petite que ce qu'elle était auparavant (ma dernière fois sur le jeu remonte à trois ou quatre ans).
Ceci a des effets très néfastes sur le dynamisme des deux camps, que vous connaissez. Les chaînes de commandements sont amorphes, et sur le terrain, les missives ne fusent plus comme se fut le cas des années durant. En d'autres termes, mon impression (j'espère me tromper) est que chacun évolue dans son coin, sans véritable coordination. Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que l'on perd là l'essence même du jeu, qui réside dans la communication et la coordination des efforts des uns et des autres. Je crois que nous serons d'accord sur le diagnostic et sur la cause du mal, à savoir la fin du mécanisme des fermes, qui justifiaient le déploiement d'efforts considérables de la part des deux camps, et qui donnaient une vraie utilité aux régiments.
Bien sûr, pour que les fermes aient un sens, il faut un carte plus grande, et pour cela, davantage de compagnies déployées sur le terrain. Le premier moyen pour cela est de faire revenir des anciens joueurs, ou d'en recruter de nouveau. Mais le second, plus immédiat, plus simple (mais qui également ne peut être qu'une pierre parmi d'autres dans une stratégie plus gobale pour redynamiser le jeu), serait simplement d'augmenter dors et déjà le nombre de compagnie par grade. Pourquoi pas donc, permettre à chaque joueur de faire venir sur le front une nouvelle unité, en ligne ou en soutien? Cela permettrait de jouer sur une carte plus grande sans avoir à attendre de nouveaux joueurs, ce qui permettrait de redynamiser les chaînes de commandements, et ainsi de faire rester ceux qui sont encore là, et de faire revenir tous ceux qui ne jouent plus.
Je crois en effet que nous devrions, plus que d'essayer de recruter de nouveaux joueurs, essayer de faire revenir les anciens. Je crois que pour cela, la priorité doit être de redonner du sens au jeu en réactivant le mécanisme des fermes.
Bien à vous toutes et tous
Je comptais originellement répondre sur le sujet "proposition de carte: Bataille de Borodino", mais j'ai choisi de créer un nouveau sujet, sur lequel nous pourrons discuter de manière générale de ce que nous pensons de l'avenir du jeu. Il me paraît important de regrouper nos idées, dans toute leur diversité, dans un espace de discussion facilement identifiable. Cela me paraît plus pertinent que de fragmenter les débats entre divers sujets que l'on doit retrouver sur le forum. Sentez vous donc totalement libre de ne pas publier une réponse directement en lien avec ce que je souhaitez vous dire, pour vous même apporter votre grain de sable à notre discussion. Il s'agit là d'un champ en friche, dont je laisse le loisir de la culture à toutes les bonnes volontés qui traînent encore sur ce forum.
Je me permets en premier lieu de faire un petit point sur la raison pour laquelle il est vraiment important pour moi de préserver ce jeu. Je sais que la politique n'a d'usage pas sa place dans nos discussions, cependant ma motivation à revenir sur ce jeu et à contribuer à cette communauté a profondément à voir avec de la politique. En effet, notre société marchande veut faire de nous des producteurs-consommateurs, dont le temps est divisé entre la reconstitution de la force de travail, la consommation marchande, et la production marchande (usage de la force de travail donc). Premièrement, CDR est l'un des très rares jeu qui depuis des années est totalement gratuit, échappant ainsi à la logique de marchandisation générale de notre société. Je suis extrêmement sensible à cela, et la sauvegarde de tels espaces a un sens politique (dans ma perspective en tout cas). Secondement, le temps que nous consacrons à CDR n'est ni un temps ou nous faisons usage de notre force de travail, ni un temps ou nous la reconstituons. C'est un espace de liberté ou les rapports que nous avons les uns avec les autres ne sont médiatisés par aucun échange pécuniaire. De plus, CDR est un espace dans lequel règne l'annonymat, un espace donc sur lequel nous ne pouvons préjuger de l'autre de par son appartenance à un groupe ethnique ou social. L'annonymat ne nous rend pas aveugle aux autres, c'est tout le contraire: il nous permet d'échanger indépendamment des barrières sociales. Pour ces raisons, je suis très attaché à la préservation de cet espace particulier qu'est CDR, qui est pour moi davantage qu'un jeu sur internet, car il a un sens politique très fort qui s'inscrit dans mes convictions anti-capitalistes. Je referme la parenthèse.
J'aimerais commencer la discussion en proposant un changement, qui paraîtra peut être boulversant aux vétérans mais qui en réalité ne modifie presque pas l'équilibre des camps (ce qui me paraît être la seule chose qu'il est véritablement impératif de préserver dans le jeu, tout le reste me paraît amendable).
Je constate que la carte globale est bien plus petite que ce qu'elle était auparavant (ma dernière fois sur le jeu remonte à trois ou quatre ans).
Ceci a des effets très néfastes sur le dynamisme des deux camps, que vous connaissez. Les chaînes de commandements sont amorphes, et sur le terrain, les missives ne fusent plus comme se fut le cas des années durant. En d'autres termes, mon impression (j'espère me tromper) est que chacun évolue dans son coin, sans véritable coordination. Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que l'on perd là l'essence même du jeu, qui réside dans la communication et la coordination des efforts des uns et des autres. Je crois que nous serons d'accord sur le diagnostic et sur la cause du mal, à savoir la fin du mécanisme des fermes, qui justifiaient le déploiement d'efforts considérables de la part des deux camps, et qui donnaient une vraie utilité aux régiments.
Bien sûr, pour que les fermes aient un sens, il faut un carte plus grande, et pour cela, davantage de compagnies déployées sur le terrain. Le premier moyen pour cela est de faire revenir des anciens joueurs, ou d'en recruter de nouveau. Mais le second, plus immédiat, plus simple (mais qui également ne peut être qu'une pierre parmi d'autres dans une stratégie plus gobale pour redynamiser le jeu), serait simplement d'augmenter dors et déjà le nombre de compagnie par grade. Pourquoi pas donc, permettre à chaque joueur de faire venir sur le front une nouvelle unité, en ligne ou en soutien? Cela permettrait de jouer sur une carte plus grande sans avoir à attendre de nouveaux joueurs, ce qui permettrait de redynamiser les chaînes de commandements, et ainsi de faire rester ceux qui sont encore là, et de faire revenir tous ceux qui ne jouent plus.
Je crois en effet que nous devrions, plus que d'essayer de recruter de nouveaux joueurs, essayer de faire revenir les anciens. Je crois que pour cela, la priorité doit être de redonner du sens au jeu en réactivant le mécanisme des fermes.
Bien à vous toutes et tous